mercredi 7 avril 2010

QUAND LA SAED PLOMBE LA GOANA ! ( par Moussa DRAME )

La saison des pluies bat son plein. Selon les prévisions météorologiques, une pluviométrie au dessus de la moyenne est escomptée... Cette présente saison est d'autant plus à l'ordre du jour qu'elle coïncide au lancement de la Grande Offensive pour la Nourriture et l'Abondance (GOANA) par les autorités étatiques en guise de réponse locale à la crise alimentaire aiguë à laquelle le monde contemporain fait face.

Dans le Matam et plus precisément dans la sous prefecture de Orkadiéré, les paysans de Gourel Dara, Semme et Hawré ne savent plus à quels saints se vouer. Ils avaient tous rêvé à l'issue de cette camapgne agricole de trés bonnes recoltes de riz qui leur permettraient grâce au prix remunérateur de cette denrée d'engranger de susbtantiels profits.

La Société d'Aménagement et d'Exploitation du Delta (SAED) leur a interdit l'accès à leurs Perimetres Irrigués Villageois d'une superfice totale d'environ de 200 ha. C'est à tout le moins une perte chiffrée à 800 tonnes de riz sur le marché national.

Les raisons selon les interessés tiennent à une dette impayée relevant de la campagne precedente jugée catastrophique par tout le monde.

Malgré les bons offices qui ont démarché un echelonnement du payement de la dette et la bonne volonté des paysans qui ont voulu mener cette presente campagne avec leurs propres moyens, la SAED a opposé un niet catégorique.

QUI NE PAYE NE CULTIVE PAS ! semble être le slogan de gestion de la direction de la SAED. Quel pietre concept de gestion de la part du staff d'une société nationale !

Quand une direction ne pense qu'à squatter les salons d'agriculture de par le monde en compagnie d'épouses et de sous-fifres pour recolter et depenser des per-diems faramineux, il n y a pas lieu de compter sur elle pour une application correcte des énoncés de la politique nationale agricole. ou de faire acte d'intelligence car etre intelligent c'est avoir la capacité de s'adapter à toute situation.

Cette situation inacceptable interpelle au premier chef le chef de l'Etat qui est le garant des libertés individuelles et collectives. Mais bon, puisqu'il eprouverait de plus en de gene à l'egard de son peuple au vu de la situation economique calamiteuse de la Nation à laquelle sa desastreuse imprevoyance et son insouciance legendaire ont conduit, le concretiste ministre de l'Agriculture pourrait bien faire valoir dans ce cas ci ces talents de facon concrète.

Mais au dela il convient de considerer cette catyastrophe agricole - peut il bien s'agir d'autre chose ? - comme le revelateur de la faillite de la politique agricole. En l'occurence, il s'agit ici de la defaillance de l'administration sur le dos de laquelle beaucoup avaient deja, par prémonition et par experience, rejetté la responsabilité de l'echec programmé de la GOANA. Un echec qui n'enchante cependant personne et qui n'est pas loin de signifier la berezina pour la majorité du peuple.

Mais c'est ainsi que l'alter-errance carbure !

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