mercredi 7 avril 2010

Dépit Amoureux ou Dépit Léonin ? ( par Sidy Lamine BANGOURA )

Que l'on est loin de l'euphorie de l'an 2000 consécutive à l'accession de Me Wade à la magistrature suprême !
Qui eût cru, ne serait ce qu'en songe que la réélection de Me Wade, sept années apres, quoique plebiscitaire serait non seulement accueillie dans la quasi indifference generale mais aussi laisserait aussi vite la place au Dépit.
Depit de voir que le beton, le ciment, le fer et le goudron sont plus importants sous le magistere de Me Wade que le senegalais en chair et en os ?
C'est que la situation est devenue par trop difficile pour les menages... Depit de voir que le beton, le ciment, le fer et le goudron sont plus importants sous le magistere de Me Wade que le senegalais en chair et en os ?
C'est que la situation est devenue par trop difficile pour les menages. il ne s'agit plus en effet de tirer le diable par la queue ; le challenge consiste plutot à présent à trouver ladite queue pour pouvoir s'en arc-bouter !
Comme un coup de genie du malin, cette conjoncture deletere survient tout juste au lendemain d'une rencontre fort prometteuse entre le president et des operateurs economiques.
Passent les penuries de gaz et les coupures intempestives d'electricité !
Passent encore la promotion/récompense de la nullité incompetente à travers la personne de l'ancien Directeur General de la Senelec qui hérite d'un strapontin taillé sur mesure !
Qu'ils doivent etre nombreux ceux qui pensent qu'il y a eu tromperie sur la marchandise à moins que penauds ils se rendent tristement compte avoir été piégés par une réclame douteuse/fantaisiste.
En effet, là où l'on s'attendait, à juste titre d'ailleurs, à l'inauguration de nouveaux chantiers ayant une prise plus directe sur le vécu, le niveau de vie des populations et leur bien-être, que nenni !
Certes la politique de mise en place d'infrastructures modernes et de qualité est en soi une chose fort interessante et utile mais il convient de se demande si le rythme ou le cout n'en est il pas cher payé de la part de la majorité des senegalais.
Ce n'est pas asurément à l'économiste Abdoulaye Wade que nous ferons l'affront de définir le concept du Coût d'Opportunité... mais nous sommes tout aise de lui rappeler que chaque chose doit se faire à son rythme...qu'il ne faut pas confondre vitesse et precipitation... car le developpement est ainsi fait qu'il se perçoit comme un éternel recommencement...
Il faut trouver le rythme adéquat pour toute politique ce qui suppose d'avoir l'intelligence de percevoir l'equilibre entre les êtres eux-mêmes, les choses elles-mêmes et entre les deux dans une société donnée.
Car cet equilibre est indispensable pour définir l'echelle des priorités qui est la formulation écrite du souffle populaire, la saisine des voeux les plus légitimes d'une population.
Il va sans dire que dans cette échelle, l'Homme, par essence et par définition, se doit d'occuper la pole position.
Par exemple, beaucoup de projets ayant trait à une plus grande couverture nationale de nos besoins alimentaires ont été déclinés avec les Indiens, notamment, mais s'ils n'ont pas eu ne serait ce qu'un début de réalisation c'est parce que les grands travaux du Chef de l'Etat, selon le terme consacré, prennent le pas sur tout le reste, quelle que soit par ailleurs la vitalité de ce reste...
la faute, il va de soi, ne saurait etre mise sur le compte de délégataires zélés.
Que du béton, du ciment, du fer et du goudron ! Et le pain, et le riz dans tout ça ? Et moi, alors ?
C'est en cela que les chantiers de Wade posent probleme pour ne pas dire font désordre. Qui ent le maitre d'ouvre attitré,d'ailleurs ? Anoci, Apix ou Ministère des Infrastructures ? Qui sait ?
Tels un vampire polycéphale, les chantiers dévorent tout sur leur passage, et consomment plus d'energie que necessaire. Du vrai gaspillage au vu des urgences des autres côtés.
Maitre, faut il voter contre vous pour mériter votre attention ?

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