vendredi 28 octobre 2022

A UN MAUVAIS ENTENDEUR...

Le pays Laf vivait le comicotragique destin de la Rue Sablonneuse.  

Les lafiens étaient dépités. On "détruisait", on "menaçait", on torturait, on complotait, on intimidait par ci par là, les uns contre les autres... 

Cela se passait sous le regard partial, narquois et arbitraire du monstre, et meme parfois avec son coup de pouce, qui s'infantilisait et infantilisait tout son monde. 

La vérité crue, il ne faisait plus rêver. Or, une société sans rêve est une société sans avenir...  Quid d'un tel homme ?

En tout cas, les haillonneux avaient réussi à anéantir toutes les bases du complexe de supériorité chez les cavaliers haineux. Par le savoir,  ce qui importait le plus, ils renvoyaient en pleine figure à ces derniers leurs propres turpitudes. 

Au point que le monstre était troublé par la tournure des évènements. Ses secrets les plus jalousement gardés étaient étalés sur la place publique.  Tantôt, il est vrai, à cause de la balourdise de ses larbins, tantôt, et c'était le cas plus fréquent, grâce à la perspicacité des haillonneux. 

Toujours est-il que des pans secrets jalousement gardés du dessein apocalyptique avaient été déflorés. 

Dans toutes les chaumières de Laf, on savait désormais qu'il avait recruté une armée de Terminators qu'il avait armés au degré Rambo. A quelle fin ? C'était une question à deux balles.

Le résultat immédiat est que la racaille était saisie d'effroi. Les lascars se tenaient coi, ayant compris qu'ils n'avaient servi, en fait, que comme simples faire-valoir. Rien que de défendre le monstre devenait une tâche dangereuse !

Du coup l'atmosphère tendue à casser avait connu un brusque regain de surchauffe alimentée en partie par les prédictions sombres de Cerbère.

A l'instar de maints pays de la Négritie, les élites s'abimaient en politicailleries alors que le monde vivait les prémisses de la troisième guerre mondiale.

Comme ses homologues du reste de la Négritie, le monstre ne déployait, ni hier ni aujourd'hui, aucun effort pour être à la hauteur des enjeux. 

Les monstres de la Négritie étaient engagés dans une compétition d'infrastructures et il n y en avait pas un seul parmi eux qui oserait se targuer d'avoir positivement implémenté de manière irréversible les progrès de leurs pays, les conditions de vie de leurs peuples. 

Tout au plus, deux, suscitaient l'optimisme : le Tutsi sanguinaire et l'intransigeant Sily.  

Ils ne se sont pas accaparés du pouvoir économique dans leurs pays pour confectionner des manteaux royaux et n'auront pas besoin, par conséquent et au vu de leur sacerdoce, de trucider la jeunesse pour s'accaparer aussi du pouvoir politique. 

vendredi 21 octobre 2022

LES GAGES DE NARCISSE...

Penser la violence comme une anecdote, c'est une erreur totale.

Encore une fois, le pays Laf avait failli sombrer. Une racaille paumée avait tenté un coup d'éclat pour taper dans l'oeil du monstre et espérer brûler les étapes de sa carrière. 

La racaille avait compris, les chocos, que la virulence par le verbe et l'acte étaient des critères de promotion déterminants dans le système monstrueux en même temps qu'elle était instruite par la récente disgrâce de cet officier racé à qui on avait reproché son absence de méchanceté.

Ce gros événement qui avait réjoui lascars et larbins avait ruisselé comme une goutte d'eau sur la crinière du monstre qui en avait d'yeux que pour la squaw qui réussissait enfin à accélérer la cadence, là où on l'attendait certainement le moins. 

La squaw, justicier sordide, voulait que les traqueurs d'hier soient les traqués d'aujourd'hui...

Parnasse bruissait de jacassements et de gloussements querelleurs tant et si bien qu'il lui, le monstre, fallait mettre de l'ordre dans la basse-cour de ses grands mollassons divisés entre poules agressives, coqs fiers, paons vaniteux, dindons infatués et pintades sentimentales... 

Pour clouer le bec du gourou errant et imprécant, il s'était fait violence de très grande magnanimité magnanime facture en  prélevant de son pactole gazopétrolier une dime conséquente de 51 milliards de FCFA pour l'offrir en charité à la miséreuse populace. 

Chacun des lafiens serait donc quitte avec lui pour 3 000 FCFA. Il attendait remerciements et courbettes pour cette véritable bouffée d'oxygène en ces temps de crise. 


Persian miniature - Kelile va Demne o Panchatantra | Persian ...

Les haillonneux qui espéraient 400 000F CFA n'avaient qu'à aller se plaindre auprès du tsar et du pitre les seuls responsables de ce gros bazar, pas lui !

Il y avait tellement de choses à déréglementer encore et à démanteler, au nom de l'émergence...  

Par deux fois, il avait donc échoué si près du but. Satan était très remonté contre son général, Mammon, qu'il avait affecté dans ce recoin du royaume d'enfance du Père de la Nation Laf. 

Quand bien même le dessein apocalyptique n'était pas remis en cause grâce à Narcisse qui lui avait donné de solides gages. 

mardi 18 octobre 2022

LE TEST GRANDEUR NATURE...

Le problème avec la folie des grandeurs est qu'on ne sait jamais où finit la grandeur et où commence la folie. 

Telle cette conduite outrancière de la racaille qui ne venait cependant qu'en écho au désarroi du monstre manifestement étourdi par une adversité bipolaire.

L'horizon s'était obscurci à la faveur de la fumée dégagée par le nouveau point chaud allumé par la virevoltante squaw qui écoeurait le monstre et ridiculisait larbins et lascars. 

Laquelle bénéficiait d'un fort élan de sympathie du diable à qui elle rappelait peut-être sa dulcinée de toujours, Perséphone, dont la frilosité extrême interdisait de s'éloigner des berges caniculaires du Styx. Satan, un amadou ? 

La squaw harcelait en continu sur le terrain de la morale et de l'éthique avec toute l'euphorie d'une virginité reconquise, des thèmes qui horripilaient tous les hérauts du dessein apocalyptique. 

En vérité, le monstre ne savait plus où donner de la tête mais n'abdiquait point. Se donner contenance et rassurer son monde. Il avait remis son fou en selle... il avait appointé le célèbre chroniqueur de "la démocratie des cavernes"... il avait haussé à tout-va les primes... des cacahuètes !

Il n'est d'image plus pitoyable que celle d'un dirigeant succombant à la peur de rendre le tablier... Il se lance dans une stratégie minable d'assujettissement forcé. Le propre de l'homme est d'être dépassé, car il est pont et non un but. 

Le résultat le plus probant auquel il pouvait s'attendre etait de vider son entourage de toute personne normale et de ne susciter en face de lui que mépris. Et de finir sa fuite éperdue soit en recourant à des forces occultes étrangères, soit en installant le chaos, tout bruler et tout saboter ... Seul bémol, la marmaille et la racaille étaient à couteaux tirés malgré le pacte LASCAR.

Rien de tel que le renfort d'un autre ennemi pour espérer amadouer son ennemi principal. En ce moment précis, la squaw était une aubaine pour le gourou...

Ce dernier pour ne pas rester en rade avait entrepris pour sa part de s'attaquer aux fondements ruraux du système monstrueux qui se mettait inexorablement en place. 

En effet, le monde rural détenait encore la majorité démographique. Il allait déclencher plus tôt que prévue, peut être qu'il le savait en tant que retors carnassier, une probable répétition du scénario apocalyptique bien qu'il soit encore incomplet. 

Ça sera un test grandeur nature de la capacité de résistance du monstre. 

Quel allait être le comportement de Satan et de ses hordes de démons ? 

Et pourtant quand Napoleon le cochon prit le contrôle de la ferme, il s'était bien gardé de la transformer en dépôt d'ordures, villégiature favorite de son espèce. 

dimanche 16 octobre 2022

IL Y A JUSTE 40 ANS

45% des nos morts sont en fait victimes de la mauvaise alimentation. 

Nous imaginons évidemment que la malnutrition occupe une bonne part de cet honteux fléau dans un pays dont les richesses avérées auraient pu permettre à tout citoyen de tenir table décente. 

Qui ose s'étonner ? Seulement 330 millards FCFA du budget public estimé pour l'année en cours à 5 000 milliards, soit 6%, sont affectés à la pêche, l'élevage et la pêche.  

On ne tient compte pas du montant de 10 000 milliards, au titre de dettes contractées ces 10 dernières années. Et la charité et les aumônes reçues ça et là. 

Cette statistique suffit à elle seule de montrer l'étendue de l'inefficacité gouvernementale et de l'incompétence de ce président.

 Elle corrobore la faiblesse du taux de l'indice humain qui nous place dans la queue du peloton mondial. 

Elle constate l'impertinence du plan Sénégal Emergent. 

Le gouvernement peut pérorer, à gorge déployée. Le président surinvestit dans le suréquipement en moyens de répression de l'armée, la police et la gendarmerie. 

Si ce dernier ose s'engager dans cette félonie, c'est que non seulement il a des assurances quelque part mais c'est surtout qu'il peut compter sur un groupe de personnes aussi funestement prédisposées que lui à l'hécatombe.

La seule chose qui les obnubile, ainsi que leurs amis étrangers et leurs parents, est le contrôle exclusif des retombées de l'exploitation du gaz et du pétrole. 

Il y a de quoi avoir peur que l'histoire se répète au grand dam toujours d'espoirs anéantis de générations entières.

Il y a juste 40 ans que la perspective de la mise en service des barrages hydro-agricoles avait nourri des espoirs fantasmagoriques de générations entières de toutes les couches sociales.  

Aujourd'hui, 40 ans après, les gens crèvent de faim !

vendredi 7 octobre 2022

POLITIQUER AUTREMENT !

Le gourou était entrain d'inscrire son nom en lettres d'or sur le livre de l'histoire du pays Laf. Il faut dire que c'est sans doute le seul pays au monde où il n y avait pas de consensus sur un héros national. 

Quel mal y avait-il donc à ce que le gourou postule à cette place ?

Qu'y pouvait-il si les générations antérieures incapables d'identifier leur mission l'avait trahie ?

En tout cas, sa démarche, depuis ses vérités crues jusqu'à ses exploits en tant que bourgmestre, forçait adhésion, admiration et respect populaires à un niveau jamais égalés dans l'histoire de Laf. 

Il avait en tout cas réussi à infléchir durablement la manière de politiquer sous les tropiques. On était désormais en droit d'être plus exigeant !  

Quand bien même, le monstre n'en trépignait que davantage de haine. La réussite du gourou était sa perte, sa conviction était inébranlable là-dessus. 

Ses larbins tarés n'avaient pas manqué de faire l'écho de son tourment par un vandalisme virtuel inqualifiable.

Mais toute la virtuosité d'un monstre était dans son pouvoir par la ruse de camoufler sa férocité . S'ériger en pacificateur de l'espace après avoir déclenché le chaos...

Aussi, son dessein apocalyptique n'en était-il que plus actuel plus que jamais malgré les réprobations unanimes chez tous les gens doués d'intelligence qui, déjà, lui tournaient le dos avec ostentation.

Après le coup fourré de la squaw, il n'avait pas encore digéré la raclée des instances internationales qui avaient chahuté son bilan. Juste après lui avoir jeté à la figure que la pauvreté avançait dans son pays, celles-ci s'étaient crues obligées d'en rajouter une couche en l'accusant de gabegie !!! 

Enfin, quelqu'un, point dupe que la violence était le dernier refuge de l'incompétence, qui le remet à sa place.... N'est ce pas inacceptable que l'on enregistre un gap de près de 50 000 enseignants dans un pays qui compte plus d'une centaine de milliers de diplômés sans emploi ? 

Quand bien même, le pacte entre lascars tenait bon. La racaille et la marmaille étaient chauffées à blanc avec le renfort des archakas de de la deesse Kali. Satan avait beaucoup apprécié !!!!

Les chaumières de Laf trépidaient du vacarme infernal des moteurs des auto-mitrailleuses mis en marche et des frottements aigus des lames étincelantes de cimeterres tout neufs requis pour le pogrom. 

La populace retenait son souffle. Les hordes sataniques criaient à tue-tête.

Les haillonneux comprenaient bien le risque de contamination encouru... Seul un monstre pouvait battre un monstre, eh oui !

La squaw ne s'en laissait pas conter, bien évidemment. Sa mission, chez elle aussi, était inaltérable. Elle n'avait qu'un programme : barrer la route au monstre.   Elle pouvait compter sur la sympathie de Satan tant que.... Pour le moment, elle avait la sacrée charge de récupérer des âmes perdues...

Les navajos et les haillonneux étaient obligés de s'associer. Comment et quand la jonction allait-elle s'opérer, la question allait indubitablement se poser. Autant anticiper les solutions. 

dimanche 2 octobre 2022

BADINAGE SAUGRENU...

De quel combat pouvait-il s'agir ? Combat contre qui encore ? Et puis pourquoi seulement maintenant ? 

Les questions fusent au grand désespoir sans doute de notre despote mal éclairé.  

Aucun militant d'assez perspicace parmi ses suivistes fanfarons pour oser lui demander le fond de sa pensée, de ses pensées ! 

Un militant, ça soutient l'idée du chef qui structure la pensée collective, et pour cela il faut la maîtriser ; ce n'est certainement pas   le boulot du militant de développer les siennes propres. 

C'est dire que la populace du Laf, laissée pour compte de la politique infrastructurelle mégalomanique était sceptique mais sans illusion. 

Elle constatait que ce pays, son pays, l'échappait irrémédiablement. 

Mémé Simone Weil a eu bien raison, il faut toujours considérer les personnes au pouvoir comme des choses dangereuses. 

Elles imposent leur idée par la force, pas par la vérité. Une seule idée en fait qui est de vaincre sans convaincre, convaincre sans avoir raison pour assujettir les masses.

D'une part, la populace considérait avec émoi le plan de confinement sibyllin la reléguant progressivement dans les recoins les moins habitables de son berceau et d'autre part, s'interloquait du bradage effréné de l'économie et le dépérissement voulu du secteur public. 

Si les conditions matérielles déterminent le niveau de conscience, elles prédéterminent également le mode de révolte.... 

Alors, quel ou quels sens donner au combat annoncé ?

Le démantèlement du gros mensonge qu'a été jusqu'ici l'émergence ?  

L'assaut final contre l'opposition ? 

Jeter les bases d'un regroupement familial pour asseoir les fondements d'un pouvoir illimité ?

Le combat pouvait aussi être une fête !

Mais le certain est que ce fameux combat était, en soi, un revirement déchirant...  

Même le plus saugrenu des badinages avait forcement une fin.