Publié par wikistrike.com
Voilà une étude qui pourrait servir les opposants à
Linky, ce compteur dit « intelligent » censé faire baisser la facture
d'électricité. D'après une étude universitaire publiée début mars dans une revue scientifique néerlandaise, dans certains cas, ces compteurs donneraient des
résultats près de six fois supérieurs à la consommation réelle d'électricité
d'un foyer.
Pas intelligents du tout, ces compteurs
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs
néerlandais ont testé neuf compteurs, fabriqués entre 2004 et 2014 qui ont été
reliés, par l'intermédiaire d'un tableau électrique, à différents appareils.
Ils ont ensuite comparé la consommation réelle du système avec les lectures du
compteur d'énergie électronique. Résultat: cinq des neuf compteurs ont affiché des données supérieures à la
quantité d'électricité réelle consommée. Un écart de 582% a été relevé.
À l'inverse, deux compteurs ont affiché des relevés 30%
inférieurs à la consommation réelle.
Comment expliquer de telles disproportions? D'après les
chercheurs, c'est à cause de la « conception du compteur » qui ne serait pas
adapté aux ampoules à basse consommation et LED. Ces nouvelles ampoules ne
forment pas des « ondes parfaites » et rendent par conséquent le courant
électrique plus difficile à mesurer, expliquent les auteurs de l'étude.
« Les compteurs d'énergie que nous avons testé répondent à
toutes les exigences légales et sont certifiés. Toutefois, ces exigences n'ont
pas suffisamment tenu compte des dispositifs de commutation modernes » souligne
l'un des chercheurs, Frank Leferink professeur à l'université de Twente aux
Pays-Bas.
Aux Pays-Bas, le gouvernement compte remplacer tous les compteurs traditionnels par un « compteur intelligent » d'ici à 2020. En France,
le bouclage du programme - un chantier pharaonique de 5 milliards d'euros géré
par ERDF - est prévu en 2021. Les 35 millions de foyers raccordés au réseau
électrique disposeront alors d'un compteur Linky. Début mars, déjà plus de 3 millions
de petits boîtiers jaunes étaient posés. Services à distance,
nouvelles offres tarifaires, baisse de la consommation et, donc, de la
facture... L'argumentaire commercial est bien rodé. Mais de plus en plus de
collectivités et particuliers refusent ces compteurs intelligents craignant
notamment un danger pour la santé.
*L'étude a été réalisée par
l'Université de Twente aux Pays-Bas, en collaboration avec l'Université des Sciences
Appliquées d'Amsterdam et publiée le 3 mars dans la revue scientifique IEEE Electromagnetic Compatibility
Magazine.
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