dimanche 25 février 2024

LE CANAL MIRMILLON...

Les cerveaux dégénérés bouillonnaient. Cela occasionnait chez eux une soif intense de ce nectar que les jababus leur tiraient sans se lasser. Satan avait la publicité en sainte horreur. Quoique présent partout, notamment au sein des grands regroupements humains, il avait en sainte horreur que l'on prenne conscience de cette présence...
 
Esseulé, le monstre se languissait de son grand animal de compagnie. Décidément, le fossé était grand entre lui et ses larbins. Toujours incapables de décoder ses signaux, en particulier son message lancé par le cistera mirmillon. C'était l'explication de sa cuisante défaite...

A son corps défendant, donc, il avait du se résoudre à insister auprès de la raclure mendélienne en chef pour plaider le retour diligent des maitres-chiens pour décrisper l'atmosphère. Le grand animal tenait à ses maitres et lui tenait à son grand animal, son atout, dont les ratels vagabonds étaient devenus un danger ambulant en semant la pagaille au gré de leur humeur. 

Les lendemains n'étaient plus des plus enchanteurs. En l'absence de leur gourou, les haillonneux s'étaient chargés comme des grands de lui régler son affaire d'une manière nauséabonde. C'était le désastre.  Son entraînement avec le Super Dozer n'avait pas suffi à lui garantir une parade contre le déracinement programmé. 
 
Oui, le monstre dembacrate avait joué et perdu. Il s'en était fallu de peu, pourtant, car le chaos qu'il avait voulu régnait !

Il était parvenu à diviser ce pays comme jamais, opposé les institutions de façon la plus machiavélique et exacerbé les nerfs plus que permis. 

Le triste est que sa malfaisance avait perdu ses larbins et non des moindres ! La pintade de Tangun voyait par exemple ses cacabements roussir son beau plumage. Condoreau etait un mort vivant, le cerveau de Voldemort s'était liquéfié, GrosMinet en etait réduit à raser les murs, le Chef assassin broyait du noir, Milou et Medor étaient chosifiés... La liste était loin d'etre exhaustive.

Les fils de Satan, Hades notamment, résistaient mais pour combien de temps encore ? 
   
Et qu'il ne voyait pas que lui-même s'était dramatiquement égaré dans les dédales de son plan diabolique de démantèlement forcené des infrastructures sociales et de saccage simien du contrat social. Comment comprendre cette peine qu'il éprouvait à rendre majestueusement à son beau peuple ce que ce dernier lui avait solennellement confié ? 

Le grand animal n'avait osé sortir de son bunker qu'une seule fois au devant du Mamba Noir, le larbin noir au coeur noir aussi noir que le charbon de bois, tout hagard, venu lui faire renouveler son serment de protéger toute la canaille. Il ne boudait pas mais avait surtout peur... peur de l'absence de ses vrais maîtres... Point dupe que ce qui avait littéralement coupé les ailes du monstre lui couterait très certainement la tête...  Oui, Sikori s'était levé à temps !
 
Judas le plus grand traître de Laf et son mauvais larron s'abîmaient en regrets. Il fallait se rendre à l'évidence, s'il y avait qu'une personne que le monstre calculait, c'était bien le gourou ! 

Le gourou avait freiné des quatre fers. Le rendez vous n'était que différé, il était cependant incontournable mais plus urgent... Des chapitres manquaient !

Braver le feu grégeois, ce sera en d'autres temps, d'autres périodes ! 

lundi 19 février 2024

LE RENDEZ-VOUS INQUALIFIABLE...

Les cerveaux fichus coulaient du nez. L'affaire était suffisamment complexe pour surchauffer leurs méninges. Le repas n'en serait que plus épicé. Tant mieux, ils en raffolaient.

C'était l'hiver, même si hiver anormalement chaud, c'était le cas et officiellement donc, le grand animal était entré en hibernation... Ses fripouilles se sentaient orphelines. Le chef assassin et sa bande de pervers étaient retournés sur leurs pas... 

Le sentiment le mieux partagé était la haine contre Hadès, le fils de Satan. Cet ignoble fils du diable qui avait à coeur de déblayer un chemin pour son père Satan. Il n'était plus beau à voir... Son père l'avait clairement abandonné...  

Le monstre désormais immobilisé par la clameur des humains du monde entier et le gourou miraculé avaient convenu d'un rendez-vous pour confronter leurs drafts respectifs. Encore cette témérité époustouflante qui bravait le feu... Etait-il conscient de sa position intenable ? 

Les jababus subodoraient un gros écueil. Sera-ce la grande honte ou la sublime victoire que l'on célébrera désormais en guise de fête nationale ?

Et même, quels seraient les sorts des sordides poussin de condor, de Voldemort le cerveau désagrégé, cerbère. Et Hades ?   

Des chamailleries en perspective car la honte ne se refère qu'à la désultanisation forcée du monstre mais la victoire sublime est exclusivement à l'actif du peuple lafien.  

La libération des otages avaient stupéfait les lafiens qui decouvraient au demeurant avec le reste du monde toute l'ampleur de cette malfaisance dont s'étaient rendus coupables le monstre et ses larbins. Le compte n'était pas encore bon mais qui eût imaginé un tel nombre, des motifs aussi fallacieux, cette violence aussi inhumaine. Les nécrobies, la racaille et la marmaille n'y étaient pas allés de main morte. Exerçant une brutalité  extrême, infligeant des sévices corporels graves et embastillant aveuglement des bébés, des enfants, des femmes, des hommes et des personnes âgées.  

Les éléments les plus toxiques de la vermine, le larbin noir au coeur noir aussi noir que le charbon de bois en tête, ruaient dans les brancards. Ils jouaient aux veilleurs zélés osant espérer que les anticorps fabuleux de leur mentor pouvaient à n'importe quel moment stopper et inverser ce processus de transmigration. Plus optimiste tu meurs !, leur monstre avait commencé avec beaucoup d'histoires, il était dans l'ordre naturel des choses qu'il parte sur fond avec des paquets d'histoires.

Le gourou n'a jamais été aussi seul et partagé. Il avait pitié du monstre qui l'avait pourtant anéanti avec la prise d'otages. Au même instant, il incarnait plus que jamais l'espoir ultime d'une large frange des populations et ses ennemis intimes étaient piqués au vif. 

Au chef, il faut des hommes et aux hommes, il faut un chef ! 

Et ça n'augurait rien de bon...

vendredi 16 février 2024

TOUCHE PAR LA GRACE !

C'est en pleine cérémonie de fripouillisation du chef assassin, présidée par la grande fripouille himself, le grand animal, que la nouvelle était tombée. La foule de fripouilles était parcourue d'une agitation sourde. En avisant les mines décomposées de Médor et de Milou, le grand animal avait compris subitement... 

Le monstre libérait les otages. Aurait-il perdu la tête ? Ensorcelé ou Converti ? Le grand animal descendit l'estrade avec un grand mouvement de sa cape pour s'engouffrer dans la Tour de Babel...Ceci ajoutait à la stupeur générale de ses fripons. Le pauvre chef assassin, bras ballants, au milieu de la scène, courbait l'échine. Etait-il maudit à ce point ?   

Il n y avait aucune sorcellerie dans l'affaire. Le gourou était simplement à l'oeuvre. Son travail ne consistait-il pas à défaire chez chacun ses huit liens ? Alors, les haillonneux pouvaient exulter de compter parmi eux un nouvel adepte de taille. Le monstre avait été touché par la grâce et sauvé !  

Le gourou l'envoyer en mission dans la Ferme pour prêcher la bonne parole du haillonnisme. La vermine savait parfaitement à quoi s'en tenir. L'Inquisition allait bientôt sévir !  

Les cerveaux fichus avaient conscience que le monstre et le gourou étaient entrain d'écrire une nouvelle philosophie politique. Sans doute qu'ils nous éclaireront comment celui qui est destiné à périr saura par quoi et celui qui doit vivre le pourquoi.

Quelle aurait-été la réaction de celui qui a tenu jusqu'ici le haut du pavé, urbi et orbi ? Oui, Machiavel le doryphore babtou, de se vouloir humilié par deux négros niacs. Punaise !

Mais n'allons pas vite en besogne... La rédaction de cet opuscule ne faisait que commencer... Judas le plus grand traître de Laf trainait le mauvais larron son faire-valoir pour y participer... Car les traitres avaient une étonnante capacité de se convaincre de la sainteté de leurs intentions... 

mardi 13 février 2024

Maky Sall TEL QU'EN LUI-MEME...

Lorsque Macky Sall (MS) annonce le report de la présidentielle au mépris du Droit, de la Constitution, je suis comme tous les démocrates d’ici et d’ailleurs consterné, abasourdi. Puis, ressaisi, je pense à ce verset du Coran (2 : 216) : « Vous pouvez détester une chose qui pourtant est meilleure pour vous… Dieu sait mais vous ne savez pas ».

C’est effectivement le cas, car MS s’est tiré une balle dans les pieds. Il aurait été injuste qu’il s’en tire honorablement, auréolé par sa décision ‘’historique’’ de ne pas briguer un troisième mandat, alors que sept présidents africains de la sous-région l’avaient fait avant lui, sans tambours et trompettes.

En dépit de toutes les exactions qu’il a commises dans le pays au cours de ces dix dernières années, il était adoubé dans les pays occidentaux, allez savoir pourquoi. Pourtant les autorités de ces pays n’ignoraient rien de ce qui se passait au Sénégal car leurs représentations diplomatiques qui sont sur place leur rendent compte. 

Mais cette fois, avec sa déclaration de report de l’élection à quelques jours de la date officielle retenue, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Et il en remet une couche : entrée musclée de gendarmes à l’Assemblée nationale pour expulser les députés de l’opposition, une image qui a fait le tour de la planète, du jamais vu dans aucun pays africain ; coupure de l’Internet ; coupure du signal de la télévision ‘’WalFadjri’’.

Inimaginable. MS est alors lâché partout. C’en est trop.

Dans le pays, aucun régime n’a jamais eu à faire face à une telle levée de boucliers de la part de ses meilleurs intellectuels (artistes, enseignants, journalistes, hauts fonctionnaires retraités, religieux de toutes confessions …), de ses meilleurs juristes, de sportifs (pour la première fois).

En cette occasion, l’archevêque Mgr Benjamin Ndiaye a eu le mot juste : Quand il y a règlement, c’est pour qu’il soit suivi. Ce que MS ne sait pas faire. MS est un ennemi de la démocratie. On peut lui prêter ces paroles de Herman Goering, un des lieutenants de Hitler : « Chaque fois que j’entends parler de démocratie je sors mon revolver ».

MS nous en avait pourtant donné un aperçu en mai 2002, lorsque maire de Fatick, premier magistrat de la ville, devant donner l’exemple lors d’une élection locale, il avait refusé de se plier à l’obligation républicaine de présenter sa carte d’identité. Alors que son patron Wade, président de la République entrait dans le bureau de vote sa carte d’identité à la main.

Le 14 février 2022, dans un article ‘’L’affaire Mali’’, j’écrivais :

« Après avoir été très actif dans les sanctions contre les putschistes du Mali acclamés par le peuple malien, MS est allé en visite officielle en Egypte. Ce pays est dirigé depuis juillet 2013 par le sinistre ‘’ maréchal’’ Abdel Fattah Al-Sissi, à la suite d’un coup d’Etat perpétré contre Muhammad Morsi des Frères musulmans, le premier président démocratiquement élu de l’Egypte. Le parti des Frères musulmans est dissous. Morsi après 6 années de détention dans des conditions inhumaines, est mort au tribunal à l’occasion de son ‘’procès’’ ».

Le régime répressif de Sissi est condamné par toutes les organisations de défense droits humains qui considèrent l’Egypte comme une prison à ciel ouvert.

Peut-être que Sissi fin connaisseur en répression de manifestants a refilé quelques tuyaux à Macky ».

Toujours est-il que le 31 juillet 2023, le gouvernement de MS annonce la dissolution de Pastef, le parti d’Ousmane Sonko en prison, le rival le plus sérieux du parti au pouvoir en vue de la présidentielle de 2024.

Après avoir semé le chaos dans le pays depuis sa déclaration de report de la présidentielle, MS nous revient avec sa sempiternelle proposition de dialogue. Dialogue sur quoi ? Le temps n’est plus au dialogue, il est à la tenue de l’élection ce 25 février. Peu importe le raccourcissement de la campagne électorale qui n’est au fond qu’un folklore. Les électeurs ont déjà fait leurs choix. MS sait pour qui il votera. Les Sénégalais savent pour qui ils ne voteront pas. 

MS pour se maintenir au pouvoir manœuvre en se servant du calendrier avec la venue prochaine du Carême chrétien et du jeûne du Ramadan qui couvriront le 2 avril, le jour où il doit transmettre le pouvoir au nouveau président. Il pense qu’en ces périodes, les Sénégalais occupés à leurs actes de dévotion (religieuse) vont faire mi-temps sur la politique. Ce qui lui permettrait de prolonger son mandat et de passer encore outre la Constitution.

Son dernier tour de passe-passe est l’annonce d’une amnistie générale des prisonniers politiques. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant les parrainages ? Il prend vraiment les Sénégalais pour des demeurés. C’est au nouveau président élu le 25 février qu’il incombe de le faire.

MS n’a aucune envie de quitter le pouvoir. Au niveau terre à terre, il ne veut pas lâcher l’avion de commandement qui lui permet de faire du tourisme aux quatre coins du monde, aux frais des contribuables. Ce sont des millions de francs en carburant que nous coûte chacun de ses déplacements avec ce palais volant. Sa toute dernière virée a été dans les Caraïbes à Barbade, un pays dont la population est à peine supérieure à celle de Kédougou, inconnu des Sénégalais et où il est le premier dirigeant africain en visite. Un déplacement coûteux, comme d’autres, et sans intérêt pour le pays. Il considère qu’il peut faire ce qu’il veut, qu’il est une sorte de dieu, que les Sénégalais ne sont que ses sujets.

Le tragique est que, plus il reste au pouvoir, plus les morts et les blessés graves vont s’accumuler du fait de la répression sauvage des ‘’forces de défense et de sécurité’’ qui tirent à balles réelles. Déjà trois adolescents tués. Sans compter les dégâts de santé causés aux populations riveraines par les grenades lacrymogènes. Mais il n’en a cure car c’est un homme intrinsèquement méchant. A la différence de Wade que je connais depuis 1965 alors qu’il n’était pas encore entré en politique. A la différence aussi d’Abdou Diouf.

Le Sénégal ne sera en ordre serein, les écoles ne fonctionneront normalement, les affaires ne marcheront, l’économie ne sera débloquée que si MS s’en va.

Sa position actuelle n’est pas sans rappeler celle de Yahya Jammeh qui en 2016 en Gambie, battu à l’élection présidentielle, avait refusé de quitter le pouvoir. Avec la différence que la réaction musclée de la CEDEAO soutenue par le même MS, n’est pas celle que l’on voit aujourd’hui contre le même MS.

Pour faire passer à l’extérieur sa répression contre le parti Pastef, MS brandit toujours le spectre de menace d’on ne sait quel régime islamiste salafiste au Sénégal. Il en parle surtout devant des journalistes français, pour faire du ‘’boolé’’(comme on dit en wolof) parce que c’est une corde sensible dans leur pays capitale mondiale de l’islamophobie. Il leur suggère qu’il ne faut pas que les islamistes arrivent au pouvoir. Il n’en parle jamais au Sénégal, sachant que cela n’y fait pas recette. Les Sénégalais toutes confessions confondues ne savent même pas ce qu’est le salafisme. Le terme ‘’islamiste’’ est utilisé en France par les ennemis de l’Islam qui taxent leurs compatriotes non islamophobes de ‘’islamo-gauchistes’’. Les véritables musulmans n’utilisent pas ce terme ‘’islamiste’’ qui leur fait offense.

La raison de fond de ce désir de maintien forcené au pouvoir pourrait se trouver ailleurs. En 2017, Ousmane Sonko a publié un livre brûlot ‘’Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation’’ dans lequel il accuse Macky Sall, son frère Alioune Sall et Aly N’Gouille Ndiaye d’avoir trempé dans des opérations de maquignonnage de fonds du pétrole. Curieusement, le procureur de l’époque n’a pas réagi, et aucun des mis en cause n’a porté plainte contre cet homme qui par la suite va crouler sous le poids de plaintes des plus fantaisistes. Les Sénégalais veulent savoir de quoi il retourne, car il s’agit de l’argent public.

Ce que MS redoute, c’est ce qui est arrivé ce dimanche 11 février au Pakistan avec les élections générales. C’est le parti d’Imran Khan en prison depuis 6 mois qui remporte le plus de sièges au parlement, ce qui lui donne la possibilité de devenir Premier ministre (chef d’Etat). Nous avons notre ‘’Imran Khan’’ au Sénégal.

Dans cette affaire de report de l’élection présidentielle, on ne peut passer sous silence Karim Wade. J’ai du mal à comprendre que de vieux militants du PDS qui ont vaillamment combattu avec le doyen A. Wade durant des années, subissant toutes sortes de sévices, se mettent à défendre le fils Wade qui pendant ce temps se la coulait douce en Europe. Ce garçon n’a jamais été d’aucune lutte, n’a jamais respiré la fumée d’une grenade lacrymogène. Faute d’avoir été là à la saison des semailles, il s’est présenté à la saison des récoltes avec un ministère aux attributions jamais vues au Sénégal. Personnellement, je déplore qu’il ait été écarté de la présidentielle, car avec son résultat, il n’aurait pas été remboursé de sa caution. Ceux qui le défendent doivent aussi savoir que le nombre de députés qu’ils ont actuellement n’est dû qu’à leur compagnonnage avec la bande à Sonko lors de la dernière législative.

Ce garçon qu’on cherche à nous présenter comme un Einstein a été notre étudiant au département d’Economie de l’UCAD qu’il a quitté avant le cycle complet de quatre ans, sans aucune attestation de réussite. Je doute d’ailleurs qu’il ait envie de vivre au Sénégal, ne parlant aucune des langues nationales. Sa venue a été annoncée combien de fois ?

Quant au Conseil constitutionnel, avec sa fâcheuse ingérence politique dans la dernière élection législative qui a permis à l’APR d’obtenir une majorité microscopique, il doit se rebiffer face à MS, se réconcilier avec le peuple pour, conjointement avec la Cour suprême, maintenir la présidentielle à la date impérative du 25 février 2024. Si ces magistrats ne le font pas, ils auront dans la conscience tout ce qui arrivera encore de désastres dans le pays.


Professeur Makhtar DIOUF

dimanche 11 février 2024

LE TEMPS DU SIKORI ?

Trishula en berne, Hadès, le fils assumé de Satan, cuvait sa cuite d'amrit. Il avait insisté en vain auprès de Belzébuth pour parler à son père Satan et se plaindre de la trahison du monstre. 

Le monstre avait mordu la poussière de l'infâmie. La faute à son chef assassin qui s'était révélé vulgaire caïd de pervers et de tarés en fin de compte et du côté duquel les remparts de la dembacratie avaient rompu mais pas cédé... au grand plaisir du grand animal - dont la féroce contre-offensive avait sauvé l'essentiel - auprès duquel le monstre avait accouru, ventre à terre, pour trouver refuge dans la Tour de Babel. Les maitres-chiens, Tonton et Grand Frère avait été aussi alertés ! 

Donc les opérations se poursuivaient... Ses nécrobies l'encadraient et  prêts à tout. Gare aux récalcitrants et à ceux qui convoitaient le fauteuil et le bic, les vrais attributs s'il en est, dont la possession procuraient puissance et jouissance infinies. 

Ça c'était le côté cour, pour l'histoire, la galerie des assassins. 

Mais côté jardin, c'était la crise panique. Les fantômes des morts le hantaient. Son espace de villégiature se rétrécissait à vue d'oeil rendant plus hypothétique la douceur de la vie d'après. Le sikori se pourléchait déjà les babines !

Mais était-ce ce vrai ? le gourou avait-il échappé belle à son piège ? Aurait-il agrippé la main du monstre qu'il se serait retrouvé avant même de le réaliser à mille lieues avec lui dans les abysses de l'histoire ? Ainsi tout serait fini ? Tout le monde aurait perdu ? Laf continuerait de couler des jours misérables et pénibles ?

Les cerveaux fichus ne se retenaient plus. Beau bilan ! 

Le gourou refusait de mordre à l'hameçon. Il éconduisait systématiquement les vautours déguisés en colombes. Sa doublure assurait et rassurait les haillonneux. Combien de temps cela lui prendra-t-il pour manifester sa reconnaissance à Allah ? Sûrement moins de ce qu'a besoin Sikori pour faire lire l'heure à maints bouffons... 

vendredi 9 février 2024

L'HEURE DE GLOIRE...

Il a tout tenté et sans doute tentera encore plein d'autres choses. Aucun risque, cependant, pour un monstre de s'user ou de se tuer à s'entêter autant... La preuve, sa fidèle grand'poupée était sagement revenue dans son giron ! 

C'est dans sa nature de monstre d'être fourbe et belliqueux au point d'avoir irrémédiablement indisposé beaucoup d'autres que les lafiens.  

Il avait les systèmes auditif et visuel suffisamment développés pour décortiquer toute la part de la colère longtemps refoulée contre sa muflerie.  

Le voilà maintenant, du fin fond de la barque à la destination incertaine, réduit, devant son manteau sultanesque consumé, à tendre désespérément la main  au gourou. La pintade de Tangun était chargée littéralement de téléguider la main du gourou ! Encore du taf pour les maîtres-chiens, les avortons de Mendele. 

Malheureusement pour lui, les marges de manoeuvre du gourou s'étaient rétrécies. Certes, ce dernier n'a jamais été le plus intelligent ni le plus futé des lafiens mais il n'en avait pas moins bénéficié d'une inénarrable chance d'être ailé par les frustrations de ses semblables. Il était devenu, donc, un porte parole à l'écoute de son maître incontesté, le peuple. Or, que voulait le peuple ?  

Y avait-il vraiment autre chose d'autre à négocier que la taille de la porte par laquelle il le laisserait partir ?  

La fripouille était aux commandes. La vermine abrutie rivalisait de chansonnettes à la gloire de leur ange de la mort, le Grand Animal. Ce dernier se tenait coi, sachant que cette fois-ci, les archanges veillaient !

A coté, le bougre d'ignare de Chef Assassin était décidé à restaurer le juste équilibre avec son rival, fort de sa parenté avec le monstre. Son heure de gloire, à lui aussi, allait sonner tout à l'heure. Qui vivra verra...

La marmaille fourbissait les armes. Elle allait devoir difficilement se déterminer entre prendre parti et faire la part des choses.

lundi 5 février 2024

DANS LA BARQUE DE CHARON...

Qu'est ce que les lafiens avaient fait au Bon Dieu pour essuyer les quolibets du moussaillon burkinadio ? Lequel, cependant, avait fichtrement raison à savoir que dans cette partie de la Nigritie, la plus misérable de la planète Terre, les putsches n'étaient pas l'apanage des militaires...  

Mais à Laf, ce n'était bien évidemment, le cas. On ne devenait pas roi par putsch. Disons que le monstre sans vergogne aucune parachevait la sultanisation... Désormais, tout le monde, ici et ailleurs, pouvait aller se plaindre auprès de Satan. 

Le chef assassin montait au créneau pour redoubler son ardeur au service du monstre dans le déshonneur le plus absolu. Pas question de se faire doubler cette fois-ci par le grand animal qui, pourtant, régnait déjà, éminence grise de la vermine... Prince consort tropicalisé.

Le monstre s'était braqué avec cette occasion en or. La frousse l'aveuglait au point de tomber dans la barque de Charon sur le lac Styx. Il fallait effacer proprement le gourou et son écurie d'écervelés. Quoiqu'il lui en coutât, un point, un trait !  

Des dommages collatéraux, il n'en avait cure. La grand'poupée voyait le monde s'effondrer autour de lui. Tant qu'à vendre son âme, n'aurait-il pas valu mieux s'adresser au Diable ?  

La marmaille était toute groggy. N'étaient surtout pas en cause les infiltrations de la progéniture du diable encore moins les recrutements de la canaille ! Les larbins prenaient sa place tout bonnement, au pied levé.  

Hadès, le fils de Satan assumé, voyait tout le bénéfice qu'il pouvait en tirer. Un satanillon fratricide en gestation,  beau spectacle !  

C'est dire combien les cerveaux dégénérés qui croyaient que le monstre jouait avec le feu avaient été naïfs ! Le monstre était le feu... brûlant tout après son passage, cramant tout à proximité...