mardi 29 novembre 2022

BELLE PATRIE, BEAU PEUPLE....

La résistance maximale d'une chaîne dépend de la résistance minimale du maillon le plus faible. Laf, mère-patrie avait beau couver de son amour étouffant ses enfants les plus faibles mais c'était peine perdue, les remparts cédaient ailleurs. 

Son amertume était, ainsi, d'autant plus grande qu'elle assistait, désolée et impuissante, ceux de ses enfants qu'elle avait choisis comme bergers de sa progéniture, déraper dangereusement. 

Elle ne croyait pas au diable, loin de là ! Elle considérait ce tohubohu comme la résultante d'une lâcheté collective qui avait fermé les yeux sur la propagation de la haine. 

La haine avait poussé le monstre à la folie. Il avait déjà beaucoup  détruit en s'affranchissant de tabous séculiers par un esprit dérèglementaire forcené. Il trônait sur un désordre insidieux dans lequel celui qui n'était pas avec lui était contre lui. 

Il vivait, toutefois, la crise de trop. La réalité contre-attaquait. Il était le seul à ne pas voir qu'elle lui dépouillait tout ce qu'il pensait protéger. 

Ses lascars étaient divisés. Certains faisaient désormais cavaliers seuls, au vu et au su de tous, conscients que le monstre ne pouvait plus assurer leur sauvetage. 

La racaille couvait une vendetta. Seule l'alliance entre la brigade de nécrobies et les terminators résistait à toute épreuve. Les primes mirobolantes sur les têtes des haillonneux étaient à ce prix. 

Les larbins ne savaient plus où donner de la tête. Ils voyaient comment les grands mollassons du monstre passaient, un à un, à l'échafaud !

Qu'est ce que Laf, mère aimante, aurait-elle pu se reprocher ou pu reprocher à son enfant de monstre ? La mère est aimante et la croissance d'un enfant est à peine visible aux yeux de sa maman...

Elle n'arrivait donc vraiment pas à s'y faire et ne pouvait pas s'y condescendre quand bien même le malheur n'était plus si effroyable lorsqu'il s'installait en douceur. Il anesthésiait d'abord, engourdissait ensuite les sens pour pouvoir emménager incognito. 

mardi 22 novembre 2022

EFFERVESCENCE PARANOIAQUE....

A Laf, c'était l'effervescence dans les rangs des larbins. Cela frisait la débandade : le larbinisme s'effilochait, de nombreux esquifs larbins rompaient les amarres. Que se passait-il ?

L'opération Apocalypse ne se déroulait plus du tout comme prévu. Trop d'improvisation tue la Prévison. Et à cet instant précis, le monstre pouvait ne pas être fier de lui. Mais quoi, donc, c'est mignon tout ça, mais que voulez-vous,  quand on adopte un chien, on adopte ses parasites ! 

Est-ce à dire que la suprême horreur du monstre se materialisait ?  Peut être bien que oui et on ne le comprenait que trop bien.

D'une part, combien il devait lui être singulierement difficile d'abandonner petrole et gaz et de renoncer, par la même, à cette honorabilité de gazoduc vivant qu'ils lui avaient conférés. dommage juste que cette noblesse douloureusement acquise soit gaspillée en villégiature onéreuse et discours oiseux !

D'autre part, de se résoudre à vivre et ressasser son pire cauchemar de devoir se jeter dans la gueule du gourou. Quel manque de foi, un affront supplémentaire au Seul Maître des Destins !

Voila ce qu'était, en réalité, l'opération Apocalypse du monstre. De la pure paranoïa dont les vagues impétueuses noyaient, un par un, sa famille, sa racaille, ses lascars et ses larbins... Et pire encore, lui-même !

Seulement Laf, à l'aube de cette ère nouvelle, tenait à lui exactement comme il tenait à tous ses enfants c'est à dire comme à la prunelle de ses yeux...    

vendredi 18 novembre 2022

QUESTION DE COMMENCEMENT....

Les lafiens étaient stupéfaits. La monumentale forfaiture de la racaille leur imposait à présent de revoir la défintion de bandit, du grand bandit. 

C'était assurément une nouvelle cruelle épreuve dont se seraient bien passé les lafiens qui dans leur écrasante majorité étaient désormais des étrangers dans leur propres pays. 

Seuls les plus benêts parmi eux continuaient à se bercer d'illusions. Ils sont dirigés par un monstre entouré de ses lascars, ses larbins et sa racaille. Leur progéniture le sera tout autant car le système du monstre parfait son ignominie par le clonage abject. Le saccage de l'école publique lafienne permettait au monstre et ses gadgets d'apprêter leurs rejetons pour le sempiternel remplacement.

Non seulement la terre, la mer et l'air lafiens avaient été bradés à l'étranger. Tout etait à vendre, c'est le cas de le dire, et ce n'etait que le début du commencement car le monstre etait insatiable.  Ainsi de moins en moins d'espaces, d'infrastructures et de services leur deviendront accessibles...

La cause en était que la foi avait déserté les terres plates lafiennes. La vie n'etait plus cette tension mysterieuse vers la perfection à travers rites et dons, sacrifices et croyances chargés d'encadrer l'ordre naturel mais un temps éphémère opportun à la jouissance débridée .

C'est juste que le poisson commencait par pourrir de la tête.

 

 

 

mardi 8 novembre 2022

A QUELLE SAUCE ?

C'est quand l'on a le sentiment qu'on n'a plus le choix que notre vraie nature apparaît au grand jour.

Décidément, Laf était un endroit spécial. Laf était devenu à présent davantage un territoire géographique qu'une nation et un repaire de gangs plus qu'une démocratie multipartite. 

Le brigandage y avait élu domicile. La rupture de serment y avait été adopté comme droit de cité. Les droits, les obligations, les devoirs et les codes avaient été pulvérisé au nom de l'exercice, la conquête ou la conservation du pouvoir politique. La populace n'était en droit d'espérer récolter que des clopinettes...

Satan adorait cette atmosphère dégueulasse qui rendait tout, absolument tout possible. Cependant, il était déçu que les haillonneux ne lui reconnaissaient aucun rôle dans la neutralisation de l'affreuse paire d'idoles...

Il leur avait réglé leur compte, et comment, de la plus horrible des manières et était en droit d'espérer que la leçon soit retenue définitivement par tout épouvantail factice étranger qui s'aviserait de visiter son jardin. 

Il n'éprouvait pas le besoin, pour le moment, de considérer le sort des nouveaux apostats. 

Racaille et marmaille garantes de l'équilibre de laf avaient sombré, corps et âmes, dans l'atmosphère délétère de la chasse en battue du gourou. 

On était en face de vrais merdiers à l'image de leur pays qui ne reposait plus en vérité sur rien et dont les habitants ne croyaient plus absolument à rien.   

Si bien que le plus important était de savoir à quelle sauce le gourou accepterait-il d'être assaisonné ? 

Le monstre avait besoin de cette porte de sortie honorable pour composer sa musique de libération. Pour se libérer de ses  cauchemars incarnés par le gourou himself, pour se libérer de l'emprise menaçante de ses lascars...

Ses grands mollassons l'avaient encore honni. Mais les mesurettes sociales tant chantées ne sont-elles pas finalement rien d'autre que le reflet fidèle de la petite estime qu'il a toujours nourrie envers les lafiens ?

N'importe comment, on ne saute pas sans risques les étapes entre le maçon et l'architecte. .  

Construire un pont est une chose, poser un acte de politique économique en est une autre... Et puis, n'est ce pas trop tard ?   

vendredi 4 novembre 2022

QUE FAIRE ?

Le monstre avait attaqué le gourou en bas de la ceinture, le gourou avait répliqué de la même manière avec une violence si inouïe qu'il ne songeait plus qu'à jeter l'éponge. 

Le monstre avait offert sa capitulation sans fard au mollah censeur. Qui combat par l'épée périra par l'épée ? Le roi est mort, vive le roi ? 

Seulement quelques lascars ne l'entendaient pas de cette oreille. Il était hors de question que l'on parlât de reddition au milieu du gué....

Ces récalcitrants qui jouaient leur survie s'étaient rabattus sur leurs perverses marionnettes. 

La marmaille s'était révoltée par une pirouette hématophage voire vampirique, la toute  récente exigence de Shiva, bien mal en point. Sa douce moitié, Kali avait battu en retraite face au mur liturgique des haillonneux.

La racaille avait usé de provocation en guise de signal pour le déferlement des terminators. 

Cela n'avait pas suffi à dégonder les haillonneux fermement décidés à assumer la stature de leur gourou comme le maître des coeurs lafiens comme un honneur suprême et l'exposer comme une grâce divine, sans fausse modestie.    

Le degré de actes de perversion ourdis par le monstre qui crevaient le plafond de la moralité humaine avaient fini de sceller l'union sacrée autour de la personne du gourou. 

Jamais la communauté n'avait approché autant de l'abîme. Une seule question valait : que faire ?

Fallait-il laisser le monstre continuer son travail de sape des fondements du commun vouloir de vivre en commun ?

mardi 1 novembre 2022

LA MANOEUVRE DES APOSTATS...

L'affreuse idole hindoue, Kali la déesse noire, n'avait accepté de parrainer le pacte des lascars qu'à la seule condition, au delà de leur apostasie bien sûr, de débarquer à Laf avec son immonde mentor,  Shiva. 

Satan ne pouvait bien evidemment pas laisser passer ce qu'il considerait comme un affront majeur... Il partageait avec la gente humaine le dégoût de l'idolatrie...

Tout le contraire du monstre qui trouvait cette initiative bien venue. Il pouvait voir les ombres lugubres des multiples bras de Shiva et sentir l'odeur fétide des  guerriers fantômes de Kali semés à tout vent dans les rues et les airs.

Il faut savoir que le monstre s'était conçu le droit divin de vie et de mort sur les lafiens. 

Partant, il pouvait régner sur Laf, s'accaparer du gaz et du pétrole lafien et éliminer par tous les moyens le gourou, le seul lafien assez couillu pour lui tenir tête. 

Ses funestes maltôtiers s'étaient chargés de mettre toutes les grandes fortunes de Laf sous leur couple réglée pour etouffer toute velleité d'éparpiller  leurs oeufs. 

Il en savait des choses, en particulier du pouvoir que l'argent pouvait exercer sur le lafien, par expérience... Et puis, il en avait tellement marre de ses larbins psittacins qui l'avaient mis dans ces sales draps qu'il n'arrivait toujours pas à laver ... 

Il avait demandé à ses lascars de faire bouger les lignes, de créer du  désordre pour l'entrée en scène de ses terminators.

Le moment idéal serait, tout à l'heure quand, fidèle à ses habitudes de poltron, il serait déjà dans les airs pour aller imposer sa présence de moins en moins désirée dans une assemblée et de pouvoir savourer le plaisir depuis un hôtel cossu, de regarder en direct du gourou et de ses haillonneux. 

La situation était devenue urgente depuis qu'il était apparu que l'offensive foudroyante du gourou l'effaçait inexorablement des  coeurs et des esprits en même temps qu'elle lui occasionnait des nuits blanches.

Les lascars avaient cru pouvoir donner une nouvelle chance à leurs marionnettes... 

La racaille s'était mise en ordre pittoresque de bataille car il n'était pas question pour elle de se faire doubler par d'infects scorpions, les Terminators. 

C'était leur boulot à eux et à personne d'autre de tuer le gourou pour éteindre le boucan autour du pétrole. Les primes mirobolantes promises sont à ce prix.

La marmaille elle aussi n'avait pas voulu rester en rade. Leur contribution sera de tendre le guet-apens imparable au gourou.

On attirerait ainsi le maximum de haillonneux, comme des papillons de nuit avec la lumière et les exteminer en grand nombre, sans quartier.

Laf était en droit d'attendre à des moments particulièrement perturbés et perturbants du fait d'affrontements entre idolâtres et croyants. 

C'était la mère des causes, la cause de la vie d'un croyant. Nul n'était plus à l'abri !