mardi 8 novembre 2022

A QUELLE SAUCE ?

C'est quand l'on a le sentiment qu'on n'a plus le choix que notre vraie nature apparaît au grand jour.

Décidément, Laf était un endroit spécial. Laf était devenu à présent davantage un territoire géographique qu'une nation et un repaire de gangs plus qu'une démocratie multipartite. 

Le brigandage y avait élu domicile. La rupture de serment y avait été adopté comme droit de cité. Les droits, les obligations, les devoirs et les codes avaient été pulvérisé au nom de l'exercice, la conquête ou la conservation du pouvoir politique. La populace n'était en droit d'espérer récolter que des clopinettes...

Satan adorait cette atmosphère dégueulasse qui rendait tout, absolument tout possible. Cependant, il était déçu que les haillonneux ne lui reconnaissaient aucun rôle dans la neutralisation de l'affreuse paire d'idoles...

Il leur avait réglé leur compte, et comment, de la plus horrible des manières et était en droit d'espérer que la leçon soit retenue définitivement par tout épouvantail factice étranger qui s'aviserait de visiter son jardin. 

Il n'éprouvait pas le besoin, pour le moment, de considérer le sort des nouveaux apostats. 

Racaille et marmaille garantes de l'équilibre de laf avaient sombré, corps et âmes, dans l'atmosphère délétère de la chasse en battue du gourou. 

On était en face de vrais merdiers à l'image de leur pays qui ne reposait plus en vérité sur rien et dont les habitants ne croyaient plus absolument à rien.   

Si bien que le plus important était de savoir à quelle sauce le gourou accepterait-il d'être assaisonné ? 

Le monstre avait besoin de cette porte de sortie honorable pour composer sa musique de libération. Pour se libérer de ses  cauchemars incarnés par le gourou himself, pour se libérer de l'emprise menaçante de ses lascars...

Ses grands mollassons l'avaient encore honni. Mais les mesurettes sociales tant chantées ne sont-elles pas finalement rien d'autre que le reflet fidèle de la petite estime qu'il a toujours nourrie envers les lafiens ?

N'importe comment, on ne saute pas sans risques les étapes entre le maçon et l'architecte. .  

Construire un pont est une chose, poser un acte de politique économique en est une autre... Et puis, n'est ce pas trop tard ?   

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