lundi 25 février 2019

VOLTIGE POLITICIENNE ?

Un véritable bazar s'est intallé quelques heures après la clôture des bureaux de vote au Sénégal... à tres bon escient, les politiciens nous ont gratifié d'un spectacle de haute voltige politicienne. 

Les etats-majors ont rivalisé de strategie, jouant à se faire peur. Il ne fait guère de doute q'un plan a été déjoué -temporairement ou definitivement ?- ou qu'un autre est entrain de se jouer ... 

Ce scrutin qu'on ne saurait perdre du point de vue des politiciens, a indisposé des citoyens qui ont été nombreux à ne pas pouvoir voter pour moult raisons.

Ces failles du systeme sont à mettre au compte d'une gestion solitaire et exclusive par le regime sortant de la chose electorale qui a toujours été une affaire de consensus.

Le ministre de l'interieur en porte l'entière responsabilité, lui qui a fragilisé la procédure et la logistique laissés entre les mains de l'équipe de marionnettes du trés bavard Bernard Casimir Ciss.
  
Ca en fait trop ! Toutes les elections organisées par le régime sortant ont été assorties d'insuffisances fort alarmantes pour une démocratie supposée majeure...

jeudi 21 février 2019

LE PLOUC ET L'OGRE....

Il est saisissant de constater à quel point la campagne électorale a été une affaire d'égos et ce constat légitime le foisonnement des appels au calme.

Il est permis de croire que le phénomène de vote utile sera absent cette fois-ci du scrutin.

Et s'il devait exister, ce serait sous la forme d'un arbitrage entre les candidats de la coalition Idy2019 et Madické Président de la frange extrêmiste de l'électorat du PDS....

Sinon, chaque candidat s'est suffisamment différencié, sil n'est pas clairement identifié pour un rôle donné, pour que son choix par l'électeur ne souffre d'aucune hésitation...    

Pour ainsi dire, il n y a pas grand chose de commun entre Maky le candidat de la continuité, Idy le candidat de la vengeance, Sonko candidat de l'alternance générationnelle, Issa Sall le candidat du vrai changement et Madické le candidat de substitution...
 
Cette repartition selon les roles nous semble juste au regard de la banalité des promesses et des comportements insolites.
 
Mais c'est une tres bonne chose, en effet,  pour la démocratie que l'election ne soit pas gagnée d'avance quand bien même l'électeur demeurera toujours le plouc qui engraisse l'élu qui lui aura fait gober des bobards !

mardi 19 février 2019

LA CHARRUE ET LES BOEUFS.

Dans une carole éperdue cadencée par le pofigisme ambiant, le candidat sortant a beaucoup promis et les candidats opposants beaucoup pourfendu.... pour nous pondre un tableau d'une réalité bouleversante de laideur...

La justice ne satisfait pas, l'éducation est dans un piteux état, la santé publique s'éteint sûrement, la gestion des deniers publics est calamiteuse, le gouffre entre la capitale et les villes, entre les villes et les campagnes s'amplifie à grande vitesse . 

C'est une vraie catastrophe que d'en arriver à oublier à ce point la superstructure d'un pays. A-t-on mis la charrue avant les boeufs ? Ou est-on entrain de tuer les boeufs qui tirent la charrue ?

A n'y prendre garde, on peut bien vendre la peau de l'ours sans l'avoir tué... tant notre commun vouloir de vie commune est sapé dans ses fondements essentiels et ses équilibres rompus aussi grossièrement... 

Cela fait beaucoup et tellement qu'il est devenu inacceptable de poursuivre cette politique débridée de construction tous azimuts d'infrastructures dont la maintenance est hors de notre portée technique et financière pour se remettre à (re)bâtir la nation sénégalaise, but qui demeure le viatique de la politique, le sacerdoce du politicien.

C'est incroyable qu'aucun candidat n'ait songé à nous toucher un simple mot sur l'utilisation de la manne finaanciere faramineuse escomptée de l'exploitation de nos pharaonesques gisements de petrole, de gaz et de zircon.

Un projet de société sérieux ne peut immémorer cette donnée capitale intangible qui structurera le quotidien des sénégalais à partir de maintenant.

lundi 18 février 2019

PARFUM TENACE DE DEALS...

C'est à se demander si le deuxieme tour est tout simplement envisageable au terme du scrutin du 24 Fevrier prochain dans le camp du pouvoir. 

L'entourage du candidat sortant annonce mordicus le taux faramineux de 75% au premier tour, ce n'est sans doute pas pour se donner tout simplement bonne contenance... 

Pour les challengers, si deuxième tour il y aurait, ce serait certainement sans le candidat sortant. 

Et se trouve expliquée l'absence du mot d'ordre de ralliement au second tour au candidat de l'opposition le mieux placé ?

Mais cette atmosphere de deals des plus incroyables les uns que les autres ne saurait cacher la honte des citoyens de voir nos voisins interferer dans nos querelles intestines...  

N'y aurait-il donc pas une seule personne parmi nous capable de chapeauter le deal ou les deals ?   

dimanche 17 février 2019

D'HIER A AUJOURD'HUI...

Les campagnes électorales se suivent et se ressemblent au Sénégal, c'est le moins que l'on puisse dire et la présente ne déroge point à la règle.

La différence reste criarde entre le candidat-sortant et ses challengers. Il faudra encore repasser pour voir les candidats ayant cotisé la même somme, être placés sur le meme pied : bénéficier des mêmes avantages et soumis aux mêmes obligations.

La candidature présidentielle est quand même un statut spécial dont l'éphémérité n'enlève en rien la solennité. Mieux, elle tire toute son importance du contexte de grande névralgie sécuritaire qui lui est inhérente. 

Le candidat sortant n'arrive toujours pas à se démarquer de son statut de président. Habitué des bains de foule durant son magistère, il se livre, poings et pieds liés, aux spécialistes du convoyage onéreux au benefice douteux de foules pour composer l'assistance de ses meetings non moins dispendieux.

 Les opposants se singularisent encore par des caravanes hétéroclites sillonnant bourgs et bourgades du pays pour semer de manière aléatoire la bonne parole...

La fin de la campagne fait poindre la lassitude et à mesure que le jour J approche, elle signe la fin des discours stéréotypés pour laisser place aux déclarations viriles.

Et comme par le passé, les appels immuables au calme et à la sérénité de l'Eglise font face à l'emiettement partisan du clergé musulman soumis à rude épreuve par les conflits d'interêt entre héritiers. 

vendredi 15 février 2019

ECOUTER CHANTER SOPI....

L'irruption de Me Wade dans la campagne électorale est une belle leçon pour un peuple qui s'est toujours targué d'être béni des dieux. 

Elle nous apprend qu'au fond nous avons une démocratie bidon avec comme unique moteur le pésident et son parti.

Et que notre système de régulation sociale n'existe pas ou plus du tout. Rien ni personne n'a pu empêcher ou influer un tant soit peu sur le cours déplorable que les choses ont pris depuis peu. 

L'absence de dialogue politique au cours des sept dernières années n'a pas finalement ému grand monde.

La haine entre acteurs politiques s'est installée à la faveur de la défiance suscitée par une gouvernance incapable de poser des actes consensuels.

La communication virtuelle impersonnelle et manipulatrice a pris définitivement le pas sur la communication familiale socialisante et libératrice. 

La conséquence en est que la capacité d'écoute est biaisée à tous les niveaux et les initatives timorées.

N'est il pas temps, donc, que l'on se taise un peu pour écouter beaucoup Me Wade ?      

mardi 12 février 2019

VAUTOUR ET POUSSIN....

L'indulgence envers le vautour est une injustice contre le poussin...

La prise en charge des évènements tragiques survenu pendant cette campagne électorale a Tambacounda pose en probleme. 

Elle porte en elle meme les germes d'une rupture d'équilibre...


"Deshabiller et aligner la garde rapprochée" d'un candidat, oui, est synonyme de "stopper et abréger" la campagne dudit candidat !

C'est une punition la plus antidemocratique qui soit, être condamné sans être jugé.


Si la mort d'un homme, a fortiori de plusieurs hommes, est chose tres serieuse, la bagarre qui en est la cause n'en est pas moins importante !   

...Mais quelque soit l'imperfection de la demarche, si cela devait servir de leçon à tous les candidats presents et futurs, on n'aurait rien à redire... 

lundi 11 février 2019

CAMPAGNE OU PAGAILLE ?

La campagne électorale a installé une vraie atmosphère de pagaille. 

Même si elle ne le disent pas, les forces de l'ordre sont mises à rude épreuve entre maintenir l'ordre et assumer une neutralité entre candidats d'égale dignité, dont l'un est le chef de l'Etat en exercice, mais tous accompagnés par des bandes tentées par l'excès...

Nous vivons la situation d'un Etat aux abonnés absents, déserté par ses sommités.

Chat absent, souris danse ne dit-on pas ? Ca laisse imaginer l'étendue des dégâts perpétrés qui seront constatés aprés coup...  
  
Des morts, on commence à en dénombrer et malheureusement on va continuer à la faire...  Aucun candidat ne se sentant de "perdre la face" en appelant à la paix...

Souffrons la traite des gros bras !
 
Mais cela est de la responsabilité pleine et entiere des forces de sécurité sans aucun compromis de veiller à ce que l'ordre public soit ...

Le procureur de la Republique doit être le seul capitaine en ces moments troubles.

jeudi 7 février 2019

FOIRE D'EMPOIGNE, FETE FORAINE...

Foire d'empoigne ou fête foraine ? La question se pose au vu de l'absence de débat entre candidats. 

La campagne électorale est plutôt une tribune qui permet aux candidats de rivaliser de promesses. 

Jusqu'à ce moment, il n y a pas eu de position saillante sur la place du Sénégal dans le monde contemporain qui est pourtant en mouvement. 

Cette timidité de la classe politique senegalaise a dessiner les contours de cette place cantonne le debat dans des questions domestiques qui pour importantes qu'elles soient, ont peu de chance d'être réalisées en solo dans un environnement phagocité par la mondialisation.

Ne soyons donc pas etonnés que les invectives prennent leur marque et accouchent de la violence.  

La violence tant redoutée qui sort son bout de nez à St Louis où ce sont des nervis de Maky Sall qui agressent des militants de Ousmane Sonko en parade sous les yeux des forces de l'ordre qui leur auraient conseillé plutot de détaler...

A quelques encablures, son meeting vire à la fête foraine. Maky Sall, l'air de rien, y danse, y tournoie même !

Comparativement, aucun de ses challengers ne se verrait danser fut-il au son du meilleur mbalaxman du monde... 

 Depuis Paris, l'ancien president Maitre Wade appelle au report du scrutin en menacant d'empecher sa tenue, suscitant une desapprobation de la majoritéé des senegalais. 

Cependant, il ne fait pas de doute que l'accueil chaleureux que les populations lui ont reservé et la consideration que lui a temoigné l'Etat avec ce deploiement responsable des forces de l'ordre va le faire évoluer... M'enfin !

Kocc Barma ne disait-il pas qu'on toujours besoin d'un sage dans une communauté...

Or, celle des politiciens en manque terriblement et cela nous fait courir de grands dangers.... 

vendredi 1 février 2019

CUMUL DE CHEFFERIES....

Un grand sujet de débat au Sénégal est le cumul du mandat du chef de l'Etat avec celui de chef de parti. Sans prejuger de la question soulevée par le cumul de mandats en general !

Il est difficilement concevable effectivement que le "chef de tous" arbore en même temps le képi de "chef de quelques uns"... Un doute subtil entre objectivite et subjectivite que les vraies democraties n'ont guere voulu entretenir quant à elles ! 
 
Mais les chefs de parti devenus chefs de l'Etat n'ont jamais cru être obligés de prendre en considération cette préoccupation démocratique majeure dans notre pays.

Et cette préoccuption reste d'actualité notamment quand on voit comment le pouvoir est instrumentalisé pour servir les interets partisans.

Non sans nous demander comment l'interet partisan qui est de conserver le pouvoir s'accommode-t-il si mal du respect strict de la loi ?

Il se pose alors un problème de posture républicaine qui est donc surtout et avant tout une question de personnalité alliant morale et conviction.    

Maky Sall renie-t-il son statut de gardien de la Constitution en succombant à son desiderata partisan qui ne souhaite pas que l'ancien President, Me Wade, ne revienne pas dans son pays ?

A-t-il été attentif  au comportement de son ministre de la justice qui s'immisce dans l'enquete du saccage du quartier général du parti PASTEF d'un de ses plus irrascibles challengers ?
Tant que cet amalgame perdurera, des questions légitimes continueront de nourrir ces doutes fatigants !