Une machine qui soit capable d’extraire de l’atmosphère pas moins de 2 000 litres d’eau potable par jour avec un coût
inférieur
à deux centimes par litre. Voici le challenge fixé par la fondation
XPrize en 2016 et qui aujourd’hui récompense la collaboration de deux
start-up d’un prix de 1,5 million de dollars (environ 1,3 million
d’euros).
LE MANQUE D’EAU POTABLE DANS LE MONDE
L’eau
potable est l’une des ressources, si ce n’est la ressource la plus
précieuse sur Terre. Bien qu’elle soit vitale pour chacun d’entre nous,
on compte aujourd’hui pas moins de 2,1 milliards de personnes n’ayant
pas accès à l’eau potable quotidiennement, soit 30 % de la population
mondiale. Un chiffre qui pourrait augmenter avec le réchauffement
climatique, la croissance de la population que l’on estime à 9,8
milliards d’habitants d’ici 2050 mais aussi avec l’épuisement des
aquifères.
Face
à une telle situation, deux start-up ont mis au point une innovation
qui permettrait de répondre en grande partie à cette équation délicate à
résoudre ; s’assurer de l’accès à l’eau potable pour tout le monde peu
importe le lieu.
UNE INNOVATION SANS PRÉCÉDENT
Skysource et Skywater sont les deux start-up à avoir répondu – et réussi – le challenge de la Xprize.
Leur partenariat a donné la création d’un dispositif se présentant sous
la forme d’un conteneur à l’intérieur duquel on retrouve une machine
capturant l’humidité de l’air. L’air chaud aspiré à l’extérieur est
d’abord filtré et réfrigéré, l’humidité contenue est ainsi condensée en
gouttelettes d’eau. Ces gouttelettes sont ensuite collectées et
filtrées, donnant ainsi de l’eau potable.
Cette
technique permet d’extraire jusqu’à 2 000 litres d’eau par jour, ce qui
permettrait de fournir de l’eau à 100 personnes et cela pour un coût
d’à peine 40 dollars (environ 35 euros) par jour.
DU BIOGAZ POUR FONCTIONNER
Bien
que connu, le procédé de récupération de l’humidité de l’air requiert
une quantité importante d’électricité d’où la non-possibilité
d’exploiter cette méthode de production d’eau potable. C’est une chose
de résolue puisque ces start-up ont trouvé le compromis idéal ; l’emploi
de biogaz.
En effet, on retrouve en plus du condensateur capturant l’air, une
seconde machine qui cette fois-ci transforme tous types de déchets
végétaux (sciure, épluchure de fruits et légumes, feuilles mortes…) en
énergie alimentant ainsi le condensateur.
Un double avantage puisque cette méthode permet en plus de produire du biochar,
un engrais naturel qui augmente la capacité de séquestration du carbone
des sols et présente de nombreux avantages (ré-humification des sols,
amélioration de la rétention d’eau et stimulation du système
immunitaire des plantes) en plus ne pas rejeter d’émissions de CO2.
Les
créateurs de cette machine expliquent qu’elle peut être utilisée
partout sur Terre. Le biogaz peut aussi se traduire par l’utilisation de
panneaux solaires dans des milieux désertiques par exemple.
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