POUVOIR SANS FOI...

Le procureur Jackson ne se prenait pas du tout pour un visionnaire quand il déclarait, à l'entame, que le procès de Nuremberg mettait en scène moins des personnages que les forces qu'ils ont animés... 

Des forces sinistres dont il se doutait bien continueraient de hanter les futures générations telles que la violence, l'arrogance et la cruauté du pouvoir !

Elles sont davantage pernicieuses quand elles sont exhumées à la suite d'une conquête démocratique du pouvoir, arborées par des êtres sans aspérité spirituelle et amplifiées par le degré d'indigence des masses populaires que l'on cherche plutôt à assujettir.

L'exaltation d'un esprit guerrier séculier, un destin exceptionnel, le théâtre protocolaire, l'abondance des ressources deviennent un leurre qui engloutit les esprits matérialistes et les corps hédonistes.

C'est que nous partons du principe que le Saint Créateur nous a confié  une âme hautement corruptible et foncièrement vénale avec la mission de la lui restituer apaisée et satisfaite. 

Les bourreaux nazis sont tous morts aujourd'hui, à maints égards, mais on ne peut pas en dire autant de ces forces qui continuent de faire rage. 

Dans beaucoup d'endroits, elles sont à l'oeuvre, toujours aussi bestiales, toujours aussi exclusivistes, toujours aussi psychopatiques.

Leur virulence est un signe que la conceptualisation du pouvoir et sa  délimitation normale y sont plus que jamais urgentes.  

LOIN DES SIENS...

Le gourou gisait livide et pitoyable. La sordide racaille ne l'avait pas loupé. Il n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles de tout ce qu'il avait subi et endurait. 

Il réalisait que son vrai adversaire dépassait de loin l'impéritie du monstre, la cruauté de la racaille, l'hypocrisie de la marmaille et la bave de ses larbins... 

Il s'était attaqué à une complaisante complicité collective autour d'anti-valeurs animée par des anti-modèles.

Qui disait encore que Laf ne reposait sur rien, absolument rien, qui pouvait en faire une nation respectable ? Tout y était chimère...

L'irruption et la prospérité du monstre pouvait donc être acceptées comme une calamité divine. De celle-là qui alléchait Satan et ses démons.

Pour ainsi dire, sa bande de haillonneux ne faisant guère le poids... 

Ce qui était loin d'être le cas, il fallait être un prophète et avoir des apôtres pour anéantir monstre et système, lascars et larbins, marmaille et racaille !

Son exploit accompli, le chien avait rappliqué dare-dare vers son maitre pour empocher sa prime. Lequel l'avait violemment rabroué. 

Parce que malgré les assurances quant aux jours comptés du gourou, le monstre ne décolérait pas, en effet, lui reprochant sa grotesque couardise et surtout cet échec inacceptable si près du but. 

Qu'il aurait été plus simple de camoufler la mort, une mort instantanée, du gourou par une bavure de la racaille !

Cependant, bien que conscient qu'une occasion pareille ne se reproduirait plus, il gardait tout au fond de lui une satisfaction ineffable de voir le gourou par terre. 

Faute de grives, on se contente de merles !

La trajectoire vers le chaos ne changeait pas fondamentalement. Il fallait voir comment abréger le supplice du gourou, la seule chose qui importait car plus l'agonie est longue, plus les choses pouvaient se dénaturer. Les lafiens sont si émotifs !

Alors, pourquoi ne pas l'envoyer mourir loin de ses haillonneux ?

Il avait besoin, plus que jamais, de la présence physique de son archarya. Plus question, cette fois-ci, d'intermédiaires...

FAUT-IL UNE TROISIEME FOIS ?

Faut-il une troisième fois pour que la paix soit mesurée à sa juste valeur, à Laf ?

Les sifflements des marmottes semblent nous dire que oui. 

La première fois, on avait ergoté la surprise car le lion dormait mais cette deuxième fois... La répétition n'est guère plaisante, on sait ! 

Et c'est peine perdue, la stratégie de maître-chien a toujours été voué à l'échec, toujours et partout. 

C'est le rôle dévolu à Satan qui ne saurait souffrir de concurrence de la part de qui ce soit, fut-il un monstre.

Lequel est ainsi tombé bêtement dans le piège, particulièrement  téméraire, tendu par le gourou. 

Il n'est pas dit, cependant, que le gourou n'y laissera pas de plumes. 

De même, il ne fait plus de doute que cette tentative publique d'assassiner le gourou orchestrée par une racaille zélée éperonnée par un lascar haineux signe la propre fin du monstre. 

Toute sa respectabilité internationale chèrement acquise qui lui faisait respirer s'est effondrée... 

Toute la suite de sa carrière ne sera, on peut le présumer, que peine et misère. Ses larbins font déjà le mort.

Le prix à payer va continuer de s'alourdir pour les haillonneux et leur gourou. 

Tant mieux si cela doit finir par fixer une bonne fois pour toutes la valeur de la paix, la transcendance de la cohesion nationale, la sacralité de la République !

L'EXPLOIT DE L'IDIOT DE CARTHAGE...

Les parents apprennent leurs enfants à parler, ces derniers leur apprendront le silence. Du silence propice à écouter, à entendre et mieux à comprendre....

Pourquoi, morbleu, le monstre et ses cavaliers haineux éprouvaient-ils autant de peine à entendre le gourou et ses félidés haillonneux ?   

On pouvait dire que cet autisme avait renversé les rôles, c'est le cas de le dire. Il faisait ressortir le pire en lui, en eux. La terreur avait changé de nature, depuis fort longtemps.

Le monstre et sa cavalerie haineuse avaient beau chasser, pourchasser et traquer les haillonneux mais en fait, leur instinct grégaire avait depuis longtemps cédé le pas à la panique.  

Pourquoi cette peur irraisonnable de devoir, un jour ou l'autre, rendre compte ? 

De quoi d'ailleurs ? une inefficacité tapageuse, cette gabegie honteuse, cette gestion sombre et vicieuse du capital de Laf ?  

C'est à ce prix, sans doute, que la dembacratie étalait cahin-caha son emprise, douloureusement certes mais inexorablement. 

Peu importe que Laf soit bientôt placé au ban de la communauté internationale.

L'idiot carthaginois avait reussi à porter l'estocade, et aux plans d'émergence mariolesques vantés çà et là en Négritie... 

Le front de la Libération Nègre avait encore beaucoup de travail à abattre...