lundi 20 mars 2023

LOIN DES SIENS...

Le gourou gisait livide et pitoyable. La sordide racaille ne l'avait pas loupé. Il n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles de tout ce qu'il avait subi et endurait. 

Il réalisait que son vrai adversaire dépassait de loin l'impéritie du monstre, la cruauté de la racaille, l'hypocrisie de la marmaille et la bave de ses larbins... 

Il s'était attaqué à une complaisante complicité collective autour d'anti-valeurs animée par des anti-modèles.

Qui disait encore que Laf ne reposait sur rien, absolument rien, qui pouvait en faire une nation respectable ? Tout y était chimère...

L'irruption et la prospérité du monstre pouvait donc être acceptées comme une calamité divine. De celle-là qui alléchait Satan et ses démons.

Pour ainsi dire, sa bande de haillonneux ne faisant guère le poids... 

Ce qui était loin d'être le cas, il fallait être un prophète et avoir des apôtres pour anéantir monstre et système, lascars et larbins, marmaille et racaille !

Son exploit accompli, le chien avait rappliqué dare-dare vers son maitre pour empocher sa prime. Lequel l'avait violemment rabroué. 

Parce que malgré les assurances quant aux jours comptés du gourou, le monstre ne décolérait pas, en effet, lui reprochant sa grotesque couardise et surtout cet échec inacceptable si près du but. 

Qu'il aurait été plus simple de camoufler la mort, une mort instantanée, du gourou par une bavure de la racaille !

Cependant, bien que conscient qu'une occasion pareille ne se reproduirait plus, il gardait tout au fond de lui une satisfaction ineffable de voir le gourou par terre. 

Faute de grives, on se contente de merles !

La trajectoire vers le chaos ne changeait pas fondamentalement. Il fallait voir comment abréger le supplice du gourou, la seule chose qui importait car plus l'agonie est longue, plus les choses pouvaient se dénaturer. Les lafiens sont si émotifs !

Alors, pourquoi ne pas l'envoyer mourir loin de ses haillonneux ?

Il avait besoin, plus que jamais, de la présence physique de son archarya. Plus question, cette fois-ci, d'intermédiaires...

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