mardi 29 septembre 2020

IDEE ET REALITE...

L'idée de relance des économies arrêtées par le virus chinois bat son plein aux quatre coins du globe. Le Senegal n'y échappe pas !

Rompant avec l'habituelle approche comptable de la chose économique par Sa Majesté Ni Wini Non, un des courtisans, Mame Boye Diao, lumière dans la pénombre malgré lui, a publié une belle contribution malheureusement ternie par une demarche larbinière.

Nous croyons, à ce propos, que sans modèle économique fiable, aucune politique economique, aussi volontariste soit-elle, ne peut produire du résultat !

La crise sanitaire a révélé que les ménages sénégalais, dans leur écrasante majorité, ne bénéficiaient guère de la croissance fulgurante du budget public... Et que le tourisme est la vraie mamelle nourriciere de ce pays !

Elle a aussi révélé que les circuits traditionnels de redistribution de revenus ne sont plus efficaces.

Elle a encore montré que le niveau de vie élevé dans certains milieux ne repose sur aucune base saine.

L'incapacité à cerner et prendre en compte cette nouvelle configuration de l'économie revient à ignorer les circuits reéls par lequels les choses sont susceptibles d'être changées plus rapidement et plus profondément.

C'est faire preuve de réalisme. La finalité de l'économie étant humaine, le choix qui s'offre est de considérer les citoyens soit comme néants, soit comme sujets, soit comme alter-ego.  

Mais c'est peut-être aussi coller à la réalité. Un dicton populaire recèle plus de sagesse, souvent, qu'un cours d'économie, en effet !  

dimanche 27 septembre 2020

AUCUN COUPABLE....

Cela fait18 ans, jour pour jour, que le bateau "le Joola" sombrait avec corps et biens dans l'Atlantique à la faveur d'une pluie soudaine. 

Ce triste anniversaire coïncide également avec une tragédie vécue en ce moment par des milliers de sénégalais ayant perdu biens et confort du fait toujours de la pluie.  

Ces deux évènements tragiques aux conséquences disproportionnées par rapport à leur cause, au-délà de leur bilan macabre ont ceci de commun qu'ils résultent de graves défaillances techniques et humaines et restent impunis. 

Pour le premier, tout le monde étant coupable, tout le monde, il a été invité à une introspection.

Pour le dernier, le président ne pouvant arrêter le ciel, tout le monde, il est prié d'aller voir ailleurs !

Sauf que dans le premier cas, le navire revenait fraîchement de réparation...

Dans le second, la catastrophe est survenue en plein déroulement depuis une dizaine d'années d'un plan décennal soi-disant le plus ambitieux jamais conconcté pour lutter contre les inondations.

On se souvient encore que l'annonce du chavirement du bateau au petit matin n'a pas dissuadé le Chef d'Etat Major des Armées de prendre tranquillement en mi-journée son avion pour présider une parade militaire à la garnison de St Louis.

Exactement comme aujourdhui, le sultan président premier ministre a préféré le même jour prendre son avion pour aller assister aux réunions stériles de ses pairs tout aussi blasés de la sous-region, la plus pauvre de la planèteTerre.

On retiendra que depuis lors la vie humaine est monétisée. Les parents des victimes mortelles des bavures des forces de l'ordre jusqu'aux calamités naturelles sont désormais grassement rétribués par l'Etat..

Et pourtant les victimes vivantes, des erreurs judiciaires notamment, sont royalement ignorées !

Devant ces fabuleuses coincidences, pourquoi s'étonner alors que face au tollé suscité par l'autodafé subi par un compatriote de la part de marins chinois, le ministre de la Pêche prenne la défense des chinois ?  

Ah oui, on ne peut être que d'accord avec le jeune Ousmane Sonko. Oui, il ne peut s'agir que d'un systeme, absolument monstrueux.

Parce que l'homme, en soi, étant né naturellement bon, il ne peut descendre aussi bas de l'échelle que sous l'emprise de forces centrifuges. 

mercredi 23 septembre 2020

HISTOIRE DE FOUS...

 Le pouvoir politique, dit-on, ne tient qu'à un fil, solidement tenu par des individus "prets à tout"...Ils sont les soutiens cyniques du politicien qui aspire au pouvoir ou qui veut s'y accrocher.

Ainsi donc, Sa Majesté Ni Wini Non nous a sorti de son coffre-fort Monsieur Aymerou Gningue pour le conforter dans son désir incompressible d'un troisième mandat.

Convenons-en, le sieur Aymerou Gningue n'a rien d'un bouffon. Parce que la question du troisième mandat est une hérésie inatteignable par un sot ! 
 
Il n'empêche que le sultan président premier ministre tient son Poulo Kangado. A temps pour le prosélytisme !

Toute foi nouvelle commençant par une hérésie, le Grand Prêtre de la folie du troisième mandat est tout trouvé. A l'heure qu'il est, il doit être entrain de constituer son clergé.

L'opposition a tort de consulter à gauche et à droite. La solution est donnée par Pépé Birago Diop.

L'antidote de Poulo Kangado, ce n'est rien d'autre que le Fou du Marabout. 

Entre fous, on va bien se marrer... 

mardi 22 septembre 2020

DETONATEUR HAUT LA MAIN !

 Le jeune Ousmane Sonko vient de franchir une nouvelle etape. Il a doublé le cap de poil-à-gratter du régime pour enfiler l'avenue du détonnateur du régime au pouvoir !

Les reactions maganées voire autotéliques des ultracrépidarianistes du pouvoir ne suffisent visiblement pas à ternir les dorures de la parole de Sonko.

Le jeune opposant aura reussi, haut la main, à contraindre et forcer le sultan president et premier ministre à aller jeter un coup d'oeil aux affres de ses concitoyens victimes des inondations. 

Le mal est là, émanant de cette cruelle vérité qu'avec la libéralisation des lotissements, les décideurs ont été plus attentifs aux libéralités qui leur échoyaient...

Il n'est que de considérer l'âge des canaux - les vrais exutoires des eaux pluviales - qui sillonnent Dakar pour s'en rendre compte ! 

La décision du procureur géneral, Lansana Diabé Siby, de dessaisir les gendarmes et policiers - qui s'improvisent si facilement juges - des affaires civiles et commerciales est symbolique d'une magistrature debout, résolue de regagner son lustre !

Nous applaudissons. Droit et Justice sont affaires trop sérieuses, n'est ce pas ?

 

dimanche 13 septembre 2020

ALLONS DONC !

Devant le cauchemar des inondations, sa Majeste Ni Wini Non planifie la distribution de vivres, le sinistre de l'interieur ordonne le deploiement des canons à eau de la Gendarmerie... 

Cette Gendarmerie qui souquerait ferme, par ailleurs, pour extraire son colonel présumé tortionnaire des griffes de la Justice...

Soyons sérieux, en quoi les vivres et la menace repressive gendarme sont d'une quelconque importance dans l'évacuation des eaux de pluie ?  

C'est clair désormais que le sens des responsabilités est hors de portée de nos dirigeants... Ne jouissent-ils pas du même statut d'irresponsabilité pénale que les deficients mentaux ! 

Pourquoi s'offusquer, alors, que Oui-et-Non-à-la-fois vive l'ambiguïté dans la demeure du hasard ? 

Il n'empêche qu'en attendant que la lumiere sur les milliards de la lutte contre les inondation se fasse, on aimerait savoir où sont passés les milliers de motopompes et de kilomètres de tuyaux acquis sous le magistère de Me Wade ? 

Nous devrions sans doute suivre les traces des oryx.

dimanche 6 septembre 2020

SAUF VOTRE RESPECT !

 Un gendarme à la retraite s'est senti le devoir de venir à la rescousse du colonel Sarr accusé par un citoyen, Ardo Gningue en l'occurence, d'actes de tortures contre sa personne.

Dans sa plaidoirie, l'adjudant major fait un amalgame déroutant entre l'individualité du colonel en cause et l'institutionnalité de la Gendarmerie !

Et le comble du ridicule, c'est quand pour forcir son argumentaire, notre adjudant major déterre un satisfecit du président Senghor à l'endroit de la gendarmerie nationale...  Au fait qui protège (ait) qui ?

Au demeurant, comment la honte du fils du colonel Sarr en apprenant sur Facebook les accusations de barbarisme portées contre son pere serait-elle plus insupportable que la colère du fils de Ardo Gningue en voyant les marques des brimades (attestées par un certificat médical) sur son pere ?

 Nous pensons que le colonel Sarr est suffisamment grand garçon pour se défendre tout seul. 

Son statut d'autorité militaire ne devrait en aucun lui servir de parade devant la justice. 

L'honneur n'a pas de prix, il a un sens dans une république !

Du coup, on devrait bien songer à éviter de prendre ces genres de positions incantatoires, somme toute de peu d'effet sur le juge !

Au nom du bon sens et sur le principe, comment l'adjudant major, ne peut-il pas concéder au citoyen Gningue son objection que dans cette affaire, la gendarmerie puisse être juge et partie ?  

Notre adjudant major nous apprend que dans la formation des gendarmes, il existe des modules de psychologie et de respect des droits humains. A peine croyable !  

vendredi 4 septembre 2020

CHER DAVID, SI TU SAVAIS !

Et David Diopsi l'on convenait une bonne fois pour toutes que le phenomene des inondations recurrentes en banlieue dakaroise et les grandes agglomerations à l'intérieur du pays est une histoire sans fin ? Une poule aux oeufs d'or qu'il serait completement malvenu d'occire ?

 

Quoi qu'il ait fait le lit de maintes campagnes électorales victorieuses, nous ne sommes pas encore à la veille du jour où l'on aura un dirigeant responsable et compétent pour apporter une solution definitive à cette tragédie humaine chaque année plus ample et plus poignante... 

Le sultan président premier ministre, Sa Majeste Ni Wini Non aurait réclamé un rapport sur les "milliards" engloutis par son fameux plan contre les inondations ! Pourquoi maintenant ?

C'est comme si un malin génie l'avait conadamné à trainer ce boulet de ministre dont le passage ailleurs n'a pas été du tout reluisant.  

Un autre aspect de cette indolence d'Etat qui ne sera jamais suffisamment décriée. 

Oui, cher compatriote David Diop, tu n'auras jamais connu l'Afrique mais tes poemes premonitoires emplissent la tête de ton peuple...

Le peuple que l'on traîne
Traîne et promène et déchaîne à travers les theatres electoraux
Le peuple que l'on jette en pâture
Dans les champs avides de boucherie
Le peuple qui se tait
Quand il doit hurler
Qui hurle quand il doit se taire
Le peuple lourd de siècle de servitude
Sur ses épaules de bon géant
Le peuple que l'on caresse
Comme le serpent caresse sa proie

Le Senegal ne saurait certainement pas être une terre d'exclusivité encore moins d'exclusion. S'il tend à le devenir, eh bien, c'est certainement de la faute de ses dirigeants d'une rapacité arrogante innommable.