mardi 30 juillet 2019

CONSCIENCE D'INCONSCIENCE....

Nous savons qui nous sommes mais nous ne savons pas qui nous pouvons être...
Le président Senghor ne s'est pas trop appesanti sur la question pour nous vendre son légataire comme homme plus versé dans les questions économiques et lui abandonner par la suite le capitanat et le gouvernail de la barque nationale, le Senegal.

Lequel président Abdou Diouf ne s'est point embarrassé pour dérouler son épouvantable plan d'ajustement structurel. 
Le pretexte étant tout trouvé, le Senegal vit au dessus de ses moyens, son slogan, "moins d'Etat, mieux d'Etat", allait ravager tout sur son chemin. Le demantèlement  du secteur public et la déflation de la fonction publique (cycle de privatisation/dissolution, suppression de la garantie d'emploi et de postes), l'elimination de toutes les dépenses publiques à incidence sociale (fermeture des internats scolaires, arrêt des subventions publiques au transport des eleves) et environnementale ( arret de l'entretien des espaces verts...) auront fini de clochardiser le senegalais... 
Il est plus facile d'assumer ce qu'on est réellement putot que de jouer au role de celui que l'on n'est pas, n'est ce pas, d'autant plus que notre brave Abdou Diouf clamait urbi et orbi que son travail consiste essentiellement à empecher la barque de sombrer ? 

Mais comme la terre est en partie peuplée par des personnes qui pensent à ce que le monde est en se demandant pourquoi, en partie par d'autres qui imaginent comment le monde pourait etre et se demandent pourquoi pas, la rebuffade salutaire est venue de la jeunesse qui rendait possible la première alternance démocratqiue.Le president Wade prend ainsi le pouvoir...
Il convie à travailler, beaucoup travailler et toujours travailler.... son slogan charme d'autant que le peuple a été trop longtemps contraint à l'oisiveté acceptant avec fatalisme son indigence...
On se rendit rapidement compte cependant que les dés etaient pipés.... La scene de theâtre n'avait enregistré qu'un changement d'acteurs... La nouvelle noblesse aux commandes avait mis son grappin, insolemment plus, sur les ressources publiques, créant une source intarissable d'enrichissement sans cause et n'hésite pas d'hypothequer actifs et souveraineté nationaux par le truchement de projets mirobolants...
Il y avait tant de milliards à gagner, l'appetit vient en mangeant, que la bataille de la succession du timonnier liberal ne pouvait plus être différée...

Une fois de plus, le peuple meurtri de tant de duplicité, gros jean comme devant, dut se resoudre à nouveau à combattre le monstre...

Le hic, c'est que toute libération trop facile n'est que leurre. On recommence aussitôt après que le précédent échec est oublié... Maky Sall est ce leurre du système.
Sitôt élu, le peuple groggy voit toutes les belles intentions du président Maky Sall contredites par ses gestes, sa parole donnée plusieurs fois reniée. 
Rien ne change vraiment malgré le slogan plus que jamais ravageur : le gestion sobre et vertueuse... si ce n'est en pire avec l'installation d'un climat de terreur propice aux réglements de comptes et digne d'un régime d'exception tel qu'il est reellement avec une quasi-suspension des droits démocratiques.
Les découvertes de gaz et de petrole seront plus parlantes que mille mots, elle seront la déterminante de la nouvelle équation du dirigeant et sa clique. Le Senegal est riche, les senegalais peuvent se considerer comme tels, ce n'est plus qu'une question de temps !  

Et pour que rien ne vienne perturber ce destin rose, il faut instaurer la monarchie élective... une sorte de pis-aller, un attrape-nigaud, un avatar de démocratie dans la mesure où l'alternance est dorénavant impossible. Parce que précisément, dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris....

Tant qu'on ne travaille pas à rendre conscient l'inconscient, il continue de vous guider et vous appelerez cela le Destin...

Mais Qu'Allah pardonne, une creature peut-elle choisir son destin ?

dimanche 28 juillet 2019

PERPETUER LEUR SOUVENIR....

Deux personnalités valeureuses sont mortes. Le capitaine d'industries, Ameth Amar et le commandant de brigade de gendarmerie, Tamsir Sané... 

L'hommage qui leur a été rendu est deja très en deca de ce qu'on etait en droit d'attendre...

Cela ne devrait plus déranger de la part d'un Etat hyper politisé, dans une société qui, comble de sado-masochisme, ne considère que les personnalités politiciennes .

Ameth Amar nest pas loin d'incarner le dernier prototype des vrais entrepreneurs, ayant osé sortir des sentiers battus du commerce et de l'immobilier, pour jouer dans la cour des grands, celle de l'industrie notamment, brillant de mille feux par un subtil mecenat, une activité economique florissante et une impressionnante dicrétion... 
Ainsi donc on comprend qu'il avait choisi de ne se referer qu'au Temoin Supreme, notre maitre Allah qui reconnait indubitablement les siens ...

Le commandant Tamsir Sane symbolisera à jamais l'image d'un fonctionnaire modèle..Modele de courage et de responsabilité... Il est tombé les armes à la main, à la tete de ses hommes et en faisant son travail... Protéger les personnes et les biens au péril de sa vie... 
Il s'en est acquitté de facon admirable et accède naturellement au statut de martyre que seul Son seigneur et le nôtre, Allah Aza wa jalla, est capable de gratifier à juste titre... 

Mais la mort du commandant Tamsir Sane nous laisse un arriere-gout amer. Elle a mis en exergue l'indigence des forces de l'ordre qui s'explique par les choix douteux effectués en haut-lieu de prioriser le maintien de l'ordre public avec un surequipement outrancier en matiere de lutte anti-emeutes par rapport à la mission de protection de l'integrite des personnes et des biens ainsi que de la prevention des delits par des patrouilles regulieres et un maillage efficace du pays...

Sans doute que nous ne vivrons jamais assez pour voir la correction de ces options monumentalement erronées, pour autant nous nous attendons au minimum pour Ameth Amar et Tamsir Sane : immortaliser leur souvenir !     

jeudi 25 juillet 2019

VIVE LA PLUIE....

Ouf, la pluie est là.... Enfin devrait-on dire, car le soulagement est unanime malgré les désagréments inhérents qui sont davantage le fait de l'incurie d'Etat...

Cette peur qui avait commencé à infiltrer surnoisement les coeurs nous fait mesurer à quel point nous sommes vulnérables....

Notre économie reste tributaire de la qualité de la saison des pluies.... C'est la preuve de l'échec de toutes les politiques publiques qui ne sont pas parvenues à amoindrir cette dépendance...  

Il faut reconnaître cette cruelle vérité avant d'envisager toute volonté de changement... car tant qu'il sera ainsi, aucune initative ne saurait légitimement prospérer...

Oui, qu'ils ont raison de douter de l'impact des belles infrastructures de béton sur la vie des millions de sénégalais dont la vie ne tient qu'à la quantité de pluie absorbée par la terre...

Le président Senghor et sa génération avaient mieux compris que la pluie est une miséricorde divine.

On acceptait ainsi l'interdisait à l'approche de la saison des pluies de toute manifestation festive pour consacrer le recueillement necessaire à en bénéficier...

Nous serions bien avisés de reprendre la même démarche.... Mais, allons donc, y a pas de milliards à y gagner pour nos courtiers plenipotentiaires! 

dimanche 21 juillet 2019

FANTASMAGORIE DE HAUT VOL...

Le décès de Monsieur Ousmane Tanor Dieng restera dans les mémoires. Non pas par la valeur intrinsèque de l'homme qui servit l'Etat à son firmament mais par les symboliques rattachables aux évènements qui se sont produits concomitamment. 

Nous voulons parler de l'arrestation de Guy Marius Sagna, la consumation de la limousine de notre sultan-president-premier ministre et de la défaite de nos Lions du football en finale de La Coupe d'Afrique des Nations...

Ousmane Tanor Dieng avait, sans aucun nul doute, le culte du secret, allant jusqu'à se cacher pour mourir.  

Mais c'est dans le florilege de temoignages que nous apprenons que sa discretion a été en fait chèrement monnayée... dans le cadre d'un shadow-cabinet avec certains journalsites quand bien même brillantissimes... mais avec le resultat que l'on sait !

C'est dire que les gorges profondes de circonstance n'ont pas appris de leur mentor "qui avait une peur bleue des bavards", l'art du silence ; elles ne se sont pas souvenues de la citation de Talleyrand rapportee par l'homme Tanor Dieng qui brilla comme homme d'un appareil, le parti socialiste, dont il usa et abusa et qu'il s'ingénia à garder et sauvegarder contre vents et marées. 

Oui ! Tout ce qui est excessif est insignifiant...Une de ses rares saillies intellectuelles que l'on peut juger prémonitoire nonobstant qu'elle soit à son corps défendant... 

La manie du défunt de se cacher pour vivre quitte à acheter de la discretion au prix fort doit être respectée. Finalement, c'est le moins qu'on lui doit, à lui et à sa famille... 

Cet ardent désir du défunt ne s'est il pas, au demeurant, rappelé à nous en devoir fougueux en ayant eu raison du luxe insolent de la berline, illico presto remplacée, de Ses Altesse et Excellence qui a coûté un milliard de FCFA au peuple ?

Malgré l'énorme effort liberticide consenti en haut-lieu en arrêtant l'activiste Guy Marius Sagna pour décourager tous ceux qui seraint portés à briser les pinceaux ou jeter du sable dans les boîtes de maquillage...

Malgré la récupération politicienne de la randonnée des Lions du football qui a voulu transformer, absolument, une défaite inacceptable en victoire fantasmagorique...

...La magie de la bouée de sauvetage n'a pas opéré... comme l'autre le dit, enterrer le pétrole n'arrête pas ses effluves...

Repose en paix, camarade permé sekertere Tanor, homme tempéré, nous prions que Allah te couvre de sa Misericorde !