mardi 28 mars 2017

DE GAGNER SANS AVOIR RAISON....

Juger de l’action du président, tirer le bilan autrement dit de son premier mandat qui vient de s’achever, n’est pas une mince affaire… car que reste-t-il de son yonu yokute pour lequel il a été porté au pouvoir ? Lequel a été escamoté au gré des humeurs puis abandonné au profit du Plan Sénégal Emergent…

Mais ce n’est pas possible qu’un président n’ait rien fait… mais est ce suffisant ?

En l’occurrence peut-il supporter la comparaison symbolique avec  l’ouvreur d’esprit qu’a été son prédécesseur, Maitre Wade ?

A l’entame de son second mandat, ce 26 mars 2017, le bonhomme Maky Sall est confronté à un sérieux dilemme en même temps que le Sénégal se retrouve à la croisée des chemins. 

La découverte des réserves faramineuses de pétrole installe notre très pauvre et petit pays dans l’œil du cyclone...  aiguisant l’appétit des charognards et suscitant la convoitise des aventuriers, c’en est fini de notre quiétude de pays rentier de la démocratie !

Tour a tour, l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye et Aboul aziz Sy, le calife des Tidianes ont attiré l’attention sur ce péril qui guette..

Que Allah nous préserve d’en arriver au point de vouloir la paix, coute que coute ! 

Et à mon avis, c’est ici que réside le premier problème du bonhomme président Maky Sall. Un drame humain l’habite, pour ainsi dire. L’implication de son frère, le dauphin Aliou Sall, dans le mélimélo pétrolier étant partie pour lui créer les pires cauchemars de sa vie, se résoudra-t-il à abandonner le pouvoir pour voir lui, sa famille et ses compagnons déchiquetés par le nouveau pouvoir ?

Le bonhomme président a effectivement mille raisons d’avoir peur de sa retraite car qu’on le veuille ou non, son régime restera dans la mémoire collective celui qui aura le plus suscité haine et mépris mais aussi celui qui a érigé le règlement de comptes  en système de gouvernement. Le plus partisan, aussi !

Ce jugement emphatique se fonde sur cette répression/interdiction aveugle des marches de l’opposition qui s’ajoute au dramatique échec de la traque des biens mal acquis… le tout corsé par une absence de dialogue donc de civilités entre protagonistes de la scène politique.

Quand pouvoir et opposition se regardent en chiens de faïence, il en résulte une atmosphère lourde d’animosité propice aux actes liberticides fatals à la démocratie.

Cette gaucherie du bonhomme président et son régime ont ainsi malencontreusement mis en orbite jusque dans son propre parti politique des politiciens paresseux et autres personnages désemparés qui ont grossièrement claqué leurs langues vipérines.

Des critiques malveillantes insidieusement distillées sont parvenues à pénétrer les masses… dynastie Faye-Sall, république des toucouleurs, Etat Fatick-Matam et puis quoi encore ?

Le deuxième problème de Maky s’énonce ainsi…

L’accueil enthousiaste reçu le preux Malick Gakou, leader du grand Parti, dans le Djolof, autoproclamé bastion présidentiel devrait suffire à calmer les ardeurs des désemparés et inciter les paresseux à assaillir les autres fortins présidentiels..  Si et seulement si la volonté de nuire n’était pas aussi manifeste et définitivement partagée…

La faute à toutes ces maladresses du bonhomme… de son entourage très accaparant, très hostile et qui ne l’aide point en fin de compte… 

La solution pour une fin de règne glorieuse ou un troisième mandat (mais oui, c’est possible !) : s’occuper des secteurs sociaux qui sont tous en souffrance !

 Ibrahima GUEYE





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