mercredi 7 avril 2010

Challenge Africain : Ame contre Image ! ( par Lorou Adama GAYE )

La crise alimentaire qui sévit sur le plan mondial sera sans aucun doute l’un des problèmes majeurs sinon le plus coriace auquel le monde contemporain aura à faire face. Elle touche tout le monde, en effet... Que l’on soit africain, asiatique, européen ou américain, nous sommes tous logés à la même enseigne. Le senegal, terre de démesure, ne saurait faire exception…

Les causes en sont aussi nombreuses que variées. De la hausse du prix du baril généralement avancée à la concurrence redoutable imposée par les machines aux hommes et animaux dans la sphère de la consommation de céréales par le biais de la production de biocarburants, véritable pain béni des grands pays agricole au demeurant, en passant par la baisse des stocks mondiaux à cause de facteurs climatiques et la crise financière consécutive à l’effondrement du marché des subprimes…..
Il n’en reste pas toujours moins que ses manifestations sont les mêmes, quel que soit le continent. Elle se manifeste par une hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires qui écrase les pouvoirs d’achat….amplifiée cependant ça et là par des poches de disette due à des facteurs politiques ou climatiques..
Même si, toutefois, sa perception est variable et dépend du degré de dépendance de l’économie par rapport à la production étrangère.
Le résultat le plus spectaculaire jusqu’ici qu’il a produit est que de plus en plus de pays se barricadent en gelant purement et simplement leurs exportations. Le Brésil producteur de premier plan de mais arrête ses exportations… l’Inde premier producteur de lait fait également de même…… le concept d’autosuffisance alimentaire reprend du poil de la bête sur celui de la sécurité alimentaire….
Un pied de nez à la mondialisation déjà tant éprouvée par le réveil des minorités un peu partout. Car par la force des choses, il ne s’agit plus de produire selon ses atouts mais bien selon ses besoins. Aides toi et le Ciel t’aidera ! Adieu commerce ! Vive l’autarcie.
Les populations du Tiers Monde sont les principales concernées par ce challenge nouveau. En se vêtant de l’habit du colonisateur et en adoptant un régime alimentaire imposé, elles ont du pain sur la planche..
Parce qu’elles ont perdu leur âme. Ce n’est pas en prenant l’image de quelqu’un qu’on lui vole son âme mais c’est bien en le coupant de ses racines, en lui inculquant un modèle qui ne lui ressemble pas.
En substituant les dogmes, symboles et valeurs d’autrui aux siennes propres, les africains sous la houlette d’élites mimétistes ont cru ce faisant prendre un raccourci vers la modernité et pensé aller plus vite vers le mirage du développement. Elles ne se sont pas rendues compte de leur erreur fatale à savoir que l’on ne saurait bâtir l’avenir sur le présent. Le Présent n’est qu’une conception spirituelle, il n’existe pas.
L’avenir, du moins un avenir à visage humain, se construit à partir du passé qui est un condensé de leçons converties par la force des choses et l’airain de l’idéal en repères. Il ne s’agit pas ici d’une invite au conservatisme hérésiarque mais d’un avertissement sans appel : l’homme sans culture est ce personnage hermaphrodite à tout point de vue semblable au reg. Rien ne pousse dessus, il ne produit rien.
C’est sous ce rapport quant à moi que je propose de juger et calculer l’impact de l’intervention des ONG dans nos pays mais également d’examiner les critiques formulées par le Président de la République, Me Abdoulaye Wade, contre lesdites ONG.

Une ONG est un organisme privé qui se constitue normalement pour compléter l’action publique directement ou indirectement. Soit en définissant et exécutant son propre programme, soit en participant à l’exécution d’un programme de l’Etat ou d’une collectivité locale.
Malheureusement en privilégiant le premier mode d’intervention, l’exception tend à devenir la règle. Et le financement de leur volet institutionnel prend le dessus sur les dépenses d’investissement auxquelles elles sont tenues. Elles se constituent ainsi en administrations informelles, clones de l’administration centrale.
Une situation qui dénote une absence de mécanismes de contrôles de la part de l’Etat (aucune statistique fiable n’existe sur le montant des investissements) mais surtout la faiblesse morale de l’Etat en ce sens qu’en aucun cas comme on le dit chez nous, Gan dou yewi bey !, c a d l’hôte ne saurait dicter sa loi.

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