mercredi 7 avril 2010

AFRICAINS ET ARABES A LA MARGE DE L'HUMANITE ! ( par Alexis BIAGUI )

Le sommet du G20 qui s’est tenu á Washington au cours du mois dernier est le symbole achevé de la ségrégation bête et méchante qui étend ses tentacules de façon insidieuse dans les esprits du monde contemporain en ce qu’il aura laisse en rade les africains et les arabes. En effet, l’on peut dire que, aussi bien le continent africain que la péninsule arabique ont été les grands absents de cette messe mondiale qui conciliait l’agréable au revoir a un homme, Georges Bush dont les tablettes de l’histoire retiendront le nom sous la rubrique des monstres et l’utile devoir de rechercher des pistes de solution á la crise économique qui s’amplifie...


Car que l’on ne se trompe guère, les invitations adressées à l’Afrique du Sud et l’Arabie Saoudite ne sont que des faire-valoir, des trompe-l’œil pour amadouer les grands enfants africains et les adultes immatures arabes. L’Arabie Saoudite n’intéresse vraiment qu’en tant que c’est le premier exportateur de pétrole et son invitation n’est qu’une récompense pour son obligeance a l’égard des grandes puissances du Nord. Si l’Afrique du Sud a été convié c’est bien parce que c’est une société multiraciale dont le pouvoir économique est entre les mains de la minorité blanche.

Quand bien même il existe certain président africain qui se serait contente volontiers de ce statut peu honorable et qui aura attendu jusqu’au dernier moment et en vain une hypothétique invite au bout du fil. Sans doute que s’il avait fait montre autant de talent de bon gestionnaire que celui d’excellent voilier qu’il s’est forge au prix de coupes sombres budgétaires au détriment de l’intérêt général, de l’intérêt de son peuple dont l’écrasante majorité en est toujours réduite a une bataille quotidienne de la survie!

Qu’à cela ne tienne, noirs et arabes ne doivent s’en prendre qu’a eux-mêmes ! En ce qui concerne les africains, leurs ministres des finances réunis à Tunis pour se pencher sur la crise n’ont trouvé de parade autre que celle de succomber à une précipitation exubérante en proclamant que la crise financière n’aurait pas de grande incidence sur les économies africaines. Oubliant que le capital mondialisé se jouait gaillardement des frontières mais encore qu’une crise c’est comme un vent, si l’on peut déterminer son origine, on ne peut pas prédire avec certitude pour autant sa destination. Mieux, la crise économique qui leur sert a présent d’argument majeur pour expliquer leur incurie éhontée et leur désarroi pathétique en face du mal vivre généralisé de leurs administrés est venue comme pour leur administrer le plus cinglant des démentis les isolant davantage dans leur îlot de contradiction. Que dire également des placements faramineux opérés par les banques centrales africaines dans les pays du Nord ? A-t-on pense au sort de ces millions d’africains de la diaspora établis dans les pays du Nord sans l’apport desquels la situation aurait été pire ?
Si bien qu’on le veuille ou non l’Afrique est bel et bien partie intégrante du monde et tout ce qui touche le monde ne saurait lui être étranger et ne pas la concerner !

Sous l’égide de leurs dirigeants, africains et arabes doivent sans tarder procéder a une introspection pour décortiquer la cause de ce snob particulièrement étrange. Car cette crise économique qui s’amplifie a tout l’air d’une crise multiforme eu égard à la ribambelle de causes qui la sous-tend et qui explique sans doute l’argument inédit et insolite militant en faveur d’une refonte du système capitaliste. Son solutionnement, dès lors, ne saurait intervenir en faisant l’impasse sur les africains et les arabes. Leurs poids démographique et potentiel économique ne sont pas du tout quantité négligeable, loin s’en faut. Encore faut il qu’ils en soient conscients !
Malgré la mauvaise gouvernance des rentiers complexés qui président a ses destinées, l’Afrique est capable de s’en sortir seule ou avec le monde arabe, cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Il s’agit d’en faire tout juste un espace non pas d’unité mais de solidarité oú le marché ne sera pas un vain mot.
Songeons par exemple, que la Guinée en Afrique de l’Ouest et le Zaïre en Afrique Centrale ont les ressources hydrauliques nécessaires pour une autosuffisance africaine en électricité. Et cet exemple est valable pour plein d'autres domaines.
Ce moment est d’autant plus arrivé qu’il est un signe qui ne trompe guère : l’homme le plus puissant de la planète pendant les quatre prochaines années sera un noir d’origine africaine en la personne de Hussein Barack Obama, President des Etats Unis.

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