mardi 31 décembre 2024

DU LIT SPIRITUEL...

Gouroulandais et gouroulandaises avaient attendu ce moment dans un suspense émotionnel intense fait d'un mélange entre appréhension et espoir. Comme si le gourou en était à sa première prise de parole ! 

Et leur gourou avait été au rendez vous, il leur avait parlé et bien parlé, les avait à nouveau convaincu mais aussi plus que jamais avait dopé leurs espoirs d'un gourouland juste et prospère. 

Toutefois, le pays restait sur une profonde division sociale et economique. Sans doute que trop profonds étaient les sillons de la vaste entreprise de démantèlement qui tint lieu de gouvernance pour le monstre et sa vermine mais l'unité des coeurs et des esprits était une condition nécessaire de premier ordre pour ce nouvel essor chanté. 

Le gourou en était conscient mais même si à l'impossible nul n'était tenu, il avait besoin de bâtir des consensus forts pour optimiser son action qui cristallisait une espérance exceptionnelle. Et il avait besoin de renfort, au delà de son intelligence tactique et stratégique et la persévérance hors du commun de son Etat-major. 

Comment parvenir à des accords, sans compromission, avec des adversaires qui ne pensent exister qu'à travers votre anathémisation et qui ne peuvent assouvir leur ego qu'à travers la diatribe méprisante et haineuse contre le gourou ?

La nécessaire reddition des comptes peut elle présider à une convergence de vues sur la justice et la paix entre la vermine et les haillonneux ?

N'était-ce pas la partition dédiée à l'ourobouros malencontreusement sorti de son lit spirituel. Mais qui oblige un ingrat, risque d'acheter la haine... 

Mais qu'à cela ne tienne, dans ce superbe jeu magistralement mené de bout en bout par les haillonneux et leur gourou, la balle de match était désormais entre les mains de l'ouroboros.       

Justement au moment où Satan, la rage au coeur, entreprenait la destruction de ses bases. Il se demandait comment ce repaire à l'allure paradisiaque avait pu échapper à son escarcelle. Ses hordes avaient fait le nécessaire, il n'en disconvenait. 

Mais parce que répéter son erreur est la marque du Diable, sans doute il n'apprendra jamais de sitôt qu'il n'avait rien à gagner dans une alliance avec les hommes. Il avait ouvert sa hotte pleine d'âmes qu'il libérait au vent... 

Toutes ces âmes qui se sont offertes à lui, qui se sont vendues à lui et qui ont cherché refuge auprès de lui non sans auparavant les avoir marqué du signe du diable. 

Décidément le Gourouland était béni ! Ses illustres fils, aujourd'hui dans le limbe, n'avaient jamais arrêté de prier...    

mardi 17 décembre 2024

LA PLUME DU SCRIBE

Dans une relative opacité, le destin du Gourouland s'écrivait avec frénésie. La faute au scribe ou à la plume ? Comme si la dernière n'était pas l'expression de l'âme du premier ! Sans pourtant qu'elle ne lui suffise, enfoncée dans le dos, pour être un coq !  

L'ourobouros devenait un excellent voilier par la force des choses. Il avait confectionné un laraire doré serti de diamants et tapissé de feuilles de palladium dans un coin particulier dans son coucou. 

Il en fallait beaucoup plus, effectivement, pour se défaire de l'emprise menaçante des maîtres chiens qui étaient loin de lâcher l'affaire. Il n'en sera jamais question, d'ailleurs, pour eux si habitués à être obéis au doigt et à l'oeil partout par tous et pour tout de baisser les bras devant leur intérêt transcendantal.

L'exfiltration du Condoreau, l'âme damnée des chiens méchants n'avait pas visiblement suffi comme gage de sa bonne volonté. Ils en voulaient davantage. Mais quoi ? Le mamba noir au coeur plus noir que le charbon noir déguisé à présent en lézard jaune et bleu ?

L'ingrat se sentait particulièrement concerné par le sort de Judas, le très grand traître et non moins fils de Satan. Comme beaucoup, il se demandait comment Satan pouvait-il rester si indifférent au supplice infernal de son fils Judas. Et même si, comme tous, il ne voulait pas savoir la nature du différend qui opposait le père démon à son fils démon.  

Ce qui opposait des démons ne pouvait relever que du code de monial. Tout ce que l'on savait, par contre, c'est que malgré la convocation paternelle inédite au Pandémonium et les mises en garde affectueuses du bas droit de son père, Belzébuth, Judas s'était enflé d'orgueil et avait entrepris de compter les étoiles. 

De là, on pouvait imaginer que sans doute le père avait piqué une jalousie atroce envers son fils adoptif qui voulait rivaliser avec lui d'orgueil. Mais encore une fois, autant les jababus n'avaient aucune prétention de connaitre le fin fond du dossier, autant les cerveaux fêlés que leurs élucubrations affriolaient ne devaient pas s'en soucier outre mesure !

Des corbeaux s'étaient portés volontaires pour assurer la garde du gourou. A quoi bon ? Il ne voyait pas les lacs posés à ses pieds, tête en l'air qu'il était avec le regard braqué haut sur l'horizon mirifique dont il rêvait pour ses gouroulandais.  

lundi 16 décembre 2024

CHEIKH DAVIDOFOLLE, L'ERUDIT

Inna lillahi wa inna ilayhi radjioun. Il a fallu sa mort pour lever le voile sur son identité. Allah l'accueille au Paradis 

mardi 10 décembre 2024

LE RASOIR D'OCCAM...

Les maîtres chiens n'avaient pas lâché affaire et n'en avaient jamais eu l'intention pour eux habitués à contrôler tout et tous et de forcer l'allégeance de tout et tous. 

Ils avaient bien largué le mamba noir, le larbin noir au coeur noir aussi noir que le charbon noir. Le vagabond s'était bien gardé de le dire, préférant faire voeu de silence.

Les maitres chiens avaient ensuite choisi de le substituer par l'immature garçon capricieux qui avait été très heureux de servir de canal de transmission de leur invitation-convocation à l'ouroboros. 

Ce dernier était moins tendu depuis qu'il avait reçu la sainte onction du gourou de refaire partie de son armée de haillonneux. Enfin, avec quoi se protéger de l'infortune liée aux maudites alliances. Il voyait bien le supplice que Satan infligeait à son fils Judas le fils de Satan. Au moment où ses forces occultes étaient en alerte ! Allait-il les sacrifier au milieu du gué ? 

Pour arrêter sa fuite, était-ce un début de solution, sa démarche fière d'idiot ingrat au visage assombri par un occultisme forcené avait laissé place à une austérité factice d'un passif agressif. Car des tonnes de beurre de karité mélangé au kaolin avaient été vaines à reilluminer sa face.    

Il ne lui en restait pas moins une lourde tâche. Comment se débarrasser des maitres chiens pugnaces, si déterminés, à réaliser leur but : accélérer la venue de Dadjal ? Lequel ne devrait pas être loin d'une idée qui se matérialiserait en se nourrissant du sang et des chairs des humains sacrifiés par sa domesticité. 

Exactement le cocktail qui alléchait Satan qui lui même entraînait dans son sillage diverses autres forces mystérieuses s'il ne les attirait à la façon d'un aimant et avec lesquelles il partageait la même prédilection des fétiches !

Le gourou était à mille lieues comme d'habitude de ces basses préoccupations. Il rêvait d'un peuple de gouroulandais unis pour le meilleur et pour le pire par les liens de confiance à toute épreuve. 

Il donnerait tout l'or du monde pour racheter le douloureux prix du  nouveau départ de son empire. Il allait y avoir surement des larmes et sans doute beaucoup de pleurs mais certainement beaucoup de sueur !   

Le monstre avait ouvert la boite de Pandore ! Satan et ses hordes maléfiques avaient goûté au sang des gouroulandais et ils devaient l'avoir trouvé de très bon goût pour en réclamer davantage, encore et encore. 

jeudi 28 novembre 2024

LE SALUT DE L'OUROBOROS

Quelque chose s'était passée... Ne se passait-elle pas encore ? 

Oui, à l'évidence et ça l'était à la grande désolation de l'ourobouros ! 

Le mamba noir avait jeté l'éponge. Sa mission avait du être un échec retentissant pour rentrer ainsi bredouille. Les maitres-chiens principaux animateurs des forces occultes s'étaient-ils montrés intraitables ? 

Tonton l'avait-il envoyé paître pour prendre lui-même la suite des événements ?  

Le monstre lui aurait-il fait ravaler sa verve antigourou ?

Le flibustier pervers, lui, avait freiné des quatre fers ; son navire familial tanguait dangereusement et menaçait de sombrer corps et biens. Pour lui, le gourou ne cacherait-il pas des cordes à son arc ? 

L'orage occulte annoncé par les nuages noirs des chevaux noirs relâchés par la rencontre entre l'ouroboros et l'apôtre de Dadial n'était-il que mirage ?  

La chose, oui, était grave au point que le sombre idiot ingrat songeât à appeler le géant aux narines bouchées à l'aide !

Il n'allait pas se protéger contre le gourou, quand même ! Encore moins des haillonneux ? 

Il lui aurait été plus facile de se protéger contre lui-même. Parce que son salut était dans la réalisation de la vision. La seule motivation de chaque haillonneux, au même titre que lui ! 

Par leur bon vouloir, leur sang, leurs larmes, leurs cris, leur joie et par la volonté de leur gourou, les haillonneux lui avaient fait le suprême honneur d'être le premier serviteur de cette cause.   

Tout de même, si la quasi impossibilité de sonder la noirceur d'une âme, celle d'un sombre idiot ingrat occultiste forcené notamment, elle ne dispensait  nullement de s'interroger quant à ses motivations mais commanderait plutôt  de rester vigilant quant à ses actes et paroles.   

vendredi 22 novembre 2024

BIENVENUE EN GOUROULAND...

Le référendum avait bien eu lieu. Tout s'était bien passé. Le résultat était sans appel. Dans leur écrasante majorité, les lafiens avaient convenu de rebaptiser Laf en Gourouland !

Les haillonneux n'étaient pas trop contents car ils perdaient, par voie de conséquence automatique, leur exclusivité sur le gourou. Pourquoi ne se satisfaisaient ils pas que la transformation des mentalités, le grand préalable, soit ainsi actée ?

Le sombre idiot ingrat, l'ouroboros, croyait pouvoir cacher sa rage dans des paroles aussi mielleuses qu'hypocrites. Mais avait-il oublié que le visage était le miroir de l'âme ?

L'occultisme forcené auquel il s'adonnait avait profondément dévasté son visage que toute lumière avait désormais déserté.

Satan avait mis au vert son fils,  Judas le plus grand traitre de Laf. Il allait lui enseigner le mal gagnant. Comment on pouvait profiter grandement de la malfaisance.  

Il avait bien raison de s'en faire, pour l'ingrat qu'il était. Le gourou était un rubicon et les résultats battaient en brèche tous les arguments dont il s'était nourri auprès de ses maitres occultistes. 

Peut etre bien qu'il devrait songer à marcher au milieu. C'est le plus sûr des systèmes. 

Mais les forces occultes intérieures et extérieures l'entendraient-elles de cette oreille, qu'il renie si facilement leur pacte  ?  

D'autant plus que les maitre-chiens avaient accompli avec succès leur part du travail. La marmaille avait repris du poil de la bête et la racaille frémissait !

Le mamba noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon noir et le flibustier pervers, sac de paroles mensongères se grouillaient déjà pour embrigader une masse critique de légataires qui allait le pomponner.. 

Le gourou refusait d'exulter. Insatiété ou humilité ? C'était à ne rien y comprendre. Lui savait que sa position allait etre inconfortable.  C'est lui qui avait choisi ! Il devra, dès lors, arbitrer entre haillonneux qui avaient en commun le même commun vouloir, la même raison et le même modus operandi de changer la vie de leurs compatriotes. 

Quoi qu'il puisse se passer, les gouroulandais savaient qu'il n'acceptera jamais que ses engagements envers eux puissent être différés ou escamotés.

mardi 19 novembre 2024

LA PETITE VOIX

D'où est ce que le sombre idiot ingrat, l'ouroboros, avait-il puisé sa sotte prétention à pouvoir entraver  le gourou ?

Comme le monstre qui s'était perçu comme réincarnation de son belliqueux aïeul sicaire, se sentait-il à son tour réincarnation de son royal ancêtre sanguinaire ?

En toute logique, Judas, le fils de Satan, était en droit de pavoiser, l'ouroboros était en bonne voie de lui ravir la couronne du plus grand traître de Laf. 

Il ne faisait pas partie de ceux qui jubilaient du sublime raid solitaire du gourou. Et pour cause, il s'était pensé en roi et projetait de saisir l'opportunité dorée à la suite de l'échec sondé et programmé du gourou pour délivrer le message de paix et de liberté aux antigourous avec comme contrepartie  l'assurance d'un long règne sans anicroches.

L'air maussade d'être resté tout seul toute la journée, ses raspoutine ayant déserté, à minuit pile poil, nul n'avait été surpris de revoir l'ouroboros entamer son fameux rituel à l'intérieur de son chapelet magique. Tout à coup, il s'était retrouvé au petit matin affalé sur son derrière, incapable de se souvenir de quoi ce soit !

Concevoir l'évidence, incontenable, était une gageure pour une tête. Et cette fatuité produisait ce genre de résultat.  

Comme s'il ne suffisait pas cette couardise de croire pouvoir posséder son monde par les grains d'un chapelet fut-il magique, ses grains fussent-ils en rhodium ?  

Une petite voix intérieure tinta dans son oreille : Rentre dans la mêlée. Une proie esseulée est une cible parfaite. Et puis de quoi as tu peur ? Le gourou ne trichait pas et ne complotait pas. 

Il secoua la tête comme un animal qui s'ébrouait et se releva en s tenant les genoux ! 

Les yeux étaient rivés sur les nouveaux légataires haillonneux. Jusqu'où étaient-ils prêts à aller sur la veille de l'intérêt général ? 

Seraient tout aussi impavides, incorruptibles et déterminés comme leur gourou intransigeant sur le respect de ses engagements devant le peuple ?

dimanche 17 novembre 2024

THE RISE OF OUROBOROS

Le sombre idiot ingrat qui conduisait les destinées de Laf insistait dans la bêtise. 

Il ne voulait pas tirer de leçon de la mésaventure du fils de Satan, Judas, le plus grand traitre de Laf dans sa brève confrontation avec le gourou qui s'était soldée par une défaite amère. Qu'à cela ne tienne !

Il avait adoubé purement et simplement le mamba noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon noir et son acolyte le sac de paroles mensongères, le flibustier pervers. Les opérations contre le gourou se poursuivaient donc. 

Dadjal et Satan n'avaient pas dit leur dernier mot. 

Et en moment meme où Dame Nature observait et analysait la situation, le gourou restait ferme. Ses haillonneux étaient sa raison de vivre qui s'imposait à lui chaque jour davantage. 

Il fallait être lui pour ne pas être horripilé par ce deferlement engoué de toutes les forces réactionnaires lafiennes vers l'ouroboros. Tous savaient, au moins, qu'il n'était pas homme lâché au point de decliner un combat quand sa survie ou celle de ses haillonneux était en jeu !

L'ouroboros qu'était devenu le jeune barbu, qui en voulait terriblement au gourou, ce gourou des haillonneux dont il fit partie, à son ancien gourou, coupable de lui avoir forcé la main pour renvoyer les légataires du monstre mais aussi d'avoir refusé de promouvoir quelques uns de ses copains et coquins parmi les nouveaux candidats légataires. 

Des légataires du monstre qui lui avaient imposé comme condition sine qua non de leur collaboration le meurtre du gourou. 

Telle une buse bondrée, l'ouroboros se maintenait, ainsi, en ascendance thermique pour se soustraire aux scandements du nom du gourou. 

Lui aussi ? 

La faillite spirituelle entrainait la faillite identitaire qui, chez n'importe quel homme, donnait un spectacle pas beau à voir !

L'homme est une création divine ravalée au bas de l'échelle. Celui qui faisait de cette boule de chair et d'os un homme en acte était l'homme, le vrai, aux yeux de Dieu. 

vendredi 15 novembre 2024

L'AVIS DU CHEF....

La rencontre hautement improbable entre les forces des démons et les forces occultes avait bien eu lieu. Dur, dur de ne pas succomber aux charmes de Dame Nature, la tueuse en série, surtout quand il s'agit de former des gangs !

On ne saura jamais la teneur des délibérations et encore moins, sans doute, l'ordre du jour ayant ponctué la réunion mais mieux encore par quel canal le gourou avait été mis au courant !   

Sa riposte avait été tellement foudroyante qu'elle avait amenée le  nouveau fils de Satan, Judas le plus grand traître de Laf, à douter de tout et de tous y compris de la superpuissance de son nouveau père, Satan. 

Qui avait péché ?  Le larbin noir au coeur noir aussi noir que le charbon noir ?  Le flibustier pervers, sac de paroles mensongères ? ou bien.... non, tous sauf celui là !  

Car le jeune barbu était tout aussi étonné par la tournure des événements. N'est ce pas qu'au sortir de la grotte aux mannes des  ancêtres, les jours suivants, il avait été visité par l'oracle familial qui lui avait apporté un chapelet de mille clochettes fluorescentes ? 

Se gardant bien de révéler la symbolique de chacune d'elles, sa  garde après les premiers sursauts de frayeur au bruit des clochettes s'était habitué avec curiosité non feinte à épier sa silhouette tournoyant dans le cercle formé par le gigantesque chapelet étalé par terre dans son jardin. 

Ceux qui se seraient approchés aurait été stupéfiés de voir ses lèvres abimées par des contorsions qui renseignaient sur la rugosité des mots incantés. Il fallait bétonner son mandat à tout prix et le mettre hors de portée du gourou et des haillonneux pour de bon. 

Il avait élargi son bureau et commandé un vaste bureau pour une bonne réception des ces forces occultes...  

Le jeune barbu trottinait et souriait à tout va ! Un stratagème peu  suffisant pour cacher son obsession de se débarrasser du gourou. 

Il devenait ainsi un cas clinique non pas parce qu'il étalait son ingratitude car cela n'avait rien de surprenant puisque tel était la nature humaine. Mais ce qui l'était, c'est la vitesse à laquelle cette ingratitude avait germé et la facilité inouïe avec laquelle elle poussait dans son corps. 

Comment le jeune barbu en était-il venu à mépriser ainsi le sang des haillonneux ? 

Il était devenu un sombre idiot dans son aspiration à faire comme le monstre, à être le monstre, à la grande désolation de sa famille. 

Il multipliait les piques contre le gourou, confisquait tout le pouvoir en rendant son avis obligatoire pour toute décision jusqu'à fixer la quantité de détergent et le rythme de passage de la serpillère dans les toilettes. 

Si la hauteur morale du gourou l'inclinait à n'y voir qu'une épreuve  supplémentaire infligée à lui par son Seigneur et Maitre, les haillonneux ne le voyaient pas de cet oeil. Le gourou était juste navré que cela soit ainsi. Le jeune barbu était le dernier qu'il souhaitait voir se dresser sur son chemin. 

Plus, le jeune barbu est et demeurera toujours un homme devant eux, parmi eux, ni plus ni moins quoiqu'ils n'en pensaient pas moins qu'en tant que premier haillonneux à accéder à la magistrature suprême, il était devenu un point cardinal de leur raison de vivre dont la réussite ou echec allait déteindre immanquablement sur leur devenir politique. 

L'Etat-major haillonneux était en alerte. Une lutte entre frère d'armes était des plus mortelles... Pas de vainqueur sinon tous vaincus dans l'absolu !

Laf méritait plus que cela et ce triste sort n'est pas, en vérité, celui dont il était en droit de s'attendre des haillonneux, de n'importe quel haillonneux. 

lundi 4 novembre 2024

PRIX NOBEL DE LA PAIX

Les jababus étaient convaincus au moins d'une chose, ce qui n'était pas mal, qu'on ne pouvait pas changer un homme profondément. Le saint modele du gourou n'avait-il pas confié à la postérité que le croyant était naïf et généreux ?

De mauvaise grâce, peu satisfait de son nouveau fils, judas le plus grand traitre de laf, bon bougre mais écervelé, Satan avait agité le drapeau noir. Le Dadial avait capté le code maléfique bien clair dans le langage des démons. 

Dans le même temps, Dame nature en tant que leader des forces mystiques, s'engageait, elle aussi, bien qu'à sa manière habituelle d'araignée incorruptible. Le gourou n'avait toujours pas de répondant, oui et il lui fallait remédier à cette situation anachronique en mobilisant ses forces mystiques. 

S'il est vrai que tout être existait en exemplaire unique, nul etre ne pouvait se targuer d'avoir été crée dominateur permanent. Et même s'il était exclu qu'elle apportât son renfort aux forces des démons, on en était pas moins dans l'expectative. Car il faudra bien une confluence de tonnerre pour neutraliser le gourou !

Les forces occultes du jeune barbu y participeraient-elles ? Qui aurait l'honneur ou plutôt de diriger cette force contraire au gourou ? On ne comptait plus le nombre d'oeillades. La tentation était tellement grande devant le spectacle de la vermine en divagation. 

D'autant plus que le jeune barbu avait été agacé par le faux bond du monstre dont la présence aurait conforté ses ambitions pour le prix Nobel de la paix....

mardi 29 octobre 2024

LE POUVOIR DU BLASPHEME...

La vie est un grand malentendu. Peut etre bien que oui mais malentendu entre qui ? En tout cas, elle ne cessait de donner des leçons à tous depuis l'obligation de prendre certaines décisions jusqu'à ces peurs à affronter forcément en passant par des solitudes à accepter bravement. 

Et une de ces leçons, sans doute la moindre, était la renommée du gourou. Les uns acceptaient ce qui ne dépendait de personne, les autres la redoutaient quant à sa faculté de contrarier leur influence et certains la ridiculisaient au moyen de blasphèmes.  

La grand'poupée était cruellement déçu. Le monstre lui avait fait faux-bond. Mais c'était surtout parce que les assurances du jeune barbu n'avaient pas suffi à décider le gras lion dormeur de braver la fougue du gourou.  

Satan avait nommé son nouveau prince, Judas, le plus grand traitre de Laf, à la tête des forces spéciales blasphématrices. Il faut préciser que la félonie du Judas avait conquis Satan, tout ravi de trouver un si bon pedigree capable de l'aider à défaire les liens que le Suprême avait noués. 

Il avait insufflé sa flamme dans la bouche de son petit prince et l'avait rassuré qu'étoffer la troupe serait une mince affaire pour lui. Le satané traitre, Judas, se voyait ainsi, propulsé au devant de la plus grand troupe inédite de la mécréance !

Dadial devait forcement non loin.... d'autant plus qu'il s'était épris de deux spécimens intéressants. Le Mamba noir, le larbin noir au coeur plus noir que le charbon noir et le flibustier pervers se refusaient d'être des larbins de judas, le nouveau fils de Satan.  

Le jeune barbu n'était pas en reste... Principalement ou adjointement, des forces occultes de son obédience jouaient un rôle trouble. Par passivité immature ou par une neutralité lâche, elles fortifiaient, l'air de rien, le camp des ténèbres. 

Dadial ne devait pas être loin... etait il déja dans le mêlée ou touj 

Humilier le gourou ne cessera donc jamais d'etre l'enjeu principal dans certains cercles lafiens...   

Mais le gourou n'en avait cure. Il gambadait au milieu des siens. Ces moments de retrouvailles passionnées entre les haillonneux dépassaient l'entendement. Il avait compris que son bonheur, le seul,  etait dans ces mots fortes, ces yeux amoureux, ces mains implorantes, ces larmes de joie et cette course plaisante ! 

Oui, parce que la vie enseignait aussi qu'il y avait des changements qui devaient se produire, des larmes qu'il fallait verser pour que fleurissent de nouveaux départs... 

La trahison est la seule vérité qui perdure.    

dimanche 27 octobre 2024

LA PLACE POUR DEUX....

La vie de misère continuait de dérouler ses tentacules enserrant les pauvres lafiens. La mise en route du projet avait du plomb dans l'aile. Mais cela ne semblait pas, outre mesure, doucher les ardeurs des haillonneux qui croyaient dur comme fer aux lendemains enchanteurs prophétisés par le gourou. 

Le gourou et le top management haillonneux se croyaient au bout de leur peine après avoir fini leur diagnostic du mal du système. Mais c'était le moment choisi par le jeune barbu pour jeter du sable dans les mécanismes de la machine neuve alors qu'on attendait de lui qu'il l'enclenche.

Et que l'on ne convoque guère Satan pour ce cas ! Les honneurs déshonorent, le titre dégrade, la fonction abrutit. L'exercice du pouvoir a toujours conduit à l'ivresse quelque soient par ailleurs le degré de la foi, la grandeur du dessein ou la pureté spirituelle. En révélant la face sombre de l'individu, l'orgueilleux niera toujours en avoir, cette ivresse vous incite à vous rebeller contre l'histoire pour tenter de l'effacer ou de la réécrire. 

Le gourou n'en serait certainement pas à sa dernière expérience de la traitrise. Mais pouvait-il accepter de voir ses fidèles continuer ainsi de souffrir pour lui ? 

Satan avait beaucoup avait d'autres chats à fouetter ! Il avait fort à faire avec son adoption de Judas, le plus grand traitre de Laf. Plus, il reconstituait ses troupes avec beaucoup plus d'application cette fois-ci, épluchant personnellement, avec le plus grand sérieux démoniaque, les dossiers d'adhésion. Il n'était plus question de revivre la cruelle déception que lui avait infligée Hades, son fils indigne et incompétent. D'ailleurs c'était le moindre mal pour lui de rotir au soleil ! 

Celui du mamba noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon noir et celui du flibustier pervers avaient attiré son attention, bien en exergue au dessus de la pile de ceux qui lui avaient livré leur âme sans condition ?  

Satan savait ce qu'aucun lafien ne savait grâce a son pouvoir de s'infiltrer dans tous les recoins des cieux et de la terre. Il avait bien vu que Dadjal rodait dangereusement autour de Laf cherchant le domicile parfait. Allaient-ils pactiser ou s'affronter ? 

Laf en valait la peine certainement mais n y avait-il pas assez de place pour les deux maudits ?   

mardi 15 octobre 2024

L"ETERNEL VILLAGE DE BAMBOULA...

 "Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de 7 mille ans qu'il ya des hommes qui pensent". Cela avait le mérite d'être rappelé aux haillonneux qui pavoisaient. Pour autant, il était hors de notre pensée de doucher leurs ardeurs légitimes à abréger méthodiquement les souffrances de leurs congénères. 

Lice, peigne, navette, fil, aiguille,tissu ou simplement un métier à tisser, le gourou était-il l'instrument du destin de Laf ? La question vaut son pesant d'or tant rien, absolument rien n'égalait son influence. Son vécu d'injustice et sa démarche tranchée avaient abrogé le neutralisme intellectuel. 

Il y avait ceux qui l'aimaient quoiqu'il fasse et il y avait ceux qui le haïraient à jamais. La politique aussi à Laf obéissait à ce classement, le plus naturellement du monde. 

Or tels la haine et l'amour qui étaient des sentiments éternels, l'animosité entre les deux groupes pro et anti gourou ne pouvait qu'etre outrancière.

Ainsi, la haine contre le gourou prenait les accents d'une mécréance assumée par les antigourou qui se confondaient harmonieusement avec les fils de Satan, précurseurs du mouvement... Le flibustier pervers, maniaque et narcissique à souhait et le mamba noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon noir, en étaient les leaders assumés !

On ne reprochera pas leur exubérance aux progourou. Car si leur rêve ne se concrétisait point, ce sont eux avec le peuple qui continueraient de vivre le quotidien cauchemardesque des peuples d'Alkebulan depuis le jour fatidique où par un malheureux concours de circonstances, ils furent "découverts" puis apprivoisés dans les villages de Bamboula et enfin jetés en pâture au monde humain, matériel et spirituel d'ailleurs...

vendredi 11 octobre 2024

L'HEURE DE GLOIRE...

Il n'était de pire aveugle que celui qui ne veut voir...de pire sourd, aussi, celui qui ne veut entendre. Laf changeait ! 

La marmaille s'était assagie... Et la racaille, consternée, s'était résolue de s'attaquer aux nécrobies !

Lesquels nécrobies faisaient le morts depuis que leurs inspirateurs avaient été alpagués. Sans doute pour éviter la guillotine dont le mécanisme etait enclenché... 

La vermine du monstre était en plein désarroi. Les questions vitales  pour les larbins étaient comment éviter le karma pour les uns et pour les autres, comment faire pénitence. La plupart résolvaient ces questions par la fuite lâche ou le recours aux fétiches. La foi était elle donc juste cette couche d'émail qui recouvrait simplement notre fond païen comme le prétendait Nana Houphouet ? 

Mais qu'est ce qui faisait courir le monstre ? Les jababus - qui n'en revenaient pas toujours qu'un des leurs ait pu faire défection - pensaient mordicus que c'était du fait de la squaw dont l'art du camouflage n'avait d'égal que son adresse d'archère navajo !

Le monstre avait-il reçu une salve de ses flèches ou redoutait-il le moment hautement probable de leur rencontre ? 

Tonton avait marre de ses sempiternelles jérémiades. Il lui avait suggéré l'air de rien d'appeler le jeune barbu à l'aide... Une solution dont la mise en ouvre n'était pas sans risque lui avait été proposée. 

Valait-il la peine de se poser la question de savoir si Laf n'était pas un pays maudit ? 

Comment cela se faisait-il que de tous les pays du monde à travers lesquels il avait éparpillé ses pièces d'or, il fallait que ça soit à Laf, ce pays qu'il a pillé sans vergogne, vicieusement désuni et ensanglanté de la plus misérable de manières, qu'il pensait trouver le refuge le plus sûr ? 

Est ce que la perspective de recroiser le fer avec le gourou était affaire moins dangereuse que croiser le chemin de la squaw ? 

Ceci dit, le retour hypothétique du monstre à Laf ne faisait pas que des heureux. 

Car même si personne ne doutait qu'il lui serait plus facile d'y entrer  que d'en sortir, le chat fâché et ses chatons acolytes y voyaient une succession différée alors qu'ils croyaient tenir le bon bout...

La grand'poupée affutait ses armes. Il se réservait le monstre. Il avait préposé au marquage du gourou, ses dames de compagnie : le mamba noir et le flibustier pervers. Les allécher avait été d'autant plus facile que leur patrimoine était en péril et qu'ils auraient forcément besoin de se reconstituer...

Mais tout cela était sans compter sur les beaux restes du monstre.  Si la lâcheté gagnait les premiers rangs de ses larbins, de la vermine assez infecte prête à jouer au kamikaze subsistait encore !

Le gourou allait-il enfin s'émanciper ? Il avait arraché son indépendance pour, enfin, choisir son entourage... Son armée était en ordre de bataille. Ses haillonneux feulaient littéralement. Plus que jamais sa victoire sonnerait le glas d'une façon de gouverner en meme temps qu'elle installerait un nouvel état d'esprit par rapport au service public. 

Les lafiens allaient-il régler leur horloge sur son heure de gloire ?    

Le jeune barbu, imperturbable, sirotait son orangeade, l'oeil rivé sur la  mappemonde. Où est ce que sa future pérégrination, histoire de souffler un peu, devait-il le conduire ?

dimanche 29 septembre 2024

LE BON TEMPO

Quand on était correctement stimulé, on pouvait faire n'importe quoi ! C'était comme cela depuis les temps immémoriaux et dans tous les peuples du monde. Quoiqu'allant contre tout percept moral, les moralisateurs pouvaient économiser leur salive. 

Et d'ailleurs l'ancien monstre - qui soit dit en passant refusait de mourir - l'avait bien intégré au point de réussir parfaitement à formater sa vermine à perpétrer les pires crimes. 

Tout autant que leurs congénères lafiens, la vermine était choquée que leur monstre adoré ait pu organiser, arbitrer, jouer un tel sale jeu et siffler la fin de la partie, tout à la fois, et s'en aller tranquillou. 

La vermine ne s'avouait pas vaincue et etait d'autant plus déterminée, plus que jamais, qu'une partie d'elle n'entendait pas laisser le soin aux haillonneux de régler son compte au monstre qui les avait bernés. 

Ainsi la Grand'poupée, jouant son vatout, avait semblé trouver  un remontant de première catégorie en la personne du Mamba noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon qui s'était chargé de démanteler les dernières citadelles de la vermine encore hypnotisée par le monstre et de rassembler les égarés. 

Tout en lorgnant sur Judas, le plus grand traitre de Laf, qui comme à sa maudite habitude avait ligoté le mauvais larron, pieds et poings, et n'attendait que son signal pour le lui livrer.  

Le gourou était au four, obnubilé à nettoyer les écuries d'Augias. Malheureusement, l'infecte  poussière qui se dégageait était telle qu'elle assombrissait la vue de maints lafiens tout en invisibilisant l'horizon de plein d'autres. Or, le réel, c'était sur ce que l'on cogne ! 

Il ramait, oui et ne le savait que trop bien. Mais il était hors de question pour lui ne serait ce que d'essayer au monstre dont il commençait toutefois, à chaque fois qu'un nouveau fait était au bord de l'envoyer dans la dépression, à indulger certain comportement ! 

Il repartait au combat l'âme meurtrie par les dégâts, certains innommables, du monstre mais le coeur vaillant à l'idée de revoir ses fidèles haillonneux et de faire face au peuple haillonneux. Le top management haillonneux assurera derrière lui.

Il n'avait pas encore, certes, trouvé le tempo mais c'est quelle personne qui osait dire, au cours de sa vie, n'avoir jamais compté sur le sort, une  bonne étoile, un coup de pot, une bonne chance etc.. ? Le peuple lafien était son seul juge !

Heureux le jeune barbu qui pouvait, entre deux tasses de thé, prendre les airs, histoire de respirer hors de l'atmosphère empestée des colifichets de magie noire de Laf !

dimanche 15 septembre 2024

DIFFICILE D'ETRE SOI

 La squaw, à son corps défendant, avait accepté de renfiler sa tunique de princesse Navajo. Il faut dire qu'elle ne pouvait rien refuser au gourou dont elle n'était point dupe de ce que sous-tendait sa proposition de lui confectionner un nouvel carquois et l'acquisition d'une nouvelle monture..

L'ancien monstre en avait été profondément affecté. Sa traque était bien lancée par le biais de cette redoutable pisteuse.

Il allait devoir revoir son plan, décidément... facilité et difficulté étaient les saisons de la vie comme l'hivernage et la saison sèche l'étaient au temps. Ils partageaient ensemble l'élasticité, l'imperceptibilité, la relativité et l'inconstance... difficilement concevable par un esprit enfantin... sans péjoration !

 C'était un secret de polichinelle qu'il n'avait jamais déposé tout à fait les armes... Il ne remercierait jamais assez son Tonton pour ce conseil avisé. Et puis son trône de vermeil était dans ses cartons au fond des cales d'un yacht amarré en pleine mer faute de pouvoir rebrousser chemin ! 

Le chat botté l'avait déçu après lui avoir coûté en sous sonnants et trébuchants. Mais cet hurluberlu n'était qu'à l'image de sa vermine mal grossie qui ne payait plus de mine. Il méprisait par dessus tout Condoreau et le petit maure qui avaient pris leurs jambes à leur cou devant le gourou !

Et c'est pourquoi, cette fois-ci, la perspective extrême de mourir l'arme à la main lui intimait l'ordre de passer une revue large objective et crue de la troupe des cavaliers haineux. 

Sans trop d'efforts, il était tombé sur Tête d'Oeuf, le choix avait ravi sa famille circonspecte toutefois quand à sa méthode d'approche de cette bête. 

Ceci ne lui posait aucun problème car il la savait veule et corrompue et ce qui l'intéressait surtout c'est qu'elle avait suffisamment de noirceur d'âme à revendre. Et comme il s'y attendait la bête avait mordu à l'hameçon quoiqu'au détour d'une séance d'explication houleuse au sujet de la baffe. 

Méthodiquement, le jeune barbu procédait au pied levé au remplacement des maître chiens déboussolés par ce retournement abrupt et hargneux des autorités lafiennes.

Chez eux l'introspection douloureuse de leur mesaventure lafienne allait induire de profonds changments. Mais c'est dans la nature d'in chien enragé de chercher à mordre !

Le gourou retrouvait son élément.. Les haillonneux avaient été au bord de faire le deuil de leur idole  subitement devenu trop sérieux, trop distant, trop éloigné... Qui parlait encore de vouloir une chose et son contraire ? L'objectif du gourou n'a jamais été de vadrouiller en rase campagne à la tête de gamins qu'on croyait immatures et idiots.

La sérénité du barbu détonnait avec l'état de sinistre légué par l'ancien monstre et ses lascars... De quoi avait-il peur ? Seule la vérité non dite à temps et en lieu l'était comme le bluff hypocrite. Allons donc !

Ah, s'il n'en tenait qu'au gourou ! Il était l'homme à abattre... On le rendait même responsable de la température caniculaire qui sévissait à Laf à un point tel que... 

vendredi 23 août 2024

TEMERITE IMPOSSIBLE...

Les maîtres chiens étaient cruellement déçus. Ils juraient de tous les noms de Dadial. Tous leurs efforts qu'ils avaient déployés pour faire de Laf une plate-forme sionesque avaient été vains. 

Pire encore, former entraîner et configurer le grand animal et ses chiens pour en faire la garde prétorienne de l'alter ego de Satan n'avait servi à rien ! 

Leur détresse accablante adressée à qui de droit, augmentait d'autant le blocage émotionnel de leur créature. Elle avait beaucoup regretté ses horreurs et pleuré toutes les larmes de son corps sur sa grandiloquence infecte passée mais n'avait trouvé personne auprès de lui. Ce vide légitimait son désarroi moral. Aucun confident, aucun relais !

Le jeune barbu n'était pas cependant insensible à son sort. Mais le chemin qui l'y mènerait était de la  distance de la Terre à la lune !

Le gourou reprenait les armes. Sans doute qu'il était vrai que parfois, les compromis sont nécessaires pour atteindre un but plus grand. 

Mais aussi que la loyauté ne signifie pas toujours rester figé dans ses convictions, mais savoir faire preuve de discernement pour le bien commun.

Mais concrétiser les idéaux haillonneux déclamés pendant leur oppression par le monstre et sa vermine ne lui laissait guère le choix. 

Transformer les promesses en réalités tangibles, la justice sociale notamment, rendait plus qu'urgente la réorganisation de l'Etat.  

Au contact de la réalité désormais, il savait que le salut de la révolution haillonneuse ne dépendait que de la vérité. Un révolutionnaire doit dire la vérité au peuple, il doit l'éduquer et non le flatter, dixit Thomas Sankara !

Reconstruire des institutions capables de formuler et encadrer de nouvelles politiques, toutefois, impliquait de déloger des élites et casser des intérêts séculaires. 

Bref, une atmosphère propice à la victimisation qui avait toutes les chances de trouver un écho favorable aux oreilles des lafiens émotifs !

Il n y avait plus de place à la témérité...

vendredi 9 août 2024

LA VALEUR DU TRAVAIL....

Un grand événement se préparait à Laf. Ces bougres qui s'amusaient dangereusement avec les fondements de la société, oui, n'étaient ils pas des éclaireurs qui préparaient la venue de Dadial ?

Satan se laisserait-il faire ? Avait-il encore du répondant ? 

Hades, cerbere et leurs compères moribondaient, le mamba noir et ses hyènes étaient devenu des agités du bocal, les autres étaient tristement morts : grand animal, chef assassin, medor, milou et leurs chiots enragés agonisaient, éparpillés un peu partout sinon en quarantaine lascive.

Le jeune barbu s'était révélé vétérinaire trés compétent. Son  traitement antirabique faisait des merveilles et était en voie d'éradiquer le virus en cause. L'épidémie avait failli décimer la racaille et la marmaille...

Le monstre vivait une grande misère. Il en était arrivé à détester toute cette fortune extorquée à son peuple et qui ne lui était d'aucun réconfort moral. 

Bien au contraire, il n'en était devenu encore plus qu'une proie subliminale des aigrefins dont la masse augmentait autour de lui. Un petit Laf se formait peu à peu auprès de lui !

Parce que son oisiveté lui avait permis de sortir des toiles du mensonge dans lequel la pintade de Tangun, le cerveau desagragré mais surtout le condoreau entre autres l'avaient couché délicatement en berçant son ego démesuré. 

Si mal nommer un objet était un drame pour un communicateur,  il devrait être plutôt tragique de la part d'un voyageur qui ne connaissait pas sa destination... 

Lequel de ces situations seyait le plus au tandem qui trônait à la tête de Laf ?

La parole du gourou ne portait-elle plus ?

Les actes du jeune barbu n'étaient-ils pas assez parlants ? 

Quelle était le sens de leur mission ? N'était-ce surtout pas de réconcilier les lafiens avec la valeur travail ? Travailler, Respecter son travail, Avoir la conscience professionnelle... 

N'était ce pas la plus grande forfaiture née de l'impondérance et de l'intempérance du monstre et sa vermine qui expliquait la césure de la société lafienne ?   

La nouvelle génération politicienne avait du pain sur la place. Pourra-t-elle effacer l'impact des méfaits des régimes successifs des libéraux affairistes et kleptocrates sur les comportements ?

mardi 30 juillet 2024

Y PARVIENDRAIT-ON ?

Par où commencer ? Comment procéder ? Ces questions avaient tout leur sens à Laf où les conjectures allaient bon train. 

Le changement devait-il commencer par les lafiens ? Ou alors serait-ce le changement de Laf qui entrainerait celui des lafiens ?

Pour un Laf juste, les choses devraient forcement commencer par la réduction de l'éventail des salaires ? 

Les collègues de l'administration d'accaparement accepteraient-ils de subir la baisse de leurs salaires mais surtout l'élimination de leurs privilèges ? 

Réduire drastiquement les charges budgétaires liées à l'entretien trés couteux de cette poignée de citoyens était la seule possibilité a court terme d'améliorer les services sociaux particulièrement laissés pour compte par le monstre.  

Nous sans évoquer la nécessaire refonte de la politique fiscale. Les ruraux payaient leurs impôts. Quid des citadins ?  Il y avait urgent besoin de simplifier tout. Trop de procédures ne faisait que renforcer l'idée d'une élite d'initiés au pouvoir jouant au dupe avec ses administrés profanes.   

L'un dans l'autre, ceux qui s'attendaient à ce que le jeune barbu et le gourou adoptent la ligne de masse devraient-ils déchanter ?

Est ce à dire que voir le gourou arborer une tunique écarlate de berger, tegaande vissé sur la tête et padame sanglant les pieds, à la place de son manteau pourpre de gourou n'est pas pour maintenant ? 

Il faut dire que cette éventualité était largement compromise par l'absence de production textile lafienne... 

Le gourou n'avait il pas assez fait ? N'avait il pas assez souffert ? Pour que l'on puisse songer encore à en faire un berger ! 

Les jababus s'étaient faits une religion. Le gourou avait indique la voie. La nouvelle croyance en la possibilité de transformer Laf en pays sérieux peuplé de citoyens responsables déléguant leur  direction à des hommes sérieux avait enregistré une formidable adhésion populaire. 

Le reste allait couler de source comme dans le pays qui nous servaient de modèles. 

Tout au plus, il restait au gourou à convaincre ce reste de citoyens plutôt mus par des instincts partisans. L'un n'excluant pas l'autre ! 

Il fallait toutefois rendre à Cesar ce qui est à Cesar. Le top management haillonneux et ses vassaux tout aussi déterminés avaient repris le flambeau du président Senghor au sujet de la politique  de substitution des  importations brutalement freinée par les chocs pétroliers.

On leur souhaitant beaucoup plus de chance que ce dernier dès lors qu'ils en changeaient fondamentalement la perspective. Au lieu de compter sur le secteur public, ils voulaient s'appuyer sur le secteur privé... 

Quelque part, oui, rien ne naissait, tout était créé ! les champions, les  génies, les bonnes politiques, les bonnes écoles, les bons hôpitaux, les bons médecins, bref, le bon système !      

Car il ne fallait pas se leurrer. Le progrès contemporain s'offrait désormais chichement ou pas du tout aux communautés divisées. 

Pour ainsi dire, l'efficacité économique était devenue fonction de la cohésion nationale. 

Quelque soit la stratégie privilégiée, donc, les consensus sociaux dont le plus basique, la discipline, seront partout et toujours les éléments les plus déterminants. 

Autant dire que Laf n'était pas encore sorti de l'auberge ! Tout était à faire !  Y parviendrait-on ?

mardi 23 juillet 2024

BALANCE D'HYPOTHESES...

Qu'est ce qui l'emporterait bientôt entre les stratégies de conservation du pouvoir et les politiques de salut public ?

La question restera posée et continuera même d'alimenter les doutes tant que de vraies et indéniables mesures de la rupture attendue n'étaient pas prises. 

Il n'est nul besoin de citer ces mesures car leur impact était davantage mental, elles etaient plus une affaire de coeur que d'esprit. 

Mais en attendant les grand'places lafiens bruissaient du combat de la vérité contre le mensonge car c'est de cela qu'il s'agissait en fait. 

Les langues déliées semaient les graines de la discorde à toute salive. Qui disait vrai ? Qui mentait ? Comment distinguer ce qui était vrai de ce qui était faux ? 

Si les lafiens dans leur écrasante majorité vivait le choix de leur coeur dans leur chair, pour les jababus, rien que la persistance de ce débat passionné et incroyable persuadait de la longueur du chemin à faire. 

Elle montrait que la cause du combat haillonneux n'était pas encore adoptée comme principe d'existence par le top management haillonneux et leurs vassaux. Nonobstant les réflexes ataviques simiesques de chaque être devenu humain !
 
Cette ambiance délétère, ceci dit, n'avait naturellement rien à voir avec la probité morale du jeune barbu encore moins avec l'abnégation du gourou. Mais ne disculpait point leur responsabilité ! 

Certes ils n'avaient remporté qu'une bataille contre le monstre. 

Mais qu'est ce qui bloquait encore le déclenchement de la guerre contre les blocages de l'épanouissement national ? La patience n'était que la sagesse de ceux qui en avaient le temps !

La grand'poupée, affalé sur son lit pliant, se faisait transfuser du sang de guerrier frais que lui avait rapporté la pintade de Tangun. Il pressait du regard ses infirmiers trop obséquieux, attendant d'un moment à l'autre la venue de Médor.  
 

jeudi 18 juillet 2024

SERVIR SES CONGENERES

A la faveur de sa fuite que n'arrivait pas à combler sa présence virtuelle, la ferme du monstre était devenue non pas seulement une cour du roi Pétaud, sa vermine était devenue aussi une armée mexicaine. Ceci avait l'avantage de voir l'opinion lui conférer encore une supposée capacité de nuire. 

Mais en vérité, le monstre avait perdu la main. Il n'en laissait rien paraitre mais la squaw lui avait porté l'estocade finale et ce, après avoir ravagé sa dignité et rongé tous les piliers sur lesquels il comptait en secret. 

Il observait ses larbins se mener une lutte sans merci pour sa succession devant une vermine honnie d'avoir été le dindon d'une mauvaise farce sur fond de sa gestion scabreuse des ressources publiques. 

Ainsi le mamba noir, quoique délinquant avéré, pouvait tenir la dragée haute à toute une administration !

De même, le chat botté, quoique sur fond d'irrégularité manifeste, pouvait se targuer d'avoir une main mise sur le parlement pour manifester sa posture incontournable dans le remplacement du monstre. 

Cependant les lafiens ne sauront sans doute jamais ni combien ni comment ils devaient une fière chandelle à la squaw, la princesse navajo. Plutôt sidérés qu'ils étaient par l'image du champ de patates dévasté par des sangliers féroces qu'offrait leur pays aux yeux du monde entier au de la des plus sombres prédictions du gourou !

Ils n'étaient pas cependant tout aussi désemparés car leur gourou aimé leur avait assuré et rassuré que Laf pouvait être restauré, que Laf serait restauré par les haillonneux. 

De son regard désormais légendaire, le jeune barbu balayait le landerneau. Il s'était décidé à recruter des idiots utiles, un ingrédient incontournable pour un mijotage réussi de la révolution, de toute révolution. Tout à coup son sourire de félidé ne faisait plus peur aux réactionnaires. 

La politique est l'art de se servir des hommes en leur faisant croire qu'on les sert. Il ne saurait en être autrement tant que l'ignorance, l'hypocrisie, l'égoïsme et l'obscurantisme seront les armes les plus fiables de Satan !

vendredi 12 juillet 2024

DES OBJETS PERNICIEUX...

Observer un objet peut être compris comme une ambition à être au même niveau que le sujet... 

C'est pourquoi les jababus se sentaient devoir une fière chandelle au monstre lafien qui aura berné tout son monde.

Il n'était jamais parti en effet pour que l'on puisse songer à son retour. Il n'était que besoin d'observer la satanique transe de ses objets pernicieux, le coeur noir mamba noir, le fléau radioyo et le chat botté wow. 

Qui, d'ailleurs, était assez sot pour croire que les lafiens pouvaient donner désormais carte blanche à qui que ce soit ? Certainement pas au gourou quelle que soit par ailleurs la très profonde affection qui les liait. 

C'est que tous les tuteurs lafiens (parents, grands parents, fraternité et sororité) avaient succombé avec une profonde empathie à cette relation de confiance indicible nourrie par leur progéniture à l'égard du gourou.   

Leur pire cauchemar était de revivre la cruelle désillusion que leur avait infligée le monstre sombre et vicieux, ce tocard qui s'était présenté à eux déguisé en lion dormeur. 

Le monstre, ceci dit, avait berné tous sauf les jababus. La squaw, non plus, qui était de loin la plus futée du clan politicien et la plus redoutable guerrière. Elle était posée, elle savait attendre son heure, ses flèches faisaient mouche et son arc robuste avait une longue portée.

Mais aussi le jeune barbu qui, s'étant enfin persuadé de ce fâcheux événement, s'était astreint de revoir son architecture en se bouchant littéralement les oreilles pour ne pas entendre les crépitements des flammes des deux énormes bûchers qui le flanquaient.

A sa droite, se projetait sur le sol la silhouette longiligne du gourou entouré des haillonneux survoltés qui demandaient une accélération de la crémation des fripouilles.

A sa gauche, la vermine entretenait un four. Le jeune barbu succomberait-il à leurs oeillades obscènes proxénètes qui valaient invite sourde, non moins désespérée, à la traîtrise, leur plus grand talent ? 

Qui ne connait pas l'histoire est condamné à la revivre. 

mardi 9 juillet 2024

7 ans déjà !

La disparition d'un être cher ferme toujours une porte en vous. 

Mais c'est aussi pour ouvrir une lucarne dans votre coeur 

de laquelle vous scruterez dorénavant le firmament 

d'un autre regard...

vendredi 28 juin 2024

ENTRE CARPE ET LAPIN ?

Il est dit que quand deux êtres humains décident de s'unir, ils s'engagent à devenir une et seule personne. Mais laquelle ? Serait-elle à l'image de la détermination calculée serpentine du jeune barbu ou de la fermeté zélée tigresque du gourou ? 

C'est en cela, entre autres raisons, que le tandem idyllique entre le jeune barbu et le gourou captait tous les regards aussi bien de la faune bigarrée haillonneuse que ceux des fripons mutants qui, par ailleurs, rêvaient encore du chaos et priaient ardemment Satan que le duo tourne au mariage de la carpe et du lapin. 

La félidés haillonneux criaient toujours famine. Voulaient-ils faire comprendre au gourou qu'il n'est de pire ennemi de la fraternité que l'égalité ? Si le doit naturel opère une distinction formelle entre les manières de traiter un bourreau et une victime, on pouvait concevoir aisément que les neutres aussi devaient bien avoir droit à la leur.

Pour dire qu'il était absolument dommageable que le bourreau psychopathe puisse se prévaloir de la même liberté que sa victime névrosée. Seule la vérité libérait mais pourvu qu'elle procède de la justice qui exige la collaboration entre bourreau et victime !

A Albukelan, Laf l'avait toujours souhaité au point de voir ses  monstres passés le mimer à maintes occasions par les manières des plus ridicules or ne voilà-t-il pas qu'il est à présent servi par le Grand Père Intemporel au delà de toutes ses plus secrètes attentes ?

Le jeune barbu devait briller voire faire scintiller de mille feux la condition des lafiens en exemple à leurs congénères damnés de la Terre comme eux, non pas que le rêve était une destination pour les nigritiques profondément croyants en l'au-delà mirifique mais plutôt une façon apaisée de voyager ici-bas ! 

Cela rajoutait une forte dose d'adrénaline à l'exaltante mission du top management haillonneux car cela amplifiait d'autant la résistance des forces contraires, réactionnaires ou contre-révolutionnaires. 

La liaison entre Mamba Noir, le larbin noir au coeur plus noir que le charbon de bois et les nécrobies avait été brutalement interrompue. 

Il enrageait de voir le jeune barbu effacer méthodiquement les traces de l'ancien monstre. Cela décuplait sa colère devant la lâcheté de la canaille qui pour la plupart avait disparu de la surface de la terre lafienne. 

Judas le plus grand traître de Laf lui faisait la sourde oreille, plus occupé à se rabibocher avec son mauvais larron fâché qu'il l'ait berné et ruiné. 

Peut être que la pintade de Tangun lui rapporterait de bonnes nouvelles de Milou ?  

lundi 24 juin 2024

LES PORCHERS FRAUDEURS....

Chez la vermine, la colère ravageait les coeurs et la haine asséchait les âmes. 

Même les feux de son amour admiratif de l'ancien ne suffisaient visiblement pas à éclairer son chemin dans ces ténèbres épaisses de la rancoeur née de son désir de son inconséquence à agir sur ce qui ne dépendait pas d'elle et à se résigner sur ce qu'elle pouvait paradoxalement changer. 

Mamba Noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon de bois était revenu d'une visite à l'ancien monstre, ragaillardi d'avoir obtenu le commandement des nécrobies. Il se liquéfiait en diatribes provocatrices non pas tant que pour réussir à rassembler une bonne flopée de pyromanes.

Mais il semblerait bien que pour réussir son pari de flamber Laf, il lui en faudrait certainement plus qu'ameuter des poulettes angoissées, doper des loups garous ou susciter de ces expertises exotiques que l'on voyait disserter sur les poignées de mains, argumenter à propos des protocoles en cours à l'étranger sur les portes d'entrée ou encore discourir sur la science des mouchoirs de tête... 

Oui, même le reprofilage du clébar nasard en scribe n'avait pas fait grand effet ! 

Qui avait accusé les maitres porchers de fraudeurs ? Allons, est ce que le gourou ne versait-il pas comme toujours dans l'excès fantasmagorique ? 

N'ont ils pas été seulement des contribuables distraits ?

Mais c'était sans ignorer que le ciel rabaissait toujours ce qui dépassait la mesure, en effet. Et ça, même Satan n'y pouvait rien ! 

Seule la grand'poupée l'avait compris. Il avait quand même compris que l'ancien monstre subissait la némésis. Quelque part, oui, on avait accusé ce dernier de s'être rendu coupable d'avoir voulu plus que la part qui lui avait été attribuée par la partition destinale. 

Aussi sa nouvelle responsabilité n'était elle pas plutôt de réintégrer dare-dare l'intérieur des limites allègrement franchies par fatuité ?

Cette tâche éminemment salutaire l'occupait et l'occupera encore et encore au point de lui faire renoncer momentanément au combat de sa vie, croiser le fer avec le monstre. Sa botte secrète ne consistait-elle pas dans la gestion du temps ? 

Le jeune barbu veillait de son regard d'aigle sur le fonctionnement de sa machine qu'il assemblait patiemment et surement. Imperturbable, Tonton l'avait bien entendu !

Les lafiens étaient littéralement tombés sous le charme de la determination de l'équipe du gourou dans la quête de leur bien-être. 

Toute crise ne révèle-t-elle pas d'abord une relation faussée entre les dirigeants et leur peuple ?

mardi 18 juin 2024

LE SECRET DU CHANGEMENT...

Une nouvelle espèce politique faisait son apparition à Laf ! 

Etait-ce la germination des graines de l'émergence wouya wouya ?  

Ou alors le phénomène était il lié à une sorte de féralisation de la vermine ?

Pour l'instant, il serait hasardeux de les nommer une à une tant on avait du mal en face d'autant de variétés... 

Parce qu'il faudrait d'abord, bien évidemment, savoir si ce marronnage était une cause liée à la nature profonde - quoique cristallisée autour d'une haine coriace contre le gourou - des différentes composantes de la vermine ou la conséquence d'un traumatisme qui procède de la fuite du monstre. 

Dans tous les cas, il y en avait des agités qui avaient rompu leur laisse, des désemparés qui avaient perdu le nord, des névrosés victimes d'un sevrage brutal... sans oublier les délurés suprémacistes et les voyous démasqués. 

Cette ambiance exceptionnelle de haine en tant qu'hypocentre de son pouvoir parlait beaucoup trop fort à Satan. Lequel concédait bien avoir perdu une bataille sans toutefois s'avouer vaincu... 

Les jababus étaient-ils les seuls à voir les premières lumières qui poignaient à l'horizon si proche, pourtant ? 

Il y avait alors vraiment de quoi s'apitoyer sur ces cerveaux fichus qui, sans vergogne se partageaient nos bobards !

Les lafiens allaient-ils à nouveau jouer aux lâches observateurs au lieu de manifester leur autorité ? 

Leur compréhension affective était elle encore l'attitude la plus indiquée en cette période où l'on pouvait considérer à juste titre que le gourou avait fait sa part du colibri ? 

La protection jalouse de leur pouvoir ne devrait-elle pas se transporter sur le terrain de la fusion affective avec les haillonneux ?   

Mais encore et surtout, le jeune barbu ne serait il pas comblé par cette franche conjonction autour de cette révolution politique pacifique dont il lui échevait le redoutable honneur de parachever ? 

Le secret du changement, désormais, résidait plus dans l'amplification de cette formidable énergie haillonneuse que dans la lutte contre l'ancien système.  

Oui, le système judiciaire n'était pas seulement qu'un enchevêtrement sacré de lois écrites et non écrites. 

Des mains hideuses parmi la marmaille et la racaille avaient fait le choix très clair de faire partie des bandits, venant ainsi en renfort à la vermine. 

Des esprits sinistres avaient ainsi profané les lois, souillé tribunaux et prisons et avili brigades et commissariats au service zélé de la cause malheureuse du monstre. 

Leur présence incommodait toujours et outrait au plus haut point. 

Et  chaque jour supplémentaire retardait la cicatrisation des plaies  béantes causées par leur infamie impardonnable et inoubliable. 

Sauf  à les mettre hors de la vue des vrais humains !

mardi 11 juin 2024

DES MALICES POLITIQUES...

Le gourou avait bien secoué les lafiens pour les réveiller. Les haillonneux étaient aux anges. Ils émergeaient de la torpeur que leur avait imposé le sevrage brutal du contact de proximité avec leur gourou dont ils buvaient les paroles et tressautaient au rythme de ses intonations. Ils adoraient l'écouter donner des coups de pied dans la fourmilière et entendre les couinements de la vermine. C'était une donnée politique, désormais. 

Il était à la fois l'homme le plus aimé et le plus détesté. Il était le seul à déchaîner la dialectique passionnée véritable lame de fond des changements aussi bien sociaux que sociétaux. A ce titre, il lui faudra bien plus que de la qualité ou de la volonté pour se dédoubler efficacement, assumer son leadership d'une part et d'autre part exercer pleinement ses fonctions. Son référent est le prophète, Allah le bénisse !  

Aussi, sa sortie vigoureuse était-elle pour les autres comme qui dirait un coup de sifflet de la fin de la récréation. Pas question pour lui de laisser la vermine, toute sa mauvaiseté intacte, entretenir une atmosphère propice à la prolifération, si ce n'est leur maturation,     des actes de sabotage amorcés par l'ancien monstre peu après qu'il se soit résigné à prendre la porte jusqu'à sa fuite précipitée. 

Il était sans doute utile de rappeler de temps en temps au sanglier l'arbre contre lequel il devait se frotter. Les ténors de la vermine étaient balayés par l'estampille ou fondu par le regard du jeune barbu, avec une facilité déconcertante. 

Cela était sans doute conforme au projet de transformation systémique, au projet autoproclamé de mise à mort de ce système honni qualifié de volontiers de vieillot, rétrograde, aliénant ou encore vicieux. Oui possible !

Exactement comme il était tout aussi sans équivoque dans les méninges fatiguées des jababus que la mise en place de la nouvelle utopie raisonnée impliquera nécessairement des revirements matériels, peut être même des reniements moraux, douloureux individuels et collectifs. Irréversibles, à cour terme tout au moins ! 

La mise en oeuvre de cette espérance passera forcément par la résolution d'une contradiction principale. Le jeune barbu et le gourou étaient les produits achevés de ce système que l'on vilipendait. Ils devaient énormément à ce système "aberrant" ! 

Lequel système à chaque étape de leur vie les a couvert par ses grâces et les a comblés de ses bienfaits. Abattre ce système ne s'apparenterait-il pas dès lors comme la destruction de l'échelle après en avoir usé ou abusé ? 

La révolution haillonneuse était un succès, elle avait gagné la bataille politique. L'ancien ordre politique ou si l'on veut la manière ancienne de faire de la politique est révolue. Bienheureux qui en est convaincu pour l'intégrer...

Des batailles âpres s'annonçaient sur le front de l'économique et le social, contre des forteresses réputées inexpugnables. Elle ne seront pas remportées par des malices politiques. Combien de temps durera le siège ? 

Tonton était épaté par la posture digne du jeune barbu. N'était ce pas la secrète réalisation de son rêve d'avoir enfin en face de lui un interlocuteur nigritique qui savait ce qu'il voulait ? Pour l'un et l'autre, pour leurs peuples respectifs, la prochaine rencontre était capitale. Les yeux du monde seront rivés sur eux. Ah, ça, oui !

L'ancien grand animal pensait à son ennemi intime le chef assassin. Sa jactance l'avait perdu en lui faisant endosser aussi les crimes de  cet assassin froid et ferme. Une rencontre pourrait elle les libérer émotionnellement ?  

Hades le fils de Satan ne savait plus où se mettre. Il n'aurait pas le privilège de dérouler son expertise au profit de ses acolytes. Il faisait clairement partie des bandits. L'ancien monstre avait coupé tout contact avec lui et n'avait que mépris pour le cerveau désagrégé et sa clique qui l'avaient instrumentalisé aussi sournoisement. Bah, il oubliait que sa cupidité avait été le terrain fertile sur lequel avaient germé plein de possessions à sa gloire et au bonheur de sa famille !  

vendredi 7 juin 2024

DU VARAN EN HIBERNATION...

La témérité n'était jamais rationnelle certes mais elle avait peu de chance de prospérer de la part d'un aigrefin. L'ancien monstre avait couvé trop de spécimens de cette vulgaire espèce... 

Mais cela suffisait-il à décréter qu'il n y avait aucune crainte à nourrir au sujet d'une éventuelle reproduction à grande échelle de l'expérience du gourou ? 

Le jeune barbu tenait sa réconciliation nationale mais cela ne l'empêchait pas pour autant de concéder au gourou qu'elle devait se faire sur les prés de la vérité. 

La liberté reconquise prenait l'allure d'une kermesse dont la  célébration autorisait tous les déguisements. Les haillonneux avaient du mal à descendre de leur petit nuage de gloire. C'est maintenant que le gourou avait le plus besoin de soutien et de discipline, pourtant ! 

La vermine tentait de retarder le moment de vérité avec des échappées solitaires. Le spleen régnait en maitre à la Ferme. La subrepticité craintive de la transmission des mots d'ordre de l'ancien monstre douchaient les ardeurs. Qui était prêt à essuyer les foudres du gourou dont les plaies étaient toujours à vif ? 

Ce jeu de dupes n'avait pas échappé à Cerbère qui avait tôt fait de sécher ses larmes. Ainsi qu'au  Mamba noir au coeur noir aussi noir que le charbon de bois qui, sachant que chaque roitelet negro avait autant besoin d'un valet que d'un bourreau, s'était  promis de coacher Cerbère pour séduire le jeune barbu. La canaille ophidienne tressautait de joie à l'idée du bon parti qu'il pouvait en tirer ! 

Hades le fils de Satan collé à sa chaise tel un varan en hibernation sur un tronc d'arbre était dépité par une telle versatilité des hommes. Il en avait déjà assez vu, le chef assassin se vautrant dans le déshonneur au mépris de la loi pour finir dans la poubelle flambante. Les cafards etaient réputés avoir la vie dure, avait-on dit.   

La voilure arrogante de Judas le plus grand traître de Laf remplie par son souffle haineux lui obstruait la vue au point qu'il n'avait pas celle-ci venir ! Précisément, la trahison crue du condoreau... Ne sonnait elle pas le glas de son projet antiprojet ?

Aucun lafien ne reconnaissait la racaille jadis brutale et insolente. Comment ce troupeau de moutons avait il pu muter en chiens méchants ?

La marmaille était traversée par des messes basses des pharmakos. Les haillonneux n'oublieront jamais qu'ils ont été entre leurs mains comme des mouches entre les mains d'enfants espiègles... 

vendredi 31 mai 2024

LE BUTIN INTROUVABLE...

Le raticide du jeune barbu marchait tout aussi bien sur les cafards quoique l'effet de la chaleur ambiante n'était pas à négliger. 

Rassurons nous, toutefois, le chef assassin n'avait pas succombé à l'un ni à l'autre. C'est sa cupidité, encore et toujours, qui lui avait fait perdre sa dignité. Oui, encore une histoire de nitouche !

Le gourou ne s'était pas trop préoccupé de son sort. L'humeur du mamba noir au coeur noir aussi noir que le charbon de bois, depuis belle lurette, était son baromètre secret de l'action publique. Les couinements de la fripouille indiquaient clairement que le chemin était bon et les mesures appropriées. 

A la faveur du hurlement de la meute, il n y avait plus de doute... L'élan de désapprobation qui a accompagné le déplacement d'un sourd-muet ne faisait que confirmer que le gros loup des forces organisées par l'ancien monstre avait été débusqué... Plus que jamais les opérations devaient se poursuivre. Le rythme était bon.

Le désamorçage des mines que l'ancien monstre avait semées par derrière lui pouvait continuer.  La progression avait juste été ralentie par un obstacle imprévu, les coriaces narco-trafiquants et les subtils faux monnayeurs, qu'il fallait traiter de façon efficace. 

Cette pègre s'était enracinée à la faveur de l'appétit insatiable des larbins auprès de qui elle avait imposé son image de distributeurs intarissables de billets, d'apporteurs d'affaires, de proxénètes, d'utiles hommes de mains et de possesseurs généreux de maintes sucettes que l'on percevait à présent comme symboles incontournables de réussite sociale .

L'objectif final restait bien entendu de neutraliser les fossoyeurs de l'économie nationale et les prévaricateurs des deniers publics, préalable à la restauration de la gestion orthodoxe du trésor national et le renouveau du service public, la garantie de l'intérêt général. 

Mais le gourou ne semblait plus compter sur l'engouement des haillonneux. Qu'est ce qui pouvait motiver le changement d'une stratégie gagnante ? Les haillonneux n'avaient-ils pas renversé montagnes et collines grâce à une communication fluide avec leur gourou qui a signé la plus dure défaite de l'ancien monstre ? 

Les lafiens restaient animés d'un grand espoir sans pour autant verser dans la naïveté. 

Dur pour l'ancien monstre de reconnaitre qu'il avait en fait péché par excès de confiance dans la capacité de résistance de ses larbins. Mais où était donc passé le butin de guerre ? 

Il etait plus dur encore d'admettre la trahison. Le processus avait ete dévoyé. Les larbins désemparés avaient fait passer leurs intérêts propres avant le plan convenu. Leur émotivité précipitée avait sapé les bases de ses plans. 

L'allumage précoce des fumigènes destinés à créer l'écran de fumée camouflant efficacement le déroulement de l'opération planifiée et minutée avec l'aide des maitres chiens avait fait foirer des grands pans du plan qui se trouvait aujourd'hui fort compromis.   

Fallait il y voir un signe du Destin qui lui fermait définitivement les portes d'un retour à Laf ?