Quelque chose s'était passée... Ne se passait-elle pas encore ?
Oui, à l'évidence et ça l'était à la grande désolation de l'ourobouros !
Le mamba noir avait jeté l'éponge. Sa mission avait du être un échec retentissant pour rentrer ainsi bredouille. Les maitres-chiens principaux animateurs des forces occultes s'étaient-ils montrés intraitables ?
Tonton l'avait-il envoyé paître pour prendre lui-même la suite des événements ?
Le monstre lui aurait-il fait ravaler sa verve antigourou ?
Le flibustier pervers, lui, avait freiné des quatre fers ; son navire familial tanguait dangereusement et menaçait de sombrer corps et biens. Pour lui, le gourou ne cacherait-il pas des cordes à son arc ?
L'orage occulte annoncé par les nuages noirs des chevaux noirs relâchés par la rencontre entre l'ouroboros et l'apôtre de Dadial n'était-il que mirage ?
La chose, oui, était grave au point que le sombre idiot ingrat songeât à appeler le géant aux narines bouchées à l'aide !
Il n'allait pas se protéger contre le gourou, quand même ! Encore moins des haillonneux ?
Il aurait été plus facile de se protéger contre lui-même. Son salut était dans la réalisation de la vision. La seule motivation de chaque haillonneux, au même titre que lui !
Par leur bon vouloir, leur sang, leurs larmes, leurs cris, leur joie et par la volonté de leur gourou, les haillonneux lui avaient fait le suprême honneur d'être le premier serviteur de cette cause.
Tout de même, la quasi impossibilité de sonder la noirceur d'une âme, celle d'un sombre idiot ingrat occultiste forcené notamment, ne dispensait nullement de s'interroger quant à ses motivations mais commanderait plutôt de rester vigilant quant à ses actes et paroles.
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