mercredi 19 avril 2017

DU CHEF PARTISAN...

Confectionner les listes des candidats aux élections n’a jamais été une manœuvre évidente au Sénégal. C’est même un exercice  cauchemardesque pour tous les chefs de parti. 

L’opposition est toute excitée à l’idée de pouvoir imposer la cohabitation.  Enfin ?

Je ne sais pas ce qui lui autorise cet optimisme. Car jamais  cela n’a pu être réalisé par le passé malgré des conjonctures tout aussi sinon bien plus favorables. 

Mais les signes de fébrilité au niveau du parti présidentiel ne rassurent guère même s’ils ne déparent pas du normalement vécu en ces périodes. Sauf l'annonce de l’arrivée de Me Wade, le précédent président, pour diriger la coalition électorale de l'opposition !

Maky Sall est allé très loin cependant en retirant péremptoirement des candidatures de ténors de son parti. Celles de son oncle et de son frère, par ailleurs maires des deux grandes villes de la banlieue dakaroise, Pikine et Guediawaye.

Cette décision illustre amplement le manque de clarté dans les appareils partisans, l’absence de ressorts démocratiques en faveur d’une dévolution des responsabilités. 

La proximité avec le chef ou sa famille est plutôt l’élément déterminant.  Il en est ainsi parce que c’est le chef qui conquiert le pouvoir puis le redistribue… trop de pouvoirs entre les mains conduit à des choix subjectifs... dont le plus grand don d'ubiquité ne saurait corriger les erreurs... 

A mon avis, depuis le temps que l’on ergote sur la multitude de partis, il aurait fallu juste au ministre de l’Intérieur de se pencher sur le respect des clauses légales - dont la tenue régulière de congres – pour en éliminer une bonne fournée..Sans regrets...

Mangone SALL

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire