Confectionner les listes des candidats
aux élections n’a jamais été une manœuvre évidente au Sénégal. C’est même un
exercice cauchemardesque pour tous les
chefs de parti.
L’opposition est toute excitée à l’idée de pouvoir imposer la
cohabitation. Enfin ?
Je ne sais pas ce qui lui
autorise cet optimisme. Car jamais cela
n’a pu être réalisé par le passé malgré des conjonctures tout aussi sinon bien plus
favorables.
Mais les signes de fébrilité au niveau du parti présidentiel ne
rassurent guère même s’ils ne déparent pas du normalement vécu en ces périodes. Sauf l'annonce de l’arrivée de Me Wade, le précédent président, pour diriger la coalition électorale de l'opposition !
Maky Sall est allé très loin cependant
en retirant péremptoirement des candidatures de ténors de son parti. Celles de
son oncle et de son frère, par ailleurs maires des deux grandes villes de la
banlieue dakaroise, Pikine et Guediawaye.
Cette décision illustre amplement
le manque de clarté dans les appareils partisans, l’absence de ressorts démocratiques
en faveur d’une dévolution des responsabilités.
La proximité avec le chef ou sa
famille est plutôt l’élément déterminant. Il en est ainsi parce que c’est le chef qui
conquiert le pouvoir puis le redistribue… trop de pouvoirs entre les mains conduit à des choix subjectifs... dont le plus grand don d'ubiquité ne saurait corriger les erreurs...
A mon avis, depuis le temps que l’on
ergote sur la multitude de partis, il aurait fallu juste au ministre de l’Intérieur
de se pencher sur le respect des clauses légales - dont la tenue régulière de
congres – pour en éliminer une bonne fournée..Sans regrets...
Mangone SALL
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