vendredi 16 juin 2023

PEINE PERDUE...

Le souffle de l'injustice alimente les turbines de la révolte. Cette dernière est d'autant plus impétueuse que l'injustice est criarde. 

Le gourou devenait, malgré lui, un cas d'école négroïde. On n'affrontait pas un monstre à mains nues. Un monstre n'avait pas de limites... 

Pourrait-on seulement le consoler de sa déconvenue en lui rappelant que d'une part il ne pouvait pas y avoir de tourmenteur imparable que le gniable et que d'autre part l'échec était parfois nécessaire à l'artiste ?

Le gourou était un artiste qui ne se reconnaissait pas, indubitablement... Pour savoir qui on est, on se doit de savoir d'abord qui on n'est pas. 

Le monstre était écœuré par la saveur amère des fruits de ce que ses larbins prenaient pour une victoire. Ce vilain garnement de haillonneux, le gourou, l'avait honni, lui avait chipé sa précieuse opération apocalypse et pire encore, pour la retourner contre ses ziggourats. 

A présent et à son niveau, la question n'était plus de cuver quoi que ce soit mais plutôt de réaliser un exploit gastronomique pour rendre des carottes cuites en carottes crues. 

Rien que d'y penser, il serrait plus fort encore son étreinte vicieuse autour du cou du gourou sous le regard dévoué du Grand Animal et du Chef Assassin totalement dépassés.    

Peine perdue... L'incendie allumé par le sikori blanc était déjà bien visible par son panache de fumée.

Les effets de manche de ses mollassons n'avaient jamais impressionné un autre que lui encore moins les boniments de ses lascars ou bien les bouffonneries de sa marmaille.   

Il y avait belle lurette, en effet, que le monstre était devenu la marionnette des flagorneurs, des délateurs et des matamores.

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