mardi 27 juin 2023

FORCE A LA PROSPERITE (2)

La dépendance alimentaire des africains est l'aspect le plus tragique de l'indigence de ce deuxième plus grand grand continent de 30 millions de km2, une densité de 25 habitants pour une population totale d'environ 1,5 milliards d'habitants qui en fait le deuxième continent le plus peuplé. L'Afrique, grande consommatrice de céréales dont elle n'est autosuffisante pour aucune d'entre elles, est ainsi une importatrice nette de l'alimentation de ses populations (soit 20 millions de tonnes de riz mais également 40 millions de tonnes de blé dont l'Egypte et l'Algérie sont les seules autosuffisantes).. 

Seuls un pays déroge à la règle, l'Afrique du Sud qui parvient a exporter du mais au delà du continent  !

Potentiel inutilisé ou dévoyé ? L'un dans l'autre, le constat est plus qu'aberrant dans la mesure où les colonisateurs, jadis, ont pu en tirer le maximum pour la prospérité de leurs métropoles en y implantant des cultures de rente dont l'emprise reste entière.  

Par exemple, le Kenya continue d'être le très grand producteur de fleurs et de thé, le Senegal le grand producteur d'arachide, la Côte d'Ivoire et le Ghana les champions mondiaux du café et du cacao... Le Zimbabwe, ancienne Rhodésie du Sud, fut le grenier de l'Afrique jusqu'à son indépendance, moment grandiose qu'elle choisit de sublimer en rejoignant la cohorte de ses comparses africains dans la triste dépendance alimentaire. 

Plus aberrant, ces cultures de rente sont jalousement couvées et subventionnées par L'Etat pour des résultats qui ne font qu'accréditer une gabegie/concussion  préjudiciable à l'essor des cultures vivrières.  

Pire, aujourd'hui, ces mêmes colons plus les chinois et les indiens viennent aujourd'hui y louer des terres pour y produire aussi des céréales destinés au marché d leurs pays d'origine. 

Définitivement, les africains ne sont pas capables d'exploiter leurs terres ? 

A hungry mob is an angry mob, certainement ! Comment, dès lors, les gouvernements africains ont-ils pu perdre de vue cette vérité cruciale qui est que la stabilité d'un pays dépend en grande partie sinon entièrement de la sécurité alimentaire de ses habitants ?

Certainement par incompétence car il est acquis depuis toujours que l'agriculture, au sens large, est le pilier du développement économique.   

Un peu partout, des actions volontaristes, des investissements bien ciblés et une bonne gestion aurait pu venir à bout de l'insécurité alimentaire des populations africaines.

Des ressources financières, il y en a eu à gogo avec l'exploitation, la commercialisation plutôt, peu ambitieuse dans tous les cas, des matières premières brutes dont l'Afrique est suffisamment pourvue, sinon la plus pourvue. Malheureusement cette activité extractive est devenue une chaine difficile à défaire.

Jugeons-en !

Platine, or, diamants charbon, manganèse (Afrique du Sud), diamants (Botswana), chrome, or, nickel, platine, cuivre et charbon (Zimbabwe), uranium, diamant, cuivre, or, plomb, étain, zinc (Namibie), saphir, émeraude, rubis, améthyste, quartz, nickel, cobalt (Madagascar), cuivre, cobalt, uranium, plomb, zinc, or, émeraude (Zambie), diamants (Botwana). Voilà un inventaire loin d'être exhaustif des richesses de quelques pays de l'Afrique australe et qui a de quoi faire pâlir d'envie. 

L'Afrique orientale ne fait pas moins, son sous sol regorge de titane, zircon, gaz, charbon, rubis, émeraude (Mozambique), or et gaz (Tanzanie), pétrole et cuivre (Ouganda), Gaz ( Ethiopie). Malgré ce potentiel extraordinaire, la situation de ses populations ne dépare pas de celle des autres citoyens africains rythmée par la pauvreté, sous-emploi/chômage, analphabétismes et déserts médicaux.

(à suivre)

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