vendredi 19 août 2022

SOLUTION AFRICAINE, L'ENTOURLOUPE

Une curiosité légitime habitait le monde. Par quel subterfuge malin Satan avait-il pu remettre le monstre et ses larbins sur le mauvais chemin ? 

On en savait un peu plus dorénavant : ses hordes avaient investi les capitales des cultes d'obédience monothéiste. La pagaille y semée avait produit un traumatisme qdont la profondeur dépassait aussi  bien les cauchemars les plus effrayants que ses espérances les plus macabres ! 

Savourant de toute son extase diabolique ce doux séjour, jamais au plus grand jamais, au cours de son immémoriale sinistre villégiature qui lui a fait faire plusieurs fois le tour de la terre et visité d'innombrables fois les cimes et les abysses, Satan  ne s'était senti aussi bien. C'était décidé, il adoptait ce pays comme sa patrie-mère. 

Mais trêves de balivernes odieusement oisives, le travail chaotique attendait. 

Belzebuth aurait du déjà passer recueillir ses  ordres malefiques. Un bataillon de choc composé de ses hideux démons devaient être posté au parlement, dehors et dedans, avec pour sale mission d'épauler la squaw au rictus mauvais, d'amadouer les fantomes des lieux et de troubler les esprits des félidés haillonneux novices pour ne pas laisser une chance aux "solutions africaines", la nouvelle entourloupe du monstre.

Satan veillait sur la résilience chaotique de son univers. Aussi voyait-il d'un trés mauvais oeil la sympathie exprimée de plus en plus par des personnalités matures ainsi que leur arrivée dans l'entourage du félidé haillonneux en chef, écorché vif entre les griffes des larbins, dont la témérité qui frisait l'insolence lui apportait du grain à moudre.

Le monstre se méprenait cyniquement à propos du zèle maléfique de ses larbins. Ces derniers, pourtant, ne cherchaient qu'à effacer ce masque de tristesse qui couvait sous la sournoise lave flegmatique de leur monstre adoré. Et quelle oraison plus jaculatoire que le perpetrement d'un acte très méchant, assez sauvage ou alors suffisamment barbare pour arracher le sourire carnassier tant guetté !

Ceci n'était pas évidemment pour déplaire au monstre sauf que ce dernier était plutôt triste et fâché par le manque d'empathie marquée envers son Fou personnel - le chef attitré des hérauts du dessein apocalyptique - qui avait vécu une terrible humiliation dans son bled.

C'est d'ailleurs pour présider le conseil de guerre avec ses lascars - tant pis pour les larbins sans-coeur qui ont cru au leurre - qui devront aussi laver cet affront subi par son Fou personnel qui lui causait une vive douleur. 

Il n'etait que temps que ces lascars se manient car ne figurent-ils pas sur sa liste tres selective des gens dont il a promis d'indexer les revenus sur la manne petro-gaziere ? 

Très précisément, il allait distribuer les rôles, qui allait faire quoi, quand, comment et où ?

Les félidés haillonneux avaient pris la mesure des menaces rédhibitoires qui pesaient sur leur "projet".

L'une d'elles provenaient de l'intérieur, pour ainsi dire. A force d'alliances tous azimuts, le risque etait devenu trop grand de perdre leur autonomie. Leur marge de manoeuvre, leurs opinions, leur liberté de parole se trouvaient affectées par l'obligation de tenir compte des différentes sensibilités avec lesquelles ils frayaient désormais.

Leur leader s'était senti dans l'obligation de s'ébrouer pour que sa musique soit plus audible dans ce tintamarre d'espèces fauniques diversifiées. 

L'autre menace, celle-là extérieure et omniprésente était  personnifiée par l'existence même du monstre qui avait ignomineusement mis à prix leurs têtes respectives. Les réactions de ce dernier étaient d'autant plus à craindre que malgré son affreux orgueil, ils savaient bien qu'il n'était plus qu'une bête blessée et acculée.

 


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