L'ordre se dégrade inévitablement. Et n'importe lequel !
Satan avait traversé suffisamment de millénaires, siècles, années, mois et jours pour le savoir mais cela ne l'empêchait pas d'être perturbé que cela ait pu aller si vite et le concerner d'autant...
N'avait il pas assisté à la noyade de son premier fils Hades dans les volutes de la chaleur orientale ?
N'avait il pas vu également son deuxième fils Judas le grand traitre être déplumé violemment ?
Et maintenant Tête d'Oeuf, une vraie brute comme il aimait, qu'il avait été sur le point d'adopter, se liquéfier ? Le tout en un si court laps de temps...
Qu'est ce qui n'avait pas marché dans son son processus de choix ? Son logiciel était-il devenu obsolète ? Quelle était cette étrange force qui contrariait ses desiderata les plus intimes ? L'un dans l'autre, il lui apparaissait plus qu'urgent d'opérer une jonction des forces avec Dadial dont les maitres-chiens accéléraient la préparation mystique.
Cette perturbation démoniaque était largement partagée par le monstre qui se morfondait devant l'effondrement inexorable et choquant de sa maison de glace méthodiquement construite. En fait l'ordre dembacrate, telle une embarcation prenait eau de toute part. Ce système dont les plans ont été conçus par les sauvageons du vieux gâteux dont lui-même était une des figures de proue et qu'il avait méthodiquement coupé et taillé pour l'ajuster à la mesure de la sédition ethnocrate !
Il n y avait pas à redire. Son coût de sortie du pouvoir allait être faramineux, comme expecté. Et à la limite, il serait au moins égal aux coûts d'opportunité de ces réalisations !
Bref, la sempiternelle et lancinante équation apparemment insoluble pour maints dirigeants alkebulanais. Et ce n'était pas faute de savoir ce qu'il fallait faire ou pour être plus précis, ce qu'il ne fallait absolument pas faire... quand on dirigeait des gueux !
Les officiers avaient abandonné le navire pour se défausser derrière de pervers jacasseurs opportunistes dont ils croyaient que la bave de leurs langues sanglantes pouvait éteindre les flammes du feu du barbecue auquel les gouroulandais et gouroulandaises, dans leur écrasante majorité, les destinaient dans toute leur sincérité profane.
Le reste de l'équipage interpellait le monstre avec leurs hurlements silencieux. Qu'allait-il faire, que devait-il faire en voyant son rejeton doré hériter des haillons de l'autre gamin ?
Et pourtant, quand le baobab tombe, les oiseaux cherchent un autre abri.
Son entêtement rendait son combat contre l'ouroboros inévitable. N'avait-il pas terrassé un certain gourou au meilleur de sa forme ? Il était temps que l'on comprenne, enfin et une bonne fois pour toutes, qu'il a été le véritable maitre du jeu qui a volontaire et consciemment voulu passer la main !
Les paris étaient ouverts. Le monstre avait sa sorcière et ses fétiches. L'ouroboros avait son chapelet et pouvait compter sur son gourou.
L'ouroboros avait des galons à conquérir aussi bien pour l'éclat de sa fonction que pour la gloire de sa magistrature. Son rayonnement international devenait un objectif immediat.
Mais il y avait toujours des gens pour se tromper combat... Toute immiscion directe du gourou en position constante de combat risquait fortement de provoquer la mêlée, tant incertaine dans ses péripéties que dans son issue...
Selon l'avis humble des jababus, le funeste sort qui contenait de s'abattre sur l'Alkebulan méritait aussi sinon plus le regard du gourou pour contrôler et orienter les vagues suscitées par son engagement auprès de la jeunesse alkebulanaise. Car nul ne réveille l'homme de son sommeil sans que le premier regard de ce dernier ne se tourne vers lui, quand l'oeil s'ouvre à la lumière du jour.
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