jeudi 10 avril 2025

L'ANNEE DES PATATES...

Teddy n'était pas loin de réussir son engagement pris devant Soso. Sortir l'empereur rouge des rings ! Pour autant, ce dernier était-il tombé réellement naïvement dans son piège ? N'allons surtout pas trop vite en besogne, il se pouvait bien que rira bien qui rira le dernier car ce n'était pas moins que le monde entier qui geignait sur les coups de butoir du monstre gringo. M'enfin, au délà du désordre des passions, règne l'ordre du destin !

A l'évidence, de partout, les bergers n'auraient pas à attendre longtemps pour se rendre compte qu'ils devraient désormais davantage s'occuper du pâturage de leur bétail sans ne plus avoir à lorgner celui de leurs voisins.    

Dans l'autre versant de la grande rivière, d'aucuns avaient cru faire le malin en reprenant les jababus. Pour ces doctes, il était plus propre de parler d'avoir une cible commune ou à tout le moins l'être ! N'était ce pas du pareil au même de parler de projet commun ou de malheur commun ? 

Ceci dit, on ne comprenait que trop bien cette nervosité ambiante. La vérité était le lien unique qui permet de rester authentique et sincère. La marmaille regimbait à appliquer la rigueur de la loi à leurs acolytes dans la ferme du monstre. Pouvait-elle résister là où la racaille s'était résignée à se faire hara-kiri ?  

L'ouroboros marquait son empreinte. Cette année des patates ferait date, à n'en pas douter. Il avait en effet, lui aussi, réussi à dompter ce noble tubercule des Andes, le faire déchirer les terres et se déverser dans les masures gouroulandaises. Mais de même qu'il y avait du chemin de la coupe aux lèvres, de même il y avait aussi du chemin pour la patate jusqu'aux palais. Peu s'en faut que le gourou ne soit appelé en maitre queux pour le guider afin de régaler les coeurs des petits et des grands, des riches et des pauvres,  que cela soit en frites, en purée, en gratin ou en soupe ! 

Effectivement, cette profusion de patates ne faisait pas que des heureux et sans se tromper, on pouvait risquer d'affirmer que le nombre des malheureux en était plus important. Et précisément, en face des consommateurs qui ne savaient plus du tout qu'en faire et des croquants déçus de n'y avoir gagné que des clopinettes, il y avait surtout les gros bonnets qui avaient fondé leur fortune sur son négoce international, en tant que vendeurs rapaces ou en tant que vils courtiers.   

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