Le
voyage inattendu du Président Assad en Russie a été très bien apprécié.
Il
marque une consécration de l’intervention directe russe qui a contribué de
manière décisive à faire la lumière sur ce jeu de dupes pudiquement appelé
crise syrienne.
A la
faveur de cette entrée officielle dans la guerre syrienne, la Russie redevient
donc l’alter ego des américains qu’ils ont été tout au long de la guerre froide.
De
manière évidente, l’économie russe a amorti le choc de la guerre du pétrole au
moment où son armée relevait le défi technologique en matière d’armement.
La
Russie peut donc dérouler en maniant la carotte diplomatique à la tribune des
Nations Unies et le bâton militaire sur le terrain.
Au
fond, il ne manquait plus que cette implication russe pour parler
véritablement de guerre mondiale.
Mais
une drôle de guerre marquée par un renversement historique des rôles et une
concentration inédite de nationalités mais également en tant qu’émanation des
contradictions internationales actuelles et une figuration de conflits internes
de certains pays.
Les
mobiles en sont davantage insaisissables car ils allient le religieux, le
politique et l’économique.
Nous
en tirons comme enseignement le cynisme extraordinaire dont les USA sont
capables qui a encouragé la prolifération de l’internationale djihadiste et assisté
Daesh dans son essor fulgurant.
Qui
aurait cru qu’Israël fournissait des conseils militaires à Daesh ?
A
présent que l’Iran ne constitue plus un
danger, nous imaginons que la prochaine volte face américaine fera réaliser à l’Arabie Saoudite, la
Turquie, le Qatar, les Emirats Arabes Unis ainsi que la Jordanie la portée de
leur stupidité ! L'antagonisme chiite-sounite ne vaut plus tant de cruauté.
L’engagement
décidé de la Russie pourrait aussi provenir de cette prospective déjà en marche.
On n’aura
pas retenu la leçon tant que les uns et les autres, l’Europe notamment, ne refuseront
d’être abusés aussi naïvement en se rendant complices dans de si périlleuses combines.
Le
hic, c’est que les américains sont convaincus d’être dans leur rôle parce
qu’une économie de guerre n’a aucune chance de prospérer en temps de paix.
Mais,
convenons qu’il y a mieux, en la matière !
Le
réchauffement climatique, la pauvreté dans le monde, la faim, la soif et les
maladies sont autant de menaces qui justifieraient parfaitement
le déclenchement d’une guerre mondiale pour que tout se passe comme dans le
meilleur des mondes possibles !
Saourou THIEBANE
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