La direction du PDS est en lambeaux. C’est l’image, tout au moins,
que nous renvoie une lecture rapide de la situation rocambolesque générée par
le dernier renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale.
On peut bien parler à ce propos d’une concurrence
opposant l’éthique et la morale dans la sphère politicienne.
Et pourtant le principe démocratique qui veut que de
tout temps que ca soit le chef du parti qui désigne le président du groupe
parlementaire de son parti à l’Assemblée Nationale rime très parfaitement avec
la discipline indispensable au sein de
tout groupe pour en assurer le correct fonctionnement de ses rouages !
C’est une situation ineffable qui se pose à nous. Elle
est suffisamment grave en ce qu’elle est lourde de menaces d’implosion dont
aucun parti n’est à l’abri. C'est un scandale démocratique.
Il est désormais possible à tout député de constituer
un groupe parlementaire quitte à user de faux comme l’a fait Monsieur Diagne
Fada qui n’a pas répugné à inscrire le nom de ses adversaires dans sa
liste !
Cette liberté est consacrée par la loi, certes, mais
la discipline militante en a été toujours la limite morale. Autrement la
majorité aurait toujours été une constellation de groupes parlementaire !
La recherche éhontée de sinécure ne doit pas débrider
une honorabilité telle que celle de Modou Diagne Fada d’autant plus qu’il ne
pourra jamais justifier le bien-fondé de sa forfaiture, au demeurant.
Un conflit sibyllin, de ce genre, n’est pas du tout
valorisant à vivre encore moins à l’attiser et est nécessairement nourri par l’hypocrisie
et subsidiairement entretenu par la haine et donc la vengeance.
L’hypocrisie de l’ensemble des députés à l’Assemblée
Nationale et la haine tenace du bonhomme président Maky Sall et son obligé
président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse qui rivalisent de
méchanceté pour porter l’estocade fatale au vieux Maitre Wade.
Car il n y a aucun doute possible, l’infidélité de
Fada n‘aurait jamais eu une once de probabilité de succès si elle n’avait eu la
certitude de pouvoir compter sur l’aide ou l’indulgence de ces deux là…
Or qui cultive la vengeance doit commencer par creuser
deux tombes, selon Confucius… trois, je précise, dans ce cas-ci !
Mais Monsieur Diagne Fada nous avait habitué à plus de
courage. Il est vrai que se montrer
parfois très courageux, c’est souvent être très idiot.
Mais je me le demande, quand même. Pourquoi a-t-il tant peur de faire face à son
vrai destin qui est hors du PDS et très loin de Adoulaye Wade ?
Suivrait il une logique victimaire, cet état d’esprit
qui ruine les institutions et corrompt l'intérêt général en permettant des confusions
inadmissibles ?
Je n’ose le croire car ce serait vraiment très bas de
la part d’un homme d’Etat en puissance.
Ibrahima GUEYE
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