Au vu de son ampleur, la vague des nouvelles nominations au niveau de
la direction de la police nationale en a étonné plus.
Il a fallu bien trouver au niveau le plus haut un gros prétexte pour
oser secouer de façon aussi brutale et spectaculaire un secteur aussi
névralgique de la République…
A moins qu’une faute gigantesque ne soit reprochée à Badiene Anna Semou
Faye, directrice nationale sortante, et son équipe.
Une faute qui doit être d’une nature plus grave que les puériles
accusations de népotisme qu’on lui colle, m’enfin !
Nous n’osons pas imaginer donc laquelle dans le contexte international
tendu actuel !
La police partage ainsi avec la justice le triste sort d’être finalement un secteur dont la stabilité est
le cadet des soucis de l’autorité.
Police et justice sont les seuls corps constitues, en tout cas, à
connaître en leur sein des mouvements de personnels aussi importants.
Ces deux corps doivent donc avoir si bon dos qu’ils passent pour de
parfaits agneaux du sacrifice.
Le sacrifice rituel de l’autorité pour continuer à soumettre son monde,
assujettir ses alliés, affoler les récalcitrants et intimider ses adversaires !
Il mérite d’être rappelé que la Police et Justice sont deux corps qui
ont le mérite exclusif de compter sur le haut niveau intellectuel et la bonne
formation de ses cadres dirigeants.
On ne devient pas commissaire de police en rampant, encore moins juge à
la faveur des accointances conjoncturelles, subjectives ou objectives, avec ses
supérieurs !
En outre, si les mouvements au sein de la justice sont facilement
justifiables dans les républiques bananières africaines comme la nôtre, il en
est tout autrement pour ceux que connaît la police.
Cette dernière est-elle condamnée à ne jamais retrouver son honneur
perdu ?
Partant, il faut dénoncer cette discrimination attentoire à
l’honneur de tout un groupe formant un
bras séculier de la république !
Ces structures sont, au juste, composées d’hommes et de femmes qui ont
droit à un traitement respectueux de la dignité humaine.
Et ça, on le rappelle, volontiers, aux
policiers, la faiblesse de la force est
de ne croire qu’à la force !
Mamadou Lamine TOURE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire