On tombe
littéralement des nues quand elle se propose de partager avec la machiavélique
classe politique sénégalaise, sa réflexion, trés pertinente au demeurant, que «S’il
est vrai que ceux qui gouvernent ont la responsabilité première d’imprimer le
tempo républicain en termes d’attitude et de comportement attendus d’hommes et
de femmes d’Etat, il n’en demeure pas moins que tous les leaders doivent
s’appliquer la même rigueur comportementale. » !
Pour avoir
été dans un passé récent le porte-étendard de l’arrogance immensurable et de l' impudence
grossière qui se sont emparées des nouvelles autorités, nous lui concédons
qu’elle sait vraiment de quoi elle parle.
Sa
traversée du désert consécutive à sa défaite électorale à Grand Yoff et son
limogeage de la station primatoriale a du la changer de fond en comble au point
de lui éclaircir autant les idées.
En vérité,
l’équilibre de la terreur auquel jouent nos politiciens doit arrêter une bonne
fois pour toutes. Ne soyons pas dupes, il n’est qu’un attrappe-nigauds pour davantage
consolider les bases de cette nouvelle bourgeoisie d’accaparement qui
s’enrichit frauduleusement sur le dos du peuple en s’emparant du littoral, en
détournant impunément le budget national …
Il reste juste
à savoir si son sermon à valeur de confession publique ne vient pas
tardivement. Car le travail de sape des chimères a tant et si profondément émoussé
le bon sens présidentiel et donc corrompu les bases de la République que nous sommes
dans l’expectative en ce qui concerne notre Etat.
Que
présumer, en effet, de la part d’un Etat quand ses responsables au plus haut
point, rusant effrontément et publiquement avec les principes démocratiques et
juridiques, défendent le refus de se conformer aux implacables lois
internationales, foulent impunément aux pieds la dignité humaine en factorisant
à sa plus simple expression la sacrosainte présomption d’innocence… ?
Que
présumer d’un Etat miné par la ruine de l’esprit du service public, la nonchalance
de sa justice, l’infatuation de ses forces de sécurité et l’indifférence
des députés ?
Il reste à
souhaiter que son mentor, le bonhomme Président de la République, Maky Sall,
soit le premier à entendre son message. L’exemple devant venir d’en haut, c’est
le seul gage de remettre debout notre Sénégal dans la concorde et la paix des
cœurs.
Mor Maty SENGHOR
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