Ce qui s’est passé dans les locaux du
commissariat central de la police sénégalaise est particulièrement grave.
Le fait n’est pas nouveau, certes, car la
police n’en est plus à son enième forfaiture mais cela ne saurait empêcher de
dénoncer un tel acte aux antipodes de la norme morale et démocratique.
Des dirigeants politiques venus s’enquérir
de la situation d’étudiants arrêtés à la suite de la visite mouvementée du
bonhomme président Maky Sall à l’Université de Dakar ont été mis au gnouf sur le
champ et les autres chassés comme des malpropres avec des menaces.
C’est une bien triste photo d’une police en
rupture de ban qui tente vaille que vaille de rentrer dans les grâces du
prince. Une complaisance aveugle qui engendre l'effet contraire à celui
recherché. Car le bonhomme président passe, le peuple reste !
Pour qui prend-elle, au demeurant, ce bonhomme president
de la Republique, ou se prend-il lui meme, pour ne pas récolter, à l'occasion, des quolibets et
huées de la part du peuple, son employeur ? C’est juste un baromètre très parlant….
Que la police nationale adopte un tel
comportement digne de la légendaire Gestapo, cela renseigne davantage sur la longueur du chemin moral que les policiers et leurs autres collègues des autres corps des forces de l'ordre- davantage perçus comme de vils racketteurs et autres corrompus- doivent encore arpenter pour espérer regagner leur honneur perdu et la noblesse
des institutions qu'ils représentent.
Si le Président Obama avait bien flairé le
topo en clamant haut et fort que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais
plutôt d’institutions fortes, il reste que toute institution a besoin d’un
homme fort pour l’incarner et lui donner tout aussi bien corps.
La police sénégalaise pourrait s’offrir
comme champ d’experimentation de ce nouveau paradigme.
A l’évidence, elle est à la recherche d’un leadership fort et crédible, imposant le respect, suscitant la confiance et assurant la sécurité des personnes et des biens…. Ceci n’est nullement hors de portée, quand meme, de ses ressources humaines !
A l’évidence, elle est à la recherche d’un leadership fort et crédible, imposant le respect, suscitant la confiance et assurant la sécurité des personnes et des biens…. Ceci n’est nullement hors de portée, quand meme, de ses ressources humaines !
Aussi commettrait-elle une monumentale
erreur en comptant sur le bonhomme président Maky Sall.
Ce dernier est deja assez mal en point. Il
n’a plus confiance dans l’administration, dans l’Etat qu’il dirige.
Au point de confier la réalisation de
diverses infrastructures (eau, energie, santé et éducation) dans le monde rural
au PNUD !
Mais c’etait deja le syndrome Wade qui pour
se tirer d’affaire avait plutot, lui, decidé de tout confier à son fils, sa
fille, ses nieces et neveux !
Ces réactions de depit de nos dirigeants doivent
quand meme nous interpeler fortement car ce sont de virtuels lamentables
constats d’un aveu d’echec ou d’une incompetence avérée.
Tel un coach d’une équipe sportive, n’est
il pas plus simple de jetter l’éponge après avoir épuisé vainement toutes ses
capacités intellectuelles et morales pour performer?
Que d’économie d’énergie, de salive et d’encre en perspective !
Que d’économie d’énergie, de salive et d’encre en perspective !
Tel un coach, toujours, il n’a pas le droit
d’aligner une autre équipe d’un autre coach !
Il est une leçon de sagesse, au demeurant,
qui enseigne qu’à l’impossible, nul n’est tenu !
Cheikh Bassirou TIMEIRA
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