Plus l'égo enfle, plus les muscles s'épaississent, plus le ventre bedonne mais plus l'homme rétrécit mentalement. Et certains finissent minuscules sous leur propre tambour. Leur réputation gonflée venait surtout de ce que les gens leur prêtaient beaucoup. Leur grandeur n'était qu'un manteau dont il suffisait de tirer sur la doublure pour dévoiler toute leur nudité !
C'était le cas, sans aucun doute, de l'ouroboros, le sombre idiot, ingrat et prétentieux. Il était devenu, en vérité, le gendre porté en laisse. Il était tombé de plain-pied dans les lacs de la Tisseuse, la belle mère qui se prenait pour une reine et toisait son monde en caressant son ventre béni des dieux d'avoir porté deux mégères de la haute !
Cela expliquait, selon les jababus, la relative décontraction du gourou dans son supposé bras de fer avec le nouveau monstre, en fait l'instrument de sa volonté qui passait pour rebelle désormais. Longueur d'avance, encore ?
Quoi qu'il en soit, le gourou savait encore mieux que quiconque qui étaient ses vrais adversaires. Pas la mégère, ni le mari de la mégère encore moins ses coccinelles du palace, en tout cas !
La Tisseuse arachnéenne n'en était pas l'un des moindres. Elle avait méthodiquement mis en place un réseau et à ses pieds, la jadis resplendissante et redoutable squaw princesse navajo, dont la malfaisance était en instance, s'était réfugiée en devenant son oeil caché. On peut bien s'amuser à juger la squaw mais le fait est que là où la peur parle, l'honneur s'incline !
Oui, il semblait bien que le gourou avait aussi compris, en avance encore, que l'ouroboros n'était plus qu'une bestiole désincarnée qui gigotait dans une toile de luxure. Sa posture dembacrate et les gestes désordonnés rentraient étaient plutôt une pièce du grand agenda du chaos.
Fallait-il s'attendre à ce que l'ouroboros fasse tout exploser pour retrouver sa liberté ? Il était encore beaucoup plus sournois que cela !
L’ouroboros n'en voulait qu'à cette grosse influence du gourou. Dans sa logique perverse, il devait ramener l’ancien monstre sur son lit de mort et le garçon dans son transat au bord du désert au bercail. A trois, sa tache sera plus aisée !
Mais en attendant, il avait déclenché son plan à court terme : saper le travail du gourou dans le fond et en surface jouer au sapeur pompier !
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