vendredi 28 juin 2024

ENTRE CARPE ET LAPIN ?

Il est dit que quand deux êtres humains décident de s'unir, ils s'engagent à devenir une et seule personne. Mais laquelle ? Serait-elle à l'image de la détermination calculée serpentine du jeune barbu ou de la fermeté zélée tigresque du gourou ? 

C'est en cela, entre autres raisons, que le tandem idyllique entre le jeune barbu et le gourou captait tous les regards aussi bien de la faune bigarrée haillonneuse que ceux des fripons mutants qui, par ailleurs, rêvaient encore du chaos et priaient ardemment Satan que le duo tourne au mariage de la carpe et du lapin. 

La félidés haillonneux criaient toujours famine. Voulaient-ils faire comprendre au gourou qu'il n'est de pire ennemi de la fraternité que l'égalité ? Si le doit naturel opère une distinction formelle entre les manières de traiter un bourreau et une victime, on pouvait concevoir aisément que les neutres aussi devaient bien avoir droit à la leur.

Pour dire qu'il était absolument dommageable que le bourreau psychopathe puisse se prévaloir de la même liberté que sa victime névrosée. Seule la vérité libérait mais pourvu qu'elle procède de la justice qui exige la collaboration entre bourreau et victime !

A Albukelan, Laf l'avait toujours souhaité au point de voir ses  monstres passés le mimer à maintes occasions par les manières des plus ridicules or ne voilà-t-il pas qu'il est à présent servi par le Grand Père Intemporel au delà de toutes ses plus secrètes attentes ?

Le jeune barbu devait briller voire faire scintiller de mille feux la condition des lafiens en exemple à leurs congénères damnés de la Terre comme eux, non pas que le rêve était une destination pour les nigritiques profondément croyants en l'au-delà mirifique mais plutôt une façon apaisée de voyager ici-bas ! 

Cela rajoutait une forte dose d'adrénaline à l'exaltante mission du top management haillonneux car cela amplifiait d'autant la résistance des forces contraires, réactionnaires ou contre-révolutionnaires. 

La liaison entre Mamba Noir, le larbin noir au coeur plus noir que le charbon de bois et les nécrobies avait été brutalement interrompue. 

Il enrageait de voir le jeune barbu effacer méthodiquement les traces de l'ancien monstre. Cela décuplait sa colère devant la lâcheté de la canaille qui pour la plupart avait disparu de la surface de la terre lafienne. 

Judas le plus grand traître de Laf lui faisait la sourde oreille, plus occupé à se rabibocher avec son mauvais larron fâché qu'il l'ait berné et ruiné. 

Peut être que la pintade de Tangun lui rapporterait de bonnes nouvelles de Milou ?  

lundi 24 juin 2024

LES PORCHERS FRAUDEURS....

Chez la vermine, la colère ravageait les coeurs et la haine asséchait les âmes. 

Même les feux de son amour admiratif de l'ancien ne suffisaient visiblement pas à éclairer son chemin dans ces ténèbres épaisses de la rancoeur née de son désir de son inconséquence à agir sur ce qui ne dépendait pas d'elle et à se résigner sur ce qu'elle pouvait paradoxalement changer. 

Mamba Noir, le larbin noir au coeur aussi noir que le charbon de bois était revenu d'une visite à l'ancien monstre, ragaillardi d'avoir obtenu le commandement des nécrobies. Il se liquéfiait en diatribes provocatrices non pas tant que pour réussir à rassembler une bonne flopée de pyromanes.

Mais il semblerait bien que pour réussir son pari de flamber Laf, il lui en faudrait certainement plus qu'ameuter des poulettes angoissées, doper des loups garous ou susciter de ces expertises exotiques que l'on voyait disserter sur les poignées de mains, argumenter à propos des protocoles en cours à l'étranger sur les portes d'entrée ou encore discourir sur la science des mouchoirs de tête... 

Oui, même le reprofilage du clébar nasard en scribe n'avait pas fait grand effet ! 

Qui avait accusé les maitres porchers de fraudeurs ? Allons, est ce que le gourou ne versait-il pas comme toujours dans l'excès fantasmagorique ? 

N'ont ils pas été seulement des contribuables distraits ?

Mais c'était sans ignorer que le ciel rabaissait toujours ce qui dépassait la mesure, en effet. Et ça, même Satan n'y pouvait rien ! 

Seule la grand'poupée l'avait compris. Il avait quand même compris que l'ancien monstre subissait la némésis. Quelque part, oui, on avait accusé ce dernier de s'être rendu coupable d'avoir voulu plus que la part qui lui avait été attribuée par la partition destinale. 

Aussi sa nouvelle responsabilité n'était elle pas plutôt de réintégrer dare-dare l'intérieur des limites allègrement franchies par fatuité ?

Cette tâche éminemment salutaire l'occupait et l'occupera encore et encore au point de lui faire renoncer momentanément au combat de sa vie, croiser le fer avec le monstre. Sa botte secrète ne consistait-elle pas dans la gestion du temps ? 

Le jeune barbu veillait de son regard d'aigle sur le fonctionnement de sa machine qu'il assemblait patiemment et surement. Imperturbable, Tonton l'avait bien entendu !

Les lafiens étaient littéralement tombés sous le charme de la determination de l'équipe du gourou dans la quête de leur bien-être. 

Toute crise ne révèle-t-elle pas d'abord une relation faussée entre les dirigeants et leur peuple ?

mardi 18 juin 2024

LE SECRET DU CHANGEMENT...

Une nouvelle espèce politique faisait son apparition à Laf ! 

Etait-ce la germination des graines de l'émergence wouya wouya ?  

Ou alors le phénomène était il lié à une sorte de féralisation de la vermine ?

Pour l'instant, il serait hasardeux de les nommer une à une tant on avait du mal en face d'autant de variétés... 

Parce qu'il faudrait d'abord, bien évidemment, savoir si ce marronnage était une cause liée à la nature profonde - quoique cristallisée autour d'une haine coriace contre le gourou - des différentes composantes de la vermine ou la conséquence d'un traumatisme qui procède de la fuite du monstre. 

Dans tous les cas, il y en avait des agités qui avaient rompu leur laisse, des désemparés qui avaient perdu le nord, des névrosés victimes d'un sevrage brutal... sans oublier les délurés suprémacistes et les voyous démasqués. 

Cette ambiance exceptionnelle de haine en tant qu'hypocentre de son pouvoir parlait beaucoup trop fort à Satan. Lequel concédait bien avoir perdu une bataille sans toutefois s'avouer vaincu... 

Les jababus étaient-ils les seuls à voir les premières lumières qui poignaient à l'horizon si proche, pourtant ? 

Il y avait alors vraiment de quoi s'apitoyer sur ces cerveaux fichus qui, sans vergogne se partageaient nos bobards !

Les lafiens allaient-ils à nouveau jouer aux lâches observateurs au lieu de manifester leur autorité ? 

Leur compréhension affective était elle encore l'attitude la plus indiquée en cette période où l'on pouvait considérer à juste titre que le gourou avait fait sa part du colibri ? 

La protection jalouse de leur pouvoir ne devrait-elle pas se transporter sur le terrain de la fusion affective avec les haillonneux ?   

Mais encore et surtout, le jeune barbu ne serait il pas comblé par cette franche conjonction autour de cette révolution politique pacifique dont il lui échevait le redoutable honneur de parachever ? 

Le secret du changement, désormais, résidait plus dans l'amplification de cette formidable énergie haillonneuse que dans la lutte contre l'ancien système.  

Oui, le système judiciaire n'était pas seulement qu'un enchevêtrement sacré de lois écrites et non écrites. 

Des mains hideuses parmi la marmaille et la racaille avaient fait le choix très clair de faire partie des bandits, venant ainsi en renfort à la vermine. 

Des esprits sinistres avaient ainsi profané les lois, souillé tribunaux et prisons et avili brigades et commissariats au service zélé de la cause malheureuse du monstre. 

Leur présence incommodait toujours et outrait au plus haut point. 

Et  chaque jour supplémentaire retardait la cicatrisation des plaies  béantes causées par leur infamie impardonnable et inoubliable. 

Sauf  à les mettre hors de la vue des vrais humains !

mardi 11 juin 2024

DES MALICES POLITIQUES...

Le gourou avait bien secoué les lafiens pour les réveiller. Les haillonneux étaient aux anges. Ils émergeaient de la torpeur que leur avait imposé le sevrage brutal du contact de proximité avec leur gourou dont ils buvaient les paroles et tressautaient au rythme de ses intonations. Ils adoraient l'écouter donner des coups de pied dans la fourmilière et entendre les couinements de la vermine. C'était une donnée politique, désormais. 

Il était à la fois l'homme le plus aimé et le plus détesté. Il était le seul à déchaîner la dialectique passionnée véritable lame de fond des changements aussi bien sociaux que sociétaux. A ce titre, il lui faudra bien plus que de la qualité ou de la volonté pour se dédoubler efficacement, assumer son leadership d'une part et d'autre part exercer pleinement ses fonctions. Son référent est le prophète, Allah le bénisse !  

Aussi, sa sortie vigoureuse était-elle pour les autres comme qui dirait un coup de sifflet de la fin de la récréation. Pas question pour lui de laisser la vermine, toute sa mauvaiseté intacte, entretenir une atmosphère propice à la prolifération, si ce n'est leur maturation,     des actes de sabotage amorcés par l'ancien monstre peu après qu'il se soit résigné à prendre la porte jusqu'à sa fuite précipitée. 

Il était sans doute utile de rappeler de temps en temps au sanglier l'arbre contre lequel il devait se frotter. Les ténors de la vermine étaient balayés par l'estampille ou fondu par le regard du jeune barbu, avec une facilité déconcertante. 

Cela était sans doute conforme au projet de transformation systémique, au projet autoproclamé de mise à mort de ce système honni qualifié de volontiers de vieillot, rétrograde, aliénant ou encore vicieux. Oui possible !

Exactement comme il était tout aussi sans équivoque dans les méninges fatiguées des jababus que la mise en place de la nouvelle utopie raisonnée impliquera nécessairement des revirements matériels, peut être même des reniements moraux, douloureux individuels et collectifs. Irréversibles, à cour terme tout au moins ! 

La mise en oeuvre de cette espérance passera forcément par la résolution d'une contradiction principale. Le jeune barbu et le gourou étaient les produits achevés de ce système que l'on vilipendait. Ils devaient énormément à ce système "aberrant" ! 

Lequel système à chaque étape de leur vie les a couvert par ses grâces et les a comblés de ses bienfaits. Abattre ce système ne s'apparenterait-il pas dès lors comme la destruction de l'échelle après en avoir usé ou abusé ? 

La révolution haillonneuse était un succès, elle avait gagné la bataille politique. L'ancien ordre politique ou si l'on veut la manière ancienne de faire de la politique est révolue. Bienheureux qui en est convaincu pour l'intégrer...

Des batailles âpres s'annonçaient sur le front de l'économique et le social, contre des forteresses réputées inexpugnables. Elle ne seront pas remportées par des malices politiques. Combien de temps durera le siège ? 

Tonton était épaté par la posture digne du jeune barbu. N'était ce pas la secrète réalisation de son rêve d'avoir enfin en face de lui un interlocuteur nigritique qui savait ce qu'il voulait ? Pour l'un et l'autre, pour leurs peuples respectifs, la prochaine rencontre était capitale. Les yeux du monde seront rivés sur eux. Ah, ça, oui !

L'ancien grand animal pensait à son ennemi intime le chef assassin. Sa jactance l'avait perdu en lui faisant endosser aussi les crimes de  cet assassin froid et ferme. Une rencontre pourrait elle les libérer émotionnellement ?  

Hades le fils de Satan ne savait plus où se mettre. Il n'aurait pas le privilège de dérouler son expertise au profit de ses acolytes. Il faisait clairement partie des bandits. L'ancien monstre avait coupé tout contact avec lui et n'avait que mépris pour le cerveau désagrégé et sa clique qui l'avaient instrumentalisé aussi sournoisement. Bah, il oubliait que sa cupidité avait été le terrain fertile sur lequel avaient germé plein de possessions à sa gloire et au bonheur de sa famille !  

vendredi 7 juin 2024

DU VARAN EN HIBERNATION...

La témérité n'était jamais rationnelle certes mais elle avait peu de chance de prospérer de la part d'un aigrefin. L'ancien monstre avait couvé trop de spécimens de cette vulgaire espèce... 

Mais cela suffisait-il à décréter qu'il n y avait aucune crainte à nourrir au sujet d'une éventuelle reproduction à grande échelle de l'expérience du gourou ? 

Le jeune barbu tenait sa réconciliation nationale mais cela ne l'empêchait pas pour autant de concéder au gourou qu'elle devait se faire sur les prés de la vérité. 

La liberté reconquise prenait l'allure d'une kermesse dont la  célébration autorisait tous les déguisements. Les haillonneux avaient du mal à descendre de leur petit nuage de gloire. C'est maintenant que le gourou avait le plus besoin de soutien et de discipline, pourtant ! 

La vermine tentait de retarder le moment de vérité avec des échappées solitaires. Le spleen régnait en maitre à la Ferme. La subrepticité craintive de la transmission des mots d'ordre de l'ancien monstre douchaient les ardeurs. Qui était prêt à essuyer les foudres du gourou dont les plaies étaient toujours à vif ? 

Ce jeu de dupes n'avait pas échappé à Cerbère qui avait tôt fait de sécher ses larmes. Ainsi qu'au  Mamba noir au coeur noir aussi noir que le charbon de bois qui, sachant que chaque roitelet negro avait autant besoin d'un valet que d'un bourreau, s'était  promis de coacher Cerbère pour séduire le jeune barbu. La canaille ophidienne tressautait de joie à l'idée du bon parti qu'il pouvait en tirer ! 

Hades le fils de Satan collé à sa chaise tel un varan en hibernation sur un tronc d'arbre était dépité par une telle versatilité des hommes. Il en avait déjà assez vu, le chef assassin se vautrant dans le déshonneur au mépris de la loi pour finir dans la poubelle flambante. Les cafards etaient réputés avoir la vie dure, avait-on dit.   

La voilure arrogante de Judas le plus grand traître de Laf remplie par son souffle haineux lui obstruait la vue au point qu'il n'avait pas celle-ci venir ! Précisément, la trahison crue du condoreau... Ne sonnait elle pas le glas de son projet antiprojet ?

Aucun lafien ne reconnaissait la racaille jadis brutale et insolente. Comment ce troupeau de moutons avait il pu muter en chiens méchants ?

La marmaille était traversée par des messes basses des pharmakos. Les haillonneux n'oublieront jamais qu'ils ont été entre leurs mains comme des mouches entre les mains d'enfants espiègles...