mercredi 27 janvier 2016

AU DIABLE, LA LAÏCITE ?

Apres une détention préventive d’une année, des jeunes militants de l’opposition ont été libérés.

Il bénéficient, certes, de cet élargissement dans le sillage de leur mentor, Oumar Sarr, chef de l’opposition, que le bonhomme président a du relâcher sous la pression de l’opinion et du calife Al Maktoum !

Mais l’on ne peut passer sous silence que des magistrats ont lâchement dérobé une année de leur vie à des jeunes citoyens pour tout juste plaire à leur patron, le bonhomme président Maky Sall, président du conseil supérieur de la magistrature par ailleurs…

A présent que le bonhomme président, saint patron des juges, semble redescendu sur terre, qui pour la leur rendre ?  Qui pour plaider leur cause ?

La misère du débat au cours du procès pour diffamation du chef de l’Etat, d’un des responsables de l’opposition, Maitre Amadou Lamine Sall, entendus les arguments farfelus et éculés des avocats de l’Etat ainsi que des magistrats, nous convainquent plus que jamais de la situation bancale dans laquelle se vautre la justice de notre pays, dans notre pays…

Qui eût cru qu’une gouvernance manoeuvrée par un homme, né après les indépendances, eût pu être ringarde à ce point dans le respect des droits humains, attenter à l’Etat de droit par autant d’actes césariens, s’accommoder d’autant de duplicité politique et faire preuve d’une si absurde indélicatesse dans l’application de la loi ?   

C’est tout heureux, donc, que les chefs religieux reprennent leur bâton, au sens propre comme au figuré, pour voler au secours de ce qui est juste.

La force morale, au risque d'une implosion sociale,  doit elle se taire en face de ceux qui arc-boutés sur la légalité pourfendent la légitimité, oubliant gaillardement que c'est le devoir qui crée le droit ? 

Au diable cette laïcité, tant que nous continuerons d’être dirigés par des états d’âme ambulants !

Ismael Moustapha BA

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