vendredi 8 janvier 2016

CANARDER DU CIVIL !



Un détenu, Mamadou Drame, vient de succomber dans la prison de Rebeuss. Cette mort allonge tristement la liste des drames vécus par les citoyens dans les antres sinistres des hommes en tenue.

Policiers et gardes pénitentiaires se renvoient la balle quant à la responsabilité de cette nouvelle mort suspecte.

L’apparence, cette fois-ci, semble militer en faveur des policiers car on n’imagine mal le procureur de la République émettre un mandat de dépôt contre un agonisant… sauf à supposer de la  négligence, la principale tare des magistrats.

Les résultats de l’autopsie révélant une mort naturelle suite à un arrêt cardiaque n’empêchent pas de tirer la sonnette d’alarme encore une fois.

Car cet arrêt cardiaque peut être une conséquence de la violence abjecte sur fond de chantage érigée en règle de gestion des lieux de privation de liberté sénégalais.
 
Ce mode de gestion discriminatoire se manifeste par les traitements de faveur réservés aux politiciens et autres célébrités qui sont logés comme des princes parce qu’ayant sans doute les moyens de… comme ce refus de transférer le balèze Karim Wade a, dit-on, coûté son fauteuil à l’ancien directeur de la prion de Rebeuss !

Or, en l’espèce, on aurait concédé plutôt une proportionnalité des sévices car détourner des millions, des centaines voire des milliers, de la collectivité est beaucoup plus grave que de voler un poulet d’un individu, notamment dans un contexte de pays sous développé, pays  pauvre parmi les plus pauvres et qui manque de tout  ?!

L’arrestation d’un garde pénitentiaire à la tête d’un réseau de trafic de stupéfiant dans la même prison et qui défraie la chronique en ce moment nous indique la déliquescence de ce corps.

Ils ne doivent dès lors s’en prendre qu’à eux-mêmes que ca soit un gendarme qui soit désigné désormais pour diriger leur corps.

La compétence professionnelle des hommes en uniforme ne cesse de décroitre. L’éthique se perd dans leur horizon.

Les magouilles constatées dans le concours de recrutement des instituteurs nous ont aide à toucher du doigt la racine du mal de l’éducation nationale meme si on ne le règlera pas de sitôt.

Les magouilles apparues dans le concours de police de cette année, donc, devraient nous enseigner la même leçon quant à nos braves policiers…

Quid des gendarmes et des gardes pénitentiaires ? 

Mais peut on s'attendre à mieux dans une société gangrenée par la corruption et le népotisme dans ses plus hautes sphères ?

                                                                        Baye Lamine DIOP

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