En
avalisant politiquement un fait moralement répréhensible, le bonhomme président
Maky Sall jette un gros pavé dans la mare.
Devenu
coutumier du fait, il crée une nouvelle polémique. Celle-ci accroit le
sentiment d’hébétude qui plombe davantage l’efficacité de son équipe
suffisamment déjà assez lourde et amorphe.
Car, à l’évidence, cette saillie verbeuse
défendant l’indéfendable transhumance politique n’est qu’une expression de
cette quête obsessionnelle d’un second mandat à défaut de pouvoir boucler son
mandat de 7 ans.
Malheureusement
pour lui, la pilule risque d’être très dure à avaler pour cette fois-ci car
porter aux nues cette transhumance politique, c’est être tout juste un
réactionnaire de première heure de la cause démocratique.
C’est
une combine qui rend caduc le parti politique, organisation consubstantielle de
la démocratie et sur laquelle on veut construire un réseau de vases
communicants qui installe une nouvelle légitimité autrement que par les urnes, recycle
le personnel politique au mépris de la volonté populaire et pire, établit une
nouvelle classe sociale politico-affairiste qui se sert du Sénégal, par delà
les lois sociales, par delà l’éthique politique et par delà la morale humaine.
Le
bonhomme dévoile, par là, une facette obscure de sa personnalité. Soit l’exercice
du pouvoir lui donne de mauvaises idées, soit ses lectures l’induisent à
prendre de très mauvais exemples.
Dépeupler
l’opposition n’est ce pas s’ériger comme le seul homme capable de tenir le
pouvoir ?
Les modèles
de cet égocentrisme sont Mobutu, Bongo, Biya, Compaoré, Sassou et …Wade…
Tant
pis, donc, pour ceux qui ont osé faire ce pari risqué sur le bonhomme, une sacrée gageure, tant
il faut prévoir, en politique, pour prévenir même si le contraire n’est pas
toujours vrai !
Nous
en observons les prémisses avec ces fumeuses et hypocrites tergiversations
autour du respect de la promesse électorale du bonhomme d’écourter son mandat.
Si
pour les hommes d’honneur, une promesse se conçoit comme une dette, alors toute
cette agitation doit être sincèrement réprouvée et stoppée net.
La tolérer
d’une manière ou d’une autre, c’est administrer la preuve que l’on n’est point
digne d’être homme d’honneur !
Qu’a-t-on
besoin, en l’espèce, des éclairs de politiciens feux-follets ou des jets de
juristes tourniquets pour nous tracer le chemin du respect de la parole
donnée ?
Lorou Adama GAYE
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