jeudi 23 avril 2015

SE SERVIR DU SENEGAL


En avalisant politiquement un fait moralement répréhensible, le bonhomme président Maky Sall jette un gros pavé dans la mare.

Devenu coutumier du fait, il crée une nouvelle polémique. Celle-ci accroit le sentiment d’hébétude qui plombe davantage l’efficacité de son équipe suffisamment déjà assez lourde et amorphe.

Car,  à l’évidence, cette saillie verbeuse défendant l’indéfendable transhumance politique n’est qu’une expression de cette quête obsessionnelle d’un second mandat à défaut de pouvoir boucler son mandat de 7 ans.


Malheureusement pour lui, la pilule risque d’être très dure à avaler pour cette fois-ci car porter aux nues cette transhumance politique, c’est être tout juste un réactionnaire de première heure de la cause démocratique.

C’est une combine qui rend caduc le parti politique, organisation consubstantielle de la démocratie et sur laquelle on veut construire un réseau de vases communicants qui installe une nouvelle légitimité autrement que par les urnes, recycle le personnel politique au mépris de la volonté populaire et pire, établit une nouvelle classe sociale politico-affairiste qui se sert du Sénégal, par delà les lois sociales, par delà l’éthique politique et par delà la morale humaine.

Le bonhomme dévoile, par là, une facette obscure de sa personnalité. Soit l’exercice du pouvoir lui donne de mauvaises idées, soit ses lectures l’induisent à prendre de très mauvais exemples.

Dépeupler l’opposition n’est ce pas s’ériger comme le seul homme capable de tenir le pouvoir ?  

Les modèles de cet égocentrisme sont Mobutu, Bongo, Biya, Compaoré, Sassou et …Wade…

Tant pis, donc, pour ceux qui ont osé faire ce pari risqué sur le bonhomme, une sacrée gageure, tant il faut prévoir, en politique, pour prévenir même si le contraire n’est pas toujours vrai !

Nous en observons les prémisses avec ces fumeuses et hypocrites tergiversations autour du respect de la promesse électorale du bonhomme d’écourter son mandat. 

Si pour les hommes d’honneur, une promesse se conçoit comme une dette, alors toute cette agitation doit être sincèrement réprouvée et stoppée net.

La tolérer d’une manière ou d’une autre, c’est administrer la preuve que l’on n’est point digne d’être homme d’honneur !

Qu’a-t-on besoin, en l’espèce, des éclairs de politiciens feux-follets ou des jets de juristes tourniquets pour nous tracer le chemin du respect de la parole donnée ?

Lorou Adama GAYE

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