lundi 13 avril 2015

A LA COURTE PAILLE !



Le chantage des rentiers hôteliers nationaux a marché. Cerise sur le gâteau, ils héritent d’un pactole de cinq milliards de FCFA au titre de crédit hôtelier !

Ainsi, le ministre du Tourisme Abdoulaye Diouf Sarr a fait prendre au Président Maky Sall de vraies fausses mesures pour une hypothétique relance du secteur touristique sénégalais.

La suppression du visa d’entrée au Sénégal a d’autant plus peiné qu’il est question de souveraineté nationale.

Une question non négociable s’il en est mais surtout que l’on ne peut monnayer particulièrement en ce jour commémorant l’indépendance nationale !

Son institution n’ayant pas obéi au souci pécuniaire, dans l’exposé des motifs de la loi du moins, on ne saurait comprendre qu’il puisse en être ainsi à l’aune de sa suppression.

Tant il est vrai, aussi, que les vraies raisons du repli du tourisme sénégalais sont à chercher ailleurs. Elles ne sont pas conjoncturelles mais bien plus, elles sont d’ordre structurel.

Elles ne datent pas d’hier pour ainsi dire même si en l’occurrence l’avis du gouvernement français, tu par décence, décourageant ses compatriotes d’emprunter la direction ouest africaine à cause de la menace islamiste et du virus de l’Ebola en a rajouté beaucoup.

L’énigme est de savoir si l’indépendance économique portée aux nues par notre président ne s’accommode-t-il pas de la souveraineté nationale

Un constat éclatant et gratuit des vrais problèmes de l’hôtellerie sénégalaise, il ne s’agit en fait que de cela, in fine, n’est ce pas ?,  nous est proposé par le King Fahd Palace.

Depuis son transfert à la gestion nationale, le réceptif, naguère le plus luxueux de la capitale, a perdu son lustre d’antan. 

La gestion à la courte paille l’a ravalé, en un temps record, au rang peu reluisant d’établissement ne subsistant  que par sa piscine et le farniente des hauts fonctionnaires de l’Etat et de la politicaillerie. 

Il est le contre-exemple parfait des réceptifs qui marchent, ils sont bien nombreux, bien entretenus  et bien gérés par des étrangers (malheureusement ou heureusement ?). Un contraste saisissant qui illustre le combat de la vision stratégique contre la sournoise cupidité.

La  stratégie visionnaire mise davantage sur les rendements d’échelle que permet un taux de remplissage important tandis que la cupidité fixe des prix prohibitifs tout en  minimisant la qualité du service.

Aussi est il impossible de trouver sur la place dakaroise un single à 25 000f CFA cependant qu’au Maroc une suite dans un hôtel quatre étoiles est proposée au même prix !  

Si vous voulez mon avis, Monsieur le Président, vous faites fausse route avec ces dandys !

                                                             Saliou MBENGUE

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