Le chantage
des rentiers hôteliers nationaux a marché. Cerise sur le gâteau, ils héritent
d’un pactole de cinq milliards de FCFA au titre de crédit hôtelier !
Ainsi,
le ministre du Tourisme Abdoulaye Diouf Sarr a fait prendre au Président Maky
Sall de vraies fausses mesures pour une hypothétique relance du secteur
touristique sénégalais.
La
suppression du visa d’entrée au Sénégal a d’autant plus peiné qu’il est
question de souveraineté nationale.
Une
question non négociable s’il en est mais surtout que l’on ne peut monnayer particulièrement
en ce jour commémorant l’indépendance nationale !
Son
institution n’ayant pas obéi au souci pécuniaire, dans l’exposé des motifs de
la loi du moins, on ne saurait comprendre qu’il puisse en être ainsi à l’aune
de sa suppression.
Tant
il est vrai, aussi, que les vraies raisons du repli du tourisme sénégalais sont
à chercher ailleurs. Elles ne sont pas conjoncturelles mais bien plus, elles
sont d’ordre structurel.
Elles
ne datent pas d’hier pour ainsi dire même si en l’occurrence l’avis du
gouvernement français, tu par décence, décourageant ses compatriotes d’emprunter
la direction ouest africaine à cause de la menace islamiste et du virus de
l’Ebola en a rajouté beaucoup.
L’énigme
est de savoir si l’indépendance économique portée aux nues par notre président
ne s’accommode-t-il pas de la souveraineté nationale
Un
constat éclatant et gratuit des vrais problèmes de l’hôtellerie sénégalaise, il
ne s’agit en fait que de cela, in fine, n’est ce pas ?, nous est proposé par le King Fahd Palace.
Depuis
son transfert à la gestion nationale, le réceptif, naguère le plus luxueux de la
capitale, a perdu son lustre d’antan.
La
gestion à la courte paille l’a ravalé, en un temps record, au rang peu
reluisant d’établissement ne subsistant
que par sa piscine et le farniente des hauts fonctionnaires de l’Etat et de la politicaillerie.
Il
est le contre-exemple parfait des réceptifs qui marchent, ils sont bien
nombreux, bien entretenus et bien gérés
par des étrangers (malheureusement ou heureusement ?). Un contraste saisissant
qui illustre le combat de la vision stratégique contre la sournoise cupidité.
La stratégie visionnaire mise davantage sur les
rendements d’échelle que permet un taux de remplissage important tandis que la
cupidité fixe des prix prohibitifs tout en minimisant
la qualité du service.
Aussi
est il impossible de trouver sur la place dakaroise un single à 25 000f CFA
cependant qu’au Maroc une suite dans un hôtel quatre étoiles est proposée au
même prix !
Si vous
voulez mon avis, Monsieur le Président, vous faites fausse route avec ces
dandys !
Saliou MBENGUE
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