Le bonhomme président Maky Sall est décidé, selon
toute vraisemblance, à engager les troupes sénégalaises dans la guerre du
Yémen.
C’est le sens qu’il faut donner au séjour du chef
d’Etat Major des Armées, le General Mamadou SOW, en Arabie Saoudite.
Cet entêtement du Président n’aurait pu évidemment prospérer
sans le consentement de ses conseillers les plus proches.
Cet aveuglement stratégique fort compréhensible du
reste de la part de politiciens en fait uniquement obsédés par les dividendes
en pétrodollars escomptés dans l’opération ne saurait toutefois être pardonné
aux militaires qui en sont la cheville ouvrière.
Quoi de plus terrible, en effet, quand ce sont les plus hautes autorités militaires de notre pays qui cautionnent cette opération essentiellement cupide
et servent ainsi de faire valoir intéressés en engageant deux mille jeunes
soldats comme de vulgaires mercenaires pour mener une guerre dans laquelle le
Sénégal, au demeurant, n‘a rien à voir ou si peu ?
Qu’est ce que le Sénégal, diantre, a-t-il à gagner
dans cette confrontation indirecte entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ?
Les officiers de l’armée sénégalaise ainsi que leur
chef sont ils aussi myopes pour ne pas voir le guêpier qui se profile à
l’horizon pour notre pays ?
Pour Chef suprême des armées qu’il soit, ce haut rang
n’admet quand même pas que le président de la République engage aussi
légèrement les soldats sénégalais dans une guerre tribale qui ne dit pas son
nom.
Si aucune raison ne pourrait dissuader nos cupides
bonshommes, on ne peut dire des choses fines à un sourd en effet, une question
demeure cependant :
Qu’est ce que nos vaillants soldats peuvent bien réussir
contre les rebelles yéménites alors
qu’ils ont fort à faire avec les leurs en Casamance depuis 1981 ?
Boniface SARR
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