mardi 21 avril 2015

DES FLIBUSTIERS MODERNES


Le bonhomme président Maky Sall est décidé, selon toute vraisemblance, à engager les troupes sénégalaises dans la guerre du Yémen.  

C’est le sens qu’il faut donner au séjour du chef d’Etat Major des Armées, le General Mamadou SOW, en Arabie Saoudite.

Cet entêtement du Président n’aurait pu évidemment prospérer sans le consentement de ses conseillers les plus proches.  

Cet aveuglement stratégique fort compréhensible du reste de la part de politiciens en fait uniquement obsédés par les dividendes en pétrodollars escomptés dans l’opération ne saurait toutefois être pardonné aux militaires qui en sont la cheville ouvrière.    

Quoi de plus terrible, en effet, quand ce sont les plus hautes autorités militaires de notre pays qui cautionnent cette opération essentiellement cupide et servent ainsi de faire valoir intéressés en engageant deux mille jeunes soldats comme de vulgaires mercenaires pour mener une guerre dans laquelle le Sénégal, au demeurant, n‘a rien à voir ou si peu ?

Qu’est ce que le Sénégal, diantre, a-t-il à gagner dans cette confrontation indirecte entre l’Iran et l’Arabie Saoudite ?  

Les officiers de l’armée sénégalaise ainsi que leur chef sont ils aussi myopes pour ne pas voir le guêpier qui se profile à l’horizon pour notre pays ? 

Pour Chef suprême des armées qu’il soit, ce haut rang n’admet quand même pas que le président de la République engage aussi légèrement les soldats sénégalais dans une guerre tribale qui ne dit pas son nom.

Si aucune raison ne pourrait dissuader nos cupides bonshommes, on ne peut dire des choses fines à un sourd en effet, une question demeure cependant :

Qu’est ce que nos vaillants soldats peuvent bien réussir contre les rebelles yéménites alors qu’ils ont fort à faire avec les leurs en Casamance depuis 1981 ?

                                                                                                      Boniface SARR

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