L’imminence des élections locales correspond à une
forte poussée d’adrénaline au sein du microcosme politicien. Nous autres électeurs ne comprendrons sans doute jamais cette effervescence notée à
l’approche de chaque échéance électorale. Quelle est l’élection la plus
importante finalement ?
C’est qu’à écouter les candidats dérouler des
programmes différents de celui du chef de l’Etat qui, de par le suffrage
universel jouit de l’exclusivité constitutionnelle de définir et de faire
appliquer la politique de la nation, il y a vraiment de quoi !
La violence prend ses quartiers au sein des différents
partis ainsi qu’entre eux sur fond d’effritement de l’autorité… partisane,
administrative et/ou judiciaire.
Le cas le plus significativement désolant se rapporte
naturellement au parti présidentiel et à son chef, le Président de la
République. La suffisance des responsables, les paroles désobligeantes envers
leurs alliés et la défiance envers l’autorité, tout cela mis ensemble concourt
à faire du chef de leur parti le plus faible de ses homologues et son parti, un repaire de gangsters…
Tirer des coups de feu au cours d’une réunion
publique, enrôler des nervis pour éborgner un rival, menacer publiquement de
mort sont des actes répréhensibles par le code pénal. L’inertie du procureur de
la République et l’embarras des forces de sécurité indique que nous sommes en
face de citoyens non ordinaires et d’un parti-Etat tel qu’il en a toujours
existé au Sénégal !
Naturellement tout le tort retombe sur le bonhomme président
Maky Sall. Il porte l’entière responsabilité de cette atmosphère
délétère.
Sa faconde dénote jusqu’ici que son slogan électoral,
une gouvernance sobre et vertueuse, n’est
qu’une futile imprécation.
Qu’est ce qui le motiverait, donc, finalement ?
L’OPA lancée par la famille, les amis et la belle
famille sur tous les postes importants le fragilise certainement et
dangereusement.
Son entêtement suspect par rapport à la fumeuse et
stérile Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite l’empêche d’être au
dessus de la mêlée.
Son erreur est de croire que son régime, ses
compagnons tout comme lui sont tout-neufs. Ce qui est trop commode pour effacer
leur étiquette de garnements de Abdoulaye Wade !
Et cette méprise, du coup, lui vaut son casting désastreux.
Il faudra dès lors qu’il accepte de revoir sa copie. Aussi bien au niveau du
choix des hommes que du monitorage.
Ass Malick DIAKHATE
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