mardi 8 avril 2014

GANGSTER OR FIRST CLASS CITIZEN ?


L’imminence des élections locales correspond à une forte poussée d’adrénaline au sein du microcosme politicien. Nous autres électeurs ne comprendrons sans doute jamais cette effervescence notée à l’approche de chaque échéance électorale. Quelle est l’élection la plus importante finalement ?

C’est qu’à écouter les candidats dérouler des programmes différents de celui du chef de l’Etat qui, de par le suffrage universel jouit de l’exclusivité constitutionnelle de définir et de faire appliquer la politique de la nation, il y a vraiment de quoi !

La violence prend ses quartiers au sein des différents partis ainsi qu’entre eux sur fond d’effritement de l’autorité… partisane, administrative et/ou judiciaire.

Le cas le plus significativement désolant se rapporte naturellement au parti présidentiel et à son chef, le Président de la République. La suffisance des responsables, les paroles désobligeantes envers leurs alliés et la défiance envers l’autorité, tout cela mis ensemble concourt à faire du chef de leur parti le plus faible de ses homologues et son parti, un repaire de gangsters…

Tirer des coups de feu au cours d’une réunion publique, enrôler des nervis pour éborgner un rival, menacer publiquement de mort sont des actes répréhensibles par le code pénal. L’inertie du procureur de la République et l’embarras des forces de sécurité indique que nous sommes en face de citoyens non ordinaires et d’un parti-Etat tel qu’il en a toujours existé au Sénégal !

Naturellement tout le tort retombe sur le bonhomme président Maky Sall. Il porte l’entière responsabilité de cette atmosphère délétère. 
Sa faconde dénote jusqu’ici que son slogan électoral, une gouvernance sobre et vertueuse, n’est  qu’une futile imprécation.  

Qu’est ce qui le motiverait, donc, finalement ?

L’OPA lancée par la famille, les amis et la belle famille sur tous les postes importants le fragilise certainement et dangereusement.

Son entêtement suspect par rapport à la fumeuse et stérile Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite l’empêche d’être au dessus de la mêlée.

Son erreur est de croire que son régime, ses compagnons tout comme lui sont tout-neufs. Ce qui est trop commode pour effacer leur étiquette de garnements de Abdoulaye Wade !

Et cette méprise, du coup, lui vaut son casting désastreux. Il faudra dès lors qu’il accepte de revoir sa copie. Aussi bien au niveau du choix des hommes que du monitorage. 

Ass Malick DIAKHATE

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