Le taux de croissance de l’économie sénégalaise est de
2.6%, au cours de l’année 2013. Il est bien loin de la prévision absurde du
gouvernement qui tablait sur 3.7 %.
Au sein de L'UEMOA, le Senegal est à la traîne.
On comprend dès lors que cette annonce ait fait
l’effet d’une douche froide dans la galaxie présidentielle. Car l’année 2013
est symbolique à plus d’un titre.
Elle correspond, en effet, à la première année de
plein exercice de son mandat par le bonhomme président Maky Sall.
La faiblesse du taux va apporter de l’eau au moulin de
ses contempteurs nationaux et internationaux vis-à-vis desquels il va davantage nourrir de complexe, eux qui
ne se sont jamais lassés de mettre en doute ses capacités à gérer l’Etat.
…Ses compères avec lui qui auraient du être moins
surpris eu égard à leur gêne manifeste voire l’impossibilité de décliner les
réalisations de leur mentor.
En outre, 2.6% de croissance économique est absolument
fâcheux parce que c’est l’équivalent de la croissance démographique. Autant
dire donc que notre économie aura, dans le meilleur des cas, stagné au cours de
l’année passée.
C’est donc toutes les prévisions du gouvernement qui
sont hypothéquées. Il va lui falloir déployer encore plus d’ingéniosité autre que
le verbe pour atteindre ses objectifs particulièrement ambitieux déclinés dans
le programme Sénégal émergent qui veut un taux de croissance de 4.6% pour 2014.
Le résultat était somme toute prévisible quand on sait
que le bonhomme président et ses collaborateurs ne se sont jamais donnés les
moyens de travailler.
La croissance économique ne se mange pas, comme
l’affirmait le gentilhomme président de l’Assemblée Nationale, mais il est un
indice incontournable pour juger l’administration économique d’un pays. Or,
tout est économique !
Par exemple, le climat de
suspicion généralisée engendré par l’opération politicienne de la traque des
biens mal acquis qui s’étend jusqu’au blocage sans raison des chantiers ou
contrats initiés par l’ancien régime ne pourra jamais s’accommoder de l’essor économique
rêvé.
Les alertes ne manquent pas … plus de 400 entreprises
ont fermé au cours de 2013 !
Mais ils n’en ont cure …Ils passent le plus clair du
temps à vouloir s’arroger les beaux rôles et jouer aux apprentis terroristes,
arrogants avec leurs alliés, méprisants, et du coup méprisables, envers
l’opposition.
Ibrahima SIDIBE
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