dimanche 13 avril 2014

DE LA CROISSANCE SYMBOLIQUE


Le taux de croissance de l’économie sénégalaise est de 2.6%, au cours de l’année 2013. Il est bien loin de la prévision absurde du gouvernement qui tablait sur 3.7 %.
Au sein de L'UEMOA, le Senegal est à la traîne.

On comprend dès lors que cette annonce ait fait l’effet d’une douche froide dans la galaxie présidentielle. Car l’année 2013 est symbolique à plus d’un titre.

Elle correspond, en effet, à la première année de plein exercice de son mandat par le  bonhomme président Maky Sall. 

La faiblesse du taux va apporter de l’eau au moulin de ses contempteurs nationaux et internationaux vis-à-vis desquels il va davantage nourrir de complexe, eux qui ne se sont jamais lassés de mettre en doute ses capacités à gérer l’Etat.

…Ses compères avec lui qui auraient du être moins surpris eu égard à leur gêne manifeste voire l’impossibilité de décliner les réalisations de leur mentor.    

En outre, 2.6% de croissance économique est absolument fâcheux parce que c’est l’équivalent de la croissance démographique. Autant dire donc que notre économie aura, dans le meilleur des cas, stagné au cours de l’année passée. 

C’est donc toutes les prévisions du gouvernement qui sont hypothéquées. Il va lui falloir déployer encore plus d’ingéniosité autre que le verbe pour atteindre ses objectifs particulièrement ambitieux déclinés dans le programme Sénégal émergent qui veut un taux de croissance de 4.6% pour 2014.

Le résultat était somme toute prévisible quand on sait que le bonhomme président et ses collaborateurs ne se sont jamais donnés les moyens de travailler.

La croissance économique ne se mange pas, comme l’affirmait le gentilhomme président de l’Assemblée Nationale, mais il est un indice incontournable pour juger l’administration économique d’un pays. Or, tout est économique !

 Par exemple, le climat de suspicion généralisée engendré par l’opération politicienne de la traque des biens mal acquis qui s’étend jusqu’au blocage sans raison des chantiers ou contrats initiés par l’ancien régime ne pourra jamais s’accommoder de l’essor économique rêvé. 

Les alertes ne manquent pas … plus de 400 entreprises ont fermé au cours de 2013 !

Mais ils n’en ont cure …Ils passent le plus clair du temps à vouloir s’arroger les beaux rôles et jouer aux apprentis terroristes, arrogants avec leurs alliés, méprisants, et du coup méprisables, envers l’opposition.

Ibrahima SIDIBE


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