Le
bonhomme président, Maky Sall, éprouverait-il
de plus en plus de mal à mettre en rang son semblant de parti ?
Tant ils sont nombreux ses partisans qui n’hésitent pas à ruer dans les
brancards bruyamment pour manifester leur désaccord avec ses décisions…
Il
n’est pas le seul dans son cas. Mieux ils sont nombreux les dirigeants de
parti, naguère inamovibles, qui voient toutes les certitudes vaciller !
L’excès
qui entache ces humeurs militantes nous font redouter le pire cependant… car il
risque de faire sauter les verrous sécuritaires que le mode de scrutin a
toujours réussi a sauvegarder c’est à dire la stabilité de la majorité.
Au
delà, il faudra dorénavant aux chefs de partis plus que l’atavique discipline
brodée autour d’un indéfectible attachement à leur personne pour quelque raison
que ce soit pour continuer de plastronner…
Le
nouvel obligé du bonhomme président, Moustapha Niasse, par ailleurs président
de l’Assemblée Nationale qui a juré de ne jamais se mettre en travers du chemin
de son mentor en est déjà réduit à diviser pour régner au sein de son parti,
l’Alliance des Forces du Progrès.
C’est
le cas du secrétaire général du Parti Socialiste, Monsieur Ousmane Tanor Dieng
qui ne doit son salut qu’à la courtoisie embêtée de ses lieutenants.
Monsieur
Djibo Ka s’en est tiré tout juste grâce à une pirouette senghorienne. Il
propose à présent d’être le président de son parti, l’Union pour le Renouveau Démocratique !
Le
mouvement a été enclenché par le faux-départ de Amath Dansokho de la direction
du Parti de l’Indépendance et du Travail puis rendu irréversible par la démission de Abdoulaye Bathily de la tête de la Ligue Démocratique.
Même
si ces deux derniers précurseurs ont abdiqué à la faveur de seconds couteaux qui
quoi que très valeureux ne sont plus jeunes, il reste que ce mouvement est très
intéressant à observer.
Il
dénote une détermination à renouveler et quelque fois une agitation empressée
de rajeunir la direction des partis. Et donc un souffle démocratique
vivificateur de ces appareils sclérosés par la volonté du chef voire par
dilettantisme !
Il
est un espoir pour notre démocratie quand bien même la question se pose si les
nouveaux leaders seront plus aptes au jeu démocratique ou plus adaptés à la
démocratie.
Car
il appert que la démocratie est plutôt un état d’esprit en ce sens qu’elle ne
peut pas être juste constituée par les institutions d’une république...
La démocratie
est juste un contenant… le contenant des démocrates. Elle vaut plus que cette tartufferie par
laquelle on désigne le peuple à chaque fois qu’on a besoin de lui, pour lui
donner l’illusion qu’il gouverne !
Adolphe SANOKHO
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