En écho au constat du BIT de la situation catastrophique de l'emploi dans notre pays et à la faveur de l'émigration clandestine, des milliers de jeunes ont déjà atteint les côtes européennes, des milliers sont en chemin, des milliens se préparent...
Le bilan, un jour lointain peut-être, ne sera pas loin de l'hécatombe de la traite négrière. Nous retiendrons qu'une bonne partie de ce carnage, au moins égale à celles des intempéries et la precarité des embarcations, sera endosée par les interventions barbares des forces de l'ordre, éperonnées autrement, pour juguler cette déferlante.
La hardiesse des braves majordomes du sultan à nier l'évidence détonne. Pourquoi refusent-ils de comprendre que c'est une simple marque de la faiblesse, voire l'absence, de politique en direction de la jeunesse d'une part.
Et d'autre part, que cet appel assourdissant de l'Europe plonge bien ses racines dans la malgouvernance pire que l'incompétence et la cupidité des gouvernants. Le chapelet interminable des scandales n'égrène que les signaux d'une prédation d'Etat en acte !
Au demeurant, déclamer des objectifs fourre-tout avec vénalité, les quantitifier avec rapacité et les imposer avec pépotence au détour d'une communication sloganique n'est pas de la politique. C'est de la politique politicienne dirait Leopold Sedar Senghor !
La politique, en tant que démarche de changement commence d'abord par l'identification (ambition, profil,capacité) et l'enrôlement (engagement et motivation) des partenaires, ensuite la clarification de l'idée, enfin faire l'état des lieux que l'on se donne comme objectif de changer !
C'est, là, le paradigme à changer au plus vite... La légitimité de toute politique sectorielle se fonde sur une demarche consensuelle...
Que cette politique réussisse ou pas, c'est une autre affaire !
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