Le
procès tant attendu de Karim Meissa Wade et de ses présumés complices s’est
ouvert.
Son déroulement jusqu’au moment où l’on parle nous laisse toutefois sur
notre faim.
En effet, non seulement l’épaisseur du voile de mensonges qui
enveloppe les accusations ne cesse de s’amenuiser mais encore l’opinion réalise
toute la fourberie de la manœuvre dans le piège duquel les magistrats de la
Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite et leurs commanditaires sont
tombés, comme des gamins.
Mais
où est donc passé Alioune Tine, patron du Comite Sénégalais des Droits de
l’Homme ?
Monsieur
Amath Dansokho, Maitre Felix Sow et l’ancien procureur spécial Alioune Ndao, as
insignes de la divagation mentale, doivent avoir terriblement honte !
Et
pour cause, rien ne peut justifier leurs superbes mensonges qui ont mis ce
gros cas K. entre les mains du bonhomme président.
Un
cas K. qui se révèle moins répugnant, tout de même, que ceux là qui viennent d’être expulsés par
les scandales, un, de la « piètre
consolation », pour reprendre la formule consacrée par la presse
étrangère, obtenue auprès de Arcelor
Mittal par le biais d’une transaction douteuse et indigne de roublardise, deux,
de l’accaparement mesquin du pétrole sénégalais par la famille finalement très
gloutonne du bonhomme président.
Les
effluves pestilentiels de soupçons de corruption qui émanent de ces deux
affaires gravissimes jettent un troublant discrédit sur l’honorabilité des
personnes qui nous gouvernent et créent une atmosphère nauséabonde lourde de
menaces qui pèse dangereusement sur l’Etat.
Les
tergiversations notées dans les explications abracadabrantes et contradictoires
des ministres mis en cause ainsi que la mise à l’écart des démembrements dédiés
de l’Etat dont les motivations sont honteusement tues ne font qu’accentuer le
doute.
Cette
situation n’est pas sans rappeler les malaises qui ont ponctué le régime
désastreux du Président Wade qui aura
été davantage un système perfide de fabrique de milliardaires hypocrites.
Ces
faits de concussion manifeste perpétuent donc ce système, le système qui a
formaté l’actuel bonhomme président Maky Sall et son entourage.
Comme
quoi, on ne change pas sa nature par un jeu de mots. L’exercice est autrement
beaucoup plus subtil car il convoque une pensée neuve à laquelle ne s’attache
aucun souvenir.
On
le voit bien ainsi, cette pensée neuve permet de s’affranchir de ses vieux
démons et installe un nouveau sentiment qui est une meilleure perception de la
réalité, une nouvelle force en somme.
Abdou SANE
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