samedi 13 décembre 2014

LES CAS K. DU BONHOMME


Le procès tant attendu de Karim Meissa Wade et de ses présumés complices s’est ouvert. 
Son déroulement jusqu’au moment où l’on parle nous laisse toutefois sur notre faim. 
En effet, non seulement l’épaisseur du voile de mensonges qui enveloppe les accusations ne cesse de s’amenuiser mais encore l’opinion réalise toute la fourberie de la manœuvre dans le piège duquel les magistrats de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite et leurs commanditaires sont tombés, comme des gamins.

Mais où est donc passé Alioune Tine, patron du Comite Sénégalais des Droits de l’Homme ? 

Monsieur Amath Dansokho, Maitre Felix Sow et l’ancien procureur spécial Alioune Ndao, as insignes de la divagation mentale, doivent avoir terriblement honte !

Et pour cause, rien ne peut justifier leurs superbes mensonges qui ont mis ce gros cas K. entre les mains du bonhomme président.

Un cas K. qui se révèle moins répugnant, tout de même,  que ceux là qui viennent d’être expulsés par les scandales, un,  de la « piètre consolation », pour reprendre la formule consacrée par la presse étrangère,  obtenue auprès de Arcelor Mittal par le biais d’une transaction douteuse et indigne de roublardise, deux, de l’accaparement mesquin du pétrole sénégalais par la famille finalement très gloutonne du bonhomme président.  

Les effluves pestilentiels de soupçons de corruption qui émanent de ces deux affaires gravissimes jettent un troublant discrédit sur l’honorabilité des personnes qui nous gouvernent et créent une atmosphère nauséabonde lourde de menaces qui pèse dangereusement sur l’Etat.

Les tergiversations notées dans les explications abracadabrantes et contradictoires des ministres mis en cause ainsi que la mise à l’écart des démembrements dédiés de l’Etat dont les motivations sont honteusement tues ne font qu’accentuer le doute.

Cette situation n’est pas sans rappeler les malaises qui ont ponctué le régime désastreux du Président Wade qui aura été davantage un système perfide de fabrique de milliardaires hypocrites.

Ces faits de concussion manifeste perpétuent donc ce système, le système qui a formaté l’actuel bonhomme président Maky Sall et son entourage.

Comme quoi, on ne change pas sa nature par un jeu de mots. L’exercice est autrement beaucoup plus subtil car il convoque une pensée neuve à laquelle ne s’attache aucun souvenir.

On le voit bien ainsi, cette pensée neuve permet de s’affranchir de ses vieux démons et installe un nouveau sentiment qui est une meilleure perception de la réalité, une nouvelle force en somme.

Abdou SANE

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