lundi 9 janvier 2012

ABDOULAYE WADE : EXEMPLE OU CONTRE-EXEMPLE ?

Le parcours politique de Abdoulaye Wade est vraiment exceptionnel. A tel point peut être que s’il n’avait pas existé, il nous aurait fallu tout simplement l’inventer.
De son statut du plus célèbre opposant africain au Président africain le plus diplômé du Caire au Cap et de Dakar à Djibouti, son cheminement est riche d’enseignements.
Si riche en enseignements qu’il peut être raisonnablement consigné comme patrimoine politique africain en ce qu’il est un parfait traité des choses qu’il faut faire et celles qu’il ne faut pas faire !
D’ores et déjà, l’indélébilité de son empreinte est acquise si l’on en juge, d’une part, par le nombre de ses héritiers putatifs et patents et, d’autre part, par sa méthode adoptée par tous et qui, en outre, fait tache d’huile sur le continent africain.
Nous remercions, évidemment, le juge sans appel qu’est le temps dont l’aide a été déterminante pour parvenir à cette perception un peu plus ordonnée de la personnalité de l’homme.
Car il n’est pas de tâche plus ingrate que celle d’essayer de décortiquer Abdoulaye Wade qui se définit déjà comme un personnage nuancé tant il est difficile, chez lui, de faire la part entre le vrai du faux, le réel du virtuel, l’accessoire de l’important….
Son action, un succédané du maximalisme, est invariablement inscrite sur le spectaculaire.
Elle est faite à la fois d’un mélange délicieux de menaces, de plaisantes voltefaces et d’une inénarrable intrépidité.
De quoi être valablement érigé en modèle de conquête de pouvoir…. s’il n’a pas déjà déteint…
Un modèle qui, quand même, est entrain d’être retourné contre lui par ses propres créatures politiques, Idrissa Seck et Maky Sall. Comme un couteau dans la plaie….
Idrissa Seck fait culminer la parodie sur les cimes de la caricature avec une impudence inégalée en direction du Conseil Constitutionnel…
Et même Youssou Ndour le dernier-né des politiciens est entrain d’être dangereusement contaminé….
Mais n’allons pas vite en besogne, le maître a sans doute reservé la der pour la mère des batailles. Celle qui l’oppose à ses rejetons.
Boniface SARR

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire