mardi 30 juillet 2024

Y PARVIENDRAIT-ON ?

Par où commencer ? Comment procéder ? Ces questions avaient tout leur sens à Laf où les conjectures allaient bon train. 

Le changement devait-il commencer par les lafiens ? Ou alors serait-ce le changement de Laf qui entrainerait celui des lafiens ?

Pour un Laf juste, les choses devraient forcement commencer par la réduction de l'éventail des salaires ? 

Les collègues de l'administration d'accaparement accepteraient-ils de subir la baisse de leurs salaires mais surtout l'élimination de leurs privilèges ? 

Réduire drastiquement les charges budgétaires liées à l'entretien trés couteux de cette poignée de citoyens était la seule possibilité a court terme d'améliorer les services sociaux particulièrement laissés pour compte par le monstre.  

Nous sans évoquer la nécessaire refonte de la politique fiscale. Les ruraux payaient leurs impôts. Quid des citadins ?  Il y avait urgent besoin de simplifier tout. Trop de procédures ne faisait que renforcer l'idée d'une élite d'initiés au pouvoir jouant au dupe avec ses administrés profanes.   

L'un dans l'autre, ceux qui s'attendaient à ce que le jeune barbu et le gourou adoptent la ligne de masse devraient-ils déchanter ?

Est ce à dire que voir le gourou arborer une tunique écarlate de berger, tegaande vissé sur la tête et padame sanglant les pieds, à la place de son manteau pourpre de gourou n'est pas pour maintenant ? 

Il faut dire que cette éventualité était largement compromise par l'absence de production textile lafienne... 

Le gourou n'avait il pas assez fait ? N'avait il pas assez souffert ? Pour que l'on puisse songer encore à en faire un berger ! 

Les jababus s'étaient faits une religion. Le gourou avait indique la voie. La nouvelle croyance en la possibilité de transformer Laf en pays sérieux peuplé de citoyens responsables déléguant leur  direction à des hommes sérieux avait enregistré une formidable adhésion populaire. 

Le reste allait couler de source comme dans le pays qui nous servaient de modèles. 

Tout au plus, il restait au gourou à convaincre ce reste de citoyens plutôt mus par des instincts partisans. L'un n'excluant pas l'autre ! 

Il fallait toutefois rendre à Cesar ce qui est à Cesar. Le top management haillonneux et ses vassaux tout aussi déterminés avaient repris le flambeau du président Senghor au sujet de la politique  de substitution des  importations brutalement freinée par les chocs pétroliers.

On leur souhaitant beaucoup plus de chance que ce dernier dès lors qu'ils en changeaient fondamentalement la perspective. Au lieu de compter sur le secteur public, ils voulaient s'appuyer sur le secteur privé... 

Quelque part, oui, rien ne naissait, tout était créé ! les champions, les  génies, les bonnes politiques, les bonnes écoles, les bons hôpitaux, les bons médecins, bref, le bon système !      

Car il ne fallait pas se leurrer. Le progrès contemporain s'offrait désormais chichement ou pas du tout aux communautés divisées. 

Pour ainsi dire, l'efficacité économique était devenue fonction de la cohésion nationale. 

Quelque soit la stratégie privilégiée, donc, les consensus sociaux dont le plus basique, la discipline, seront partout et toujours les éléments les plus déterminants. 

Autant dire que Laf n'était pas encore sorti de l'auberge ! Tout était à faire !  Y parviendrait-on ?

mardi 23 juillet 2024

BALANCE D'HYPOTHESES...

Qu'est ce qui l'emporterait bientôt entre les stratégies de conservation du pouvoir et les politiques de salut public ?

La question restera posée et continuera même d'alimenter les doutes tant que de vraies et indéniables mesures de la rupture attendue n'étaient pas prises. 

Il n'est nul besoin de citer ces mesures car leur impact était davantage mental, elles etaient plus une affaire de coeur que d'esprit. 

Mais en attendant les grand'places lafiens bruissaient du combat de la vérité contre le mensonge car c'est de cela qu'il s'agissait en fait. 

Les langues déliées semaient les graines de la discorde à toute salive. Qui disait vrai ? Qui mentait ? Comment distinguer ce qui était vrai de ce qui était faux ? 

Si les lafiens dans leur écrasante majorité vivait le choix de leur coeur dans leur chair, pour les jababus, rien que la persistance de ce débat passionné et incroyable persuadait de la longueur du chemin à faire. 

Elle montrait que la cause du combat haillonneux n'était pas encore adoptée comme principe d'existence par le top management haillonneux et leurs vassaux. Nonobstant les réflexes ataviques simiesques de chaque être devenu humain !
 
Cette ambiance délétère, ceci dit, n'avait naturellement rien à voir avec la probité morale du jeune barbu encore moins avec l'abnégation du gourou. Mais ne disculpait point leur responsabilité ! 

Certes ils n'avaient remporté qu'une bataille contre le monstre. 

Mais qu'est ce qui bloquait encore le déclenchement de la guerre contre les blocages de l'épanouissement national ? La patience n'était que la sagesse de ceux qui en avaient le temps !

La grand'poupée, affalé sur son lit pliant, se faisait transfuser du sang de guerrier frais que lui avait rapporté la pintade de Tangun. Il pressait du regard ses infirmiers trop obséquieux, attendant d'un moment à l'autre la venue de Médor.  
 

jeudi 18 juillet 2024

SERVIR SES CONGENERES

A la faveur de sa fuite que n'arrivait pas à combler sa présence virtuelle, la ferme du monstre était devenue non pas seulement une cour du roi Pétaud, sa vermine était devenue aussi une armée mexicaine. Ceci avait l'avantage de voir l'opinion lui conférer encore une supposée capacité de nuire. 

Mais en vérité, le monstre avait perdu la main. Il n'en laissait rien paraitre mais la squaw lui avait porté l'estocade finale et ce, après avoir ravagé sa dignité et rongé tous les piliers sur lesquels il comptait en secret. 

Il observait ses larbins se mener une lutte sans merci pour sa succession devant une vermine honnie d'avoir été le dindon d'une mauvaise farce sur fond de sa gestion scabreuse des ressources publiques. 

Ainsi le mamba noir, quoique délinquant avéré, pouvait tenir la dragée haute à toute une administration !

De même, le chat botté, quoique sur fond d'irrégularité manifeste, pouvait se targuer d'avoir une main mise sur le parlement pour manifester sa posture incontournable dans le remplacement du monstre. 

Cependant les lafiens ne sauront sans doute jamais ni combien ni comment ils devaient une fière chandelle à la squaw, la princesse navajo. Plutôt sidérés qu'ils étaient par l'image du champ de patates dévasté par des sangliers féroces qu'offrait leur pays aux yeux du monde entier au de la des plus sombres prédictions du gourou !

Ils n'étaient pas cependant tout aussi désemparés car leur gourou aimé leur avait assuré et rassuré que Laf pouvait être restauré, que Laf serait restauré par les haillonneux. 

De son regard désormais légendaire, le jeune barbu balayait le landerneau. Il s'était décidé à recruter des idiots utiles, un ingrédient incontournable pour un mijotage réussi de la révolution, de toute révolution. Tout à coup son sourire de félidé ne faisait plus peur aux réactionnaires. 

La politique est l'art de se servir des hommes en leur faisant croire qu'on les sert. Il ne saurait en être autrement tant que l'ignorance, l'hypocrisie, l'égoïsme et l'obscurantisme seront les armes les plus fiables de Satan !

vendredi 12 juillet 2024

DES OBJETS PERNICIEUX...

Observer un objet peut être compris comme une ambition à être au même niveau que le sujet... 

C'est pourquoi les jababus se sentaient devoir une fière chandelle au monstre lafien qui aura berné tout son monde.

Il n'était jamais parti en effet pour que l'on puisse songer à son retour. Il n'était que besoin d'observer la satanique transe de ses objets pernicieux, le coeur noir mamba noir, le fléau radioyo et le chat botté wow. 

Qui, d'ailleurs, était assez sot pour croire que les lafiens pouvaient donner désormais carte blanche à qui que ce soit ? Certainement pas au gourou quelle que soit par ailleurs la très profonde affection qui les liait. 

C'est que tous les tuteurs lafiens (parents, grands parents, fraternité et sororité) avaient succombé avec une profonde empathie à cette relation de confiance indicible nourrie par leur progéniture à l'égard du gourou.   

Leur pire cauchemar était de revivre la cruelle désillusion que leur avait infligée le monstre sombre et vicieux, ce tocard qui s'était présenté à eux déguisé en lion dormeur. 

Le monstre, ceci dit, avait berné tous sauf les jababus. La squaw, non plus, qui était de loin la plus futée du clan politicien et la plus redoutable guerrière. Elle était posée, elle savait attendre son heure, ses flèches faisaient mouche et son arc robuste avait une longue portée.

Mais aussi le jeune barbu qui, s'étant enfin persuadé de ce fâcheux événement, s'était astreint de revoir son architecture en se bouchant littéralement les oreilles pour ne pas entendre les crépitements des flammes des deux énormes bûchers qui le flanquaient.

A sa droite, se projetait sur le sol la silhouette longiligne du gourou entouré des haillonneux survoltés qui demandaient une accélération de la crémation des fripouilles.

A sa gauche, la vermine entretenait un four. Le jeune barbu succomberait-il à leurs oeillades obscènes proxénètes qui valaient invite sourde, non moins désespérée, à la traîtrise, leur plus grand talent ? 

Qui ne connait pas l'histoire est condamné à la revivre. 

mardi 9 juillet 2024

7 ans déjà !

La disparition d'un être cher ferme toujours une porte en vous. 

Mais c'est aussi pour ouvrir une lucarne dans votre coeur 

de laquelle vous scruterez dorénavant le firmament 

d'un autre regard...