lundi 1 avril 2024

LES PIRES HOMMES....

Le grand animal était effondré. L'image des maitres-chiens forhuant leurs cabots pour remballer leur machinerie diabolique l'avait dévasté... 

Ses hululements de douleur étaient tels que le monstre n'en pouvait plus... Au prix d'une entorse à l'honneur, encore une fois, il avait condescendu à le soustraire d'une éventuelle furie du gourou tout en lui conseillant de faire profil très bas, dorénavant car le sikori restait imprévisible. 

Cette mise en garde ne faisait que raviver sa peur à l'idée qu'il allait devoir faire face au fils du gourou, un de ces quatre, autant que  cette nouvelle position lui faisait caresser une idée improbable ! 

Le chef assassin avait tari ses glandes lacrymales depuis qu'on lui avait fait miroiter le chance d'être le pisteur du monstre dans ses prochaines randonnées cynégétiques.

Le gourou montait en grade. De deuxième homme de l'humanité à subir le plus fantasmagorique des affronts, 2423 ans après son illustre prédécesseur qui y a toutefois trépassé, il était devenu le premier de l'histoire à réussir une révolution pacifique ! 

Il avait pulvérisé la haineuse vermine et son mentor et avili les sots masturbateurs intellectuels. Il ne semblait pas en tirer une quelconque gloriole... Mais une question demeurait. Franchira-t-il la nouvelle barre à savoir parachever une révolution avec tout son superbe ? Les lafiens lui vouaient une confiance aveugle et ne doutaient point de son amour pour eux. 

Aussi, sa nouvelle mission dans sa fonction de berger des lafiens, symbole de la liberté adulé aux quatre coins de la Négritie, n'en était-elle que plus aiguë. Que fallait il faire pour que son fils précieux n'enfile le costume diaboliquement doré dont le monstre venait de se défaire avec peine, là-bas, entre un palmier oriental et un flamboyant austral d'une part et d'autre part que sa progéniture ne tourne à la vermine ?

Car les pièges du diable étaient imprévisibles, le fils de Satan, Hades, multipliait sa contrebande de sang noir. Ses obligés, Cerbère et Mamba noir ainsi que ses acolytes, le plus grand traître de Laf et le petit maure bâtard, s'abîmaient dans un prosélytisme de mauvais aloi.

Le temps, juge sans appel, rendrait tout bientôt le verdict sur l'ampleur de ce trafic ! 

Les jababus rigolaient à gorge déployée de ces idiots qui lisaient leurs élucubrations, ils se foutaient pas mal de ce qui pouvait arriver... En attendant d'être confondus, il était clair dans leurs cerveaux fêlés que ceux qui rivalisaient étaient les pires des hommes. 

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