dimanche 24 mai 2020

JACQUES ATTALI AVERTIT....

Tout le monde se souvient de ce dessin animé de Tex Avery dans lequel un personnage, poursuivi par un autre, dépasse en courant le bord d’une falaise, continue de courir, emporté par son élan, reste un moment en suspens dans le vide, tout occupé à sa poursuite, jusqu’à comprendre qu’il n’a plus de sol sous ses pieds, et tomber comme une pierre. Enfant, on a tous ri beaucoup de cette scène.

Aujourd’hui, nous vivons exactement la situation, et c’est beaucoup moins drôle.

Les humains continuent de courir, emportés par l’impulsion que leur donnent les sommes vertigineuses déversées par les banques centrales et les gouvernements. Ils approchent du bord du vide, et se préparent à dépasser la falaise pour se trouver en suspens dans le vide, continuant, comme ce personnage, à avoir les mêmes préoccupations qu’avant ; tout occupé à savoir s’ils pourront bientôt déjeuner dans un restaurant, ou partir en vacances, ou retrouver des amis. En particulier, en France, après des mois de repos forcé, bien des gens ne pensent qu’au prochain pont de quatre jours, qu’ils s’octroient allégrement.

Peu de gens réalisent l’ampleur de la chute qui nous attend. Peu de gens veulent entendre parler de la réalité : Aux Etats-Unis, la production va baisser de plus d’un tiers au deuxième trimestre, et sans doute d’un cinquième sur toute l’année ; en Europe, ce sera à peine moins. Aux Etats-Unis, près d’un quart de la population est menacé de perdre son emploi ; en Europe, ce sera à peine moins.

En France, une entreprise sur quatre envisage de licencier. Dans les pays émergents, 1,6 milliards de gens, travaillant dans le secteur informel, vont sans doute perdre la seule source de revenu de leur famille.

Est-ce qu’on comprend vraiment ce que ces données signifient ? Quand va-t-on le réaliser ?

Quand va-t-on se résigner à admettre que, sans médicament ni vaccin, un retour de la pandémie peut rendre l’avenir plus sombre encore ? Quand va-t-on cesser de ne regarder que les sourires du printemps pour accepter de voir l’immensité des drames à venir pendant l’automne, et des chantiers à ouvrir pendant l’été, pour les éviter ?

Quand va-t-on cesser de croire qu’un déluge d’argent suffira à fournir à l’économie mondiale les moyens de franchir sans dommage ce précipice ?

Car ce n’est pas en noyant de crédit les entreprises que les banques centrales pourront les sauver d’une crise de solvabilité. Ce n’est pas non plus en leur apportant du capital que l’Etat pourra les sauver d’une absence de chiffre d’affaires ; à moins qu’on soit prêt à nationaliser tous les restaurants et toutes les PME.

On ne les sauvera qu’en les aidant à trouver des clients.

Et pour cela, il faut les amener à produire au plus vite ce pourquoi les consommateurs seront peut-être prêts à débourser les sommes vertigineuses qu’ils épargnent depuis des mois. Cela suppose d’orienter les producteurs vers ce que je nomme les « industries de la vie ». Et de former en urgence à ces nouveaux métiers tous ceux qui, sans cela, se retrouveront bientôt au chômage. Et pour très longtemps.

Pour relever un tel défi, on ne peut se contenter de ne se préoccuper que de ce qui va se passer dans les quinze prochains jours, ou même dans les deux prochains mois ; de croire qu’il suffira de continuer à vivre comme par le passé et d’attendre le retour du monde d’antan ; de croire que le virtuel, qui nous a envahi, nous protègera des drames du réel.

Si on ne le fait pas au plus vite, le pire est certain ; et cette brève période qui suivit le confinement paraîtra bientôt même comme un moment très heureux. Comme le dernier moment d’une civilisation en suspens avant sa chute.

Il est encore temps d’éviter de s’engager au-dessus de la falaise et de prendre un autre chemin. Il y faudra beaucoup de courage. Rien n’est plus difficile que de s’extraire d’un déni de réalité. Rien non plus ne rend plus libre.

dimanche 17 mai 2020

UN APPEL.....

Un groupe d’intellectuels africains* appelle les dirigeants africains à agir pour contrer le coronavirus. Nous reproduisons leur appel en intégralité ci-dessous:

LES RISQUES QUI PLANENT SUR LE CONTINENT AFRICAIN, relatifs à la propagation du COVID-19, nous interpellent individuellement et collectivement. L’heure est grave. Elle ne consiste pas à juguler une énième crise humanitaire «africaine» mais à contenir les effets d’un virus qui vient bousculer l’ordre du monde et interroger les fondements de notre vivre ensemble. La pandémie du coronavirus met à nu ce que les classes moyennes et aisées vivant dans les grandes mégalopoles du continent ont feint de ne pas voir. 

Depuis près de dix ans, en effet, certains médias, intellectuels, hommes politiques et institutions financières internationales s’accrochent à l’image d’une Afrique en mouvement, d’une Afrique nouvelle frontière de l’expansion capitaliste. Une Afrique sur la voie de l’émergence économique ; une Afrique dont les taux de croissance positifs feraient pâlir d’envie plus d’un pays du Nord. Une telle représentation que l’on finissait par croire réelle à force d’en rêver se déchire désormais devant une crise multiforme qui n’a pas encore livré tous ses secrets. 

Dans le même temps, l’ordre global multilatéral que l’on se figurait encadré par un minimum de traités se délite sous nos yeux, faisant place à une lutte géopolitique féroce. Ce nouveau contexte de guerre d’influence économique “du tous contre tous” laisse dans l’ombre les pays du Sud, en leur rappelant s’il le fallait le rôle qui leur échoit : celui de spectateurs dociles d’un ordre du monde qui se construit par-devers eux.

La pandémie du COVID-19 pourrait saper les bases des États et des administrations africaines dont les défaillances profondes ont trop longtemps été ignorées par la majorité des dirigeants du continent et leur entourage. 

Il est impossible de les évoquer toutes, tant elles sont nombreuses : sous-investissement dans les secteurs de la santé publique et de la recherche fondamentale, insécurité alimentaire, gaspillage des finances publiques, priorisation d’infrastructures routières, énergétiques et aéroportuaires aux dépens du bien-être humain, etc. 

Autant de sujets qui font pourtant l’objet d’une littérature spécialisée, désormais abondante, mais qui semblent avoir peu pénétré les cercles du pouvoir des différents États du continent. La preuve la plus évidente de ce fossé est fournie par la gestion actuelle de la crise.

De la nécessité de gouverner avec compassion

Reprenant sans souci contextuel le modèle de «containment» et des régimes d’exception adoptés par les pays du Nord, nombreux sont les dirigeants africains imposant un confinement brutal à leurs populations souvent ponctué, lorsqu’il est n’est pas respecté, de violences policières. Si de telles mesures satisfont les classes aisées, à l’abri de la promiscuité et ayant la possibilité de travailler à domicile, elles demeurent punitives pour ceux qui, pour utiliser une formulation répandue à Kinshasa, doivent recourir à «l’article 15», c’est-à-dire à la débrouille et aux activités dites informelles. 

Soyons clairs. Il n’est nullement question d’opposer sécurité économique et sécurité sanitaire mais plutôt d’insister sur la nécessité pour les gouvernements africains de prendre en compte les conditions de précarité chronique vécue par la majorité de leurs populations. Cela, d’autant plus que le continent africain a une longueur d’avance sur le Nord en matière de gestion de crises sanitaires de grande ampleur, au regard du nombre de pandémies qui l’ont frappé ces dernières années. La nature ayant horreur du vide, plusieurs initiatives fragiles provenant de la “société civile” se mettent progressivement en place. 

En aucun cas pourtant, le dynamisme d’individus ou d’acteurs privés ne peut pallier la désorganisation et l’impréparation chronique que seuls les États seraient en mesure d’endiguer à travers le continent. Plutôt que de subir et tendre la main à nouveau en attendant meilleure fortune, il serait d’ores et déjà souhaitable de repenser notre vivre ensemble en partant de nos contextes spécifiques et des ressources diverses que nous avons. Notre conviction est que l’urgence ne peut, et ne doit pas, constituer un mode de gouvernance. Il s’agit de saisir ce moment de crise majeure comme une opportunité afin de revoir les politiques publiques, de faire en sorte notamment qu’elles œuvrent en faveur des populations africaines et selon les priorités africaines. Bref, il s’agit de mettre en avant la valeur de chaque être humain, quel qu’il soit et quelles que soient ses appartenances, au-delà des logiques de profit, de domination et de monopolisation du pouvoir.

Au-delà de l’urgence

Les dirigeants africains doivent, et peuvent, proposer à leurs peuples une nouvelle idée politique d’Afrique. C’est une question de survie et non d’arguties intellectuelles comme on a trop souvent tendance à le croire. De profondes réflexions sont nécessaires sur la gestion et le fonctionnement des administrations nationales, de la fonction de l’État et de la place des normes juridiques dans la distribution et l’équilibre des pouvoirs à l’aune de systèmes de pensées adaptés aux réalités du continent. 

En effet, la seconde étape de nos indépendances politiques ne se réalisera que sur les terrains de l’inventivité politique et sociale, de la prise en charge par nous-mêmes de notre destinée commune. Des initiatives en ce sens existent déjà. Elles mériteraient simplement d’être écoutées, discutées et encouragées. Le panafricanisme aussi a besoin d’un nouveau souffle. Il doit retrouver son inspiration originelle après des décennies d’errements. Si les progrès en matière d’intégration du continent ont été faibles jusque-là, la raison est que celle-ci n’a été conçue que sur la base de la seule “doxa” du libéralisme économique. 

Or, la pandémie du coronavirus montre tristement l’insuffisance de la réponse collective du continent autant sur le volet sanitaire qu’ailleurs. Plus que jamais, nous sommes placés devant la nécessité d’une gestion concertée et intégrée de domaines relatifs à la santé publique, à la recherche fondamentale dans toutes les disciplines scientifiques et aux politiques sociales. 

Dans cette perspective, il est important de repenser la santé comme un bien public essentiel, de revaloriser le statut du personnel de la santé, de relever les plateaux techniques des hôpitaux à un niveau qui permet à tous, y compris les gouvernants eux-mêmes, de se faire soigner en Afrique. Cette lettre est un morceau de rappel, de rappel de l’évidence : le continent africain doit reprendre son destin en main. Or c’est dans les moments difficiles que des orientations nouvelles doivent être décidées et que des solutions pérennes doivent être mises en place.

Cette lettre est destinée aux dirigeants africains de tous bords, aux peuples africains et à ceux qui essaient de penser le continent. Nous les invitons à saisir l’opportunité de cette crise pour mutualiser leurs efforts afin de repenser l’idée d’un État au service du bien-être des peuples, de rompre avec le modèle de développement basé sur le cercle vicieux de l’endettement extérieur, de sortir de la vision orthodoxe de la croissance pour la croissance, et du profit pour le profit. 

Il s’agit pour l’Afrique de retrouver la liberté intellectuelle et la capacité de créer sans lesquelles aucune souveraineté n’est envisageable. De rompre avec la sous-traitance de nos prérogatives souveraines, de renouer avec les configurations locales, de sortir de l’imitation stérile, d’adapter la science, la technique et les programmes de recherche à nos contextes historiques et sociaux, de penser nos institutions en fonction de nos communes singularités et de ce que nous avons, de penser la gouvernance inclusive, le développement endogène, de créer de la valeur en Afrique afin de diminuer notre dépendance systémique. 

Surtout, il est primordial de ne pas oublier que le continent dispose de suffisamment de ressources matérielles et humaines pour bâtir une prospérité partagée sur des bases égalitaires et respectueuses de la dignité de chacun. L’absence de volonté politique et les agissements de l’extérieur ne peuvent plus constituer des excuses pour nos turpitudes. Nous n’avons pas le choix : nous devons changer de cap. Il est plus que temps !

Signataires

Wole Soyinka (Prix Nobel de Littérature 1986)
Makhily Gassama (Essayiste)

Cheikh Hamidou Kane (Écrivain)

Odile Tobner (Librairie des Peuples Noirs, Yaoundé)
Iva Cabral (Université lusophone de Mindelo)
Olivette Otele (Bristol University)
Boubacar Boris Diop (American University of Nigeria)
Siba N’Zatioula Grovogui (Cornell University)
Véronique Tajdo (Écrivain)

Francis Nyamnjoh (University of Cape Town)
Ibrahim Abdullah (Fourah Bay College)
Maria Paula Meneses (Université de Coimbra)

Amadou Elimane Kane (Institut Culturel Panafricain et de Recherche de Yene)
Inocência Mata (Université de Lisbonne)

Anthony Obeng (Institut Africain de Développement économique et de Planification)

Aisha Ibrahim (Fouray Bay College)

Makhtar Diouf (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Koulsy Lamko (Écrivain)

Mahamadou Lamine Sagna (American University of Nigeria)

Carlos Nuno Castel-Branco (Économiste, Mozambique)

Touriya Fili-Tullon (Université Lyon 2)

Kako Nubupko (Université de Lomé)

Rosania da Silva (University Foundation for the Development of Education)
Amar Mohand-Amer (CRASC, Oran)

Mame Penda Ba (Université Gaston Berger)

Medhi Alioua (Université Internationale de Rabat)

Rama Salla Dieng (University of Edimburg)

Yoporeka Somet (philosophe, égyptologue, Burkina Faso)

Gazibo Mamoudou (Université de Montréal)

Fatou Kiné Camara (Université Cheikh Anta Diop)

Jonathan b (Witwatersrand University)

Rosa Cruz e Silva (Université Agostinho Neto)

Ismail Rashid (Vassar College)

Abdellali Hajjat (Université Libre de Bruxelles)

Maria das Neves Baptista de Sousa (Université Lusíada de São Tomé e Príncipe)
Lazare Ki-Zerbo (Philosophe)

Lina Benabdallah (Wake Forest University)

Iolanda Evora (Université de Lisbonne)

Kokou Edem Christian Agbobli (Université du Québec à Montréal)

Opeyemi Rabiat Akande (Harvard University)

Lourenço do Rosário (Université Polytechnique du Mozambique)

Issa Ndiaye (Université de Bamako)

Yolande Bouka (Queen’s University)

Adama Samaké (Université Félix Houphouët Boigny)

Bruno Sena Martins (Université de Coimbra)
Charles Ukeje (University of Ile Ife)

Isaie Dougnon (Fordham University)

Cláudio Alves Furtado (Université fédérale de Bahia, Université du Cap-Vert)
Ebrima Ceesay (University of Birmingham)

Rita Chaves (Université de São Paolo)

Benaouda Lebdai (Université du Mans)

Guillaume Johnson (CNRS, Paris-Dauphine)

Ayano Mekonnen (University of Missouri)

Thierno Diop (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Mbemba Jabbi (University of Texas)

Abdoulaye Kane (University of Florida)

Muhammadu M.O. Kah (American University of Nigeria & University of the Gambia)

Alpha Amadou Barry Bano (Université de Sonfonia)

Sean Jacobs (The New School of International Affairs)

Yacouba Banhoro (Université Ouaga 1 Joseph Ki-Zerbo)

Dialo Diop (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Rahmane Idrissa (African Studies Center, Leiden)

José Luís Cabaco (Universidade Técnica de Moçambique)

Mouhamadou Ngouda Mboup (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Hassan Remanoun (Université d’Oran)

Oumar Ba (Morehouse College)

Salif Diop (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Narciso Matos (Université Polytechnique du Mozambique)

Mame Thierno Cissé (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Demba Moussa Dembélé (ARCADE, Sénégal)

Many Camara (Université d’Angers)

Ibrahima Wane (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Thomas Tieku (King’s University College, Western University)

Jibrin Ibrahim (Center for Democracy and Development)

El Hadji Samba Ndiaye (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

Benabbou Senouci (Université d’Oran)

José Luís Cabaço (Université technique du Mozambique)

Firoze Manji (Daraja Press)

Mansour Kedidir (CRASC, Oran)
Abdoul Aziz Diouf (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Mohamed Nachi (Université de Liège)

Alain Kaly (Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro)
Last Dumi Moyo (American University of Nigeria)
Hafsi Bedhioufi (Université de la Manouba)

Abdoulaye Niang (Université Gaston Berger de Saint-Louis) Lionel
Zevounou (Université Paris Nanterre)

Amy Niang (University of the Witwatersrand)

Ndongo Samba Sylla (Économiste, Sénégal

mardi 12 mai 2020

REVENIR SUR SES PAS...

Je ne vois pas ce que le sultan président premier ministre aurait pu faire d'autre...

La guéguerre que se livrent nos sommités médicales et l'inefficacité des mesures drastiques  ont rempli la coupe. 

Et de toute façon,  Sa Majesté Ni Non reste quelque part fidele à sa logique mimétiste.

L'Etat ne pouvait, dès lors, que lâcher la bride et ce, au moins pour deux raisons :

- la première raison est que son opèration d'aide alimentaire d'urgence a perdu toute légitimité aux yeux des populations au regard des graves manquements à la transparence.

- la deuxième raison est que le vide thérapeutique officiel persistant et la propagation du virus chinois ont anéanti la confiance dans la prise en charge médicale malheureusement également assortie de méthodes brutes qui ont alimenté la stigmatisation.

 Le peuple n'abdique pas. Il a recours comme il sait le faire à la médecine traditionnelle. Des plantes comme l'artémisia, le phillantus, le "docteur", le "nim", le "bissap", le "ngologne" sont utilisées en masse.

Rien n'y pourra sauf si nos scientifiques administratifs ne songeaient à encourager des initiatives privées pour encadrer cette ruée vers les plantes.
  
Cela ne suffit-il pas que l'on perde chaque année des centaines de milliards dans l'importation de medicaments  pour le resultat que l'on sait ?

jeudi 7 mai 2020

LE SENEGAL, PRET?

Le Senegal est il prêt à repondre présent ?

Le Madagascar est à l’honneur. La cause est qu’il est le premier pays au monde à inventer un remède contre le virus chinois qui dévaste le monde en ce moment.
La timidité de l’élan solidaire de la communauté scientifique africaine contraste avec l’enthousiasme légitime de l’opinion publique africaine.
Cependant, la commande du remède malgache par des chefs
d’Etat africains met du baume au cœur…
La riposte contre le virus chinois, disons-le en effet, pour médicale que revêt sa mise en œuvre principale reste éminemment politique !
Pour autant, il est juste incompréhensible qu’on en soit à tester le produit malgache au moment où la prouesse malgache devait plutôt libérer les énergies en encourageant à aller plus loin dans la recherche des remèdes.
C’est-à-dire explorer, revisiter plutôt, les pharmacopées au niveau de chaque pays.
Ce n’est pas une tâche ardue au Sénégal, mon pays où la relative indigence du Formulaire National est plus une question subjective qu’objective…
Sans se tromper, on peut dire que toutes les plantes sénégalaises (arbres, arbustes et herbes) aussi bien les espèces introduites qu’endémiques, ont dans leur immense majorité fait l’objet d’études au niveau de la Faculté de Pharmacie de Dakar.
Ce ne peut pas y être une tâche ardue, non plus, parce que les experts peuvent compter sur l’existence de médicaments à base de plantes déjà élaborés. L’Hôpital Traditionnel de Keur Massar présente un terrain intéressant d’analyse à cet effet !
A l’entame de la pandémie, un ensemble de produits y a été identifié et mis à la disposition du public… L’Extrait P, antipaludique et antigrippal, sort du lot.
Ce médicament conçu par le Professeur Yvette Pares et son equipe, il y a plus de 20 ans, est un apport important dans la lutte contre le fléau que constitue le paludisme, première cause de mortalité et de morbidité dans notre pays, rappelons-le.
Il a été révélé que l’Extrait P se compose de plantes communes de notre pharmacopée, trés bien documentées par ailleurs.
Comme préventif et curatif, sa réputation a débordé les frontières sénégalaises.
Et des tests de toxicite au Burkina Faso ont établi sa parfaite inocuité .
Il est heureux, dans ce contexte d’entendre une haute autorité du Ministère de la Santé évoquer une possible collaboration avec les thérapeutes qui le désireraient…
Le seul hic, c’est qu’on semble oublier que nous sommes en guerre… nous sommes tous devenus des soldats qui sommes tenus de répondre à l’appel de la mère-patrie. Qu’on le désirerait ou pas…

lundi 4 mai 2020

ASSURER ET RASSURER..

Des gendarmes qui battent sauvagement un policier pour question de compétence territoriale. Cela s'est passé à Touba.  

Le Général gendarme Jean Baptiste Tine, directeur de la Justice militaire, a sévi contre ses vilains petits canards qu'il a mis aux arrêts de rigueur... Merci mon général, votre réactivité rassure et constitue la meilleure manière de refrener l'ardeur meurtrière des fripouilles qui hantent les rangs !  
 
Le policier maltraité à Touba peut bien se consoler !

Le directeur de l'Administration penitentiaire, Jean Francois Bocandé, doit en faire de meme avec ses canards boiteux de la prison de Koutal : les fripouilles Mamadou pouye, régisseur, son adjoint Babacar Niang et leur chef de cour Gorgui Diom...

Le Directeur General de la police nationale,  Ousmane SY, est aussi attendu de faire preuve de la meme diligence à mettre sous le boisseau le commissaire voyou Boubacar Ba de Sedhiou pour livrer à la justice les brutes agresseurs de policiers à Thiaroye...

La dignité humaine ne se discute point.

Un chef assure et rassure...de peur d'etre asssimilé par la populace à un chef de bandits... comme l'autre !