jeudi 7 mai 2020

LE SENEGAL, PRET?

Le Senegal est il prêt à repondre présent ?

Le Madagascar est à l’honneur. La cause est qu’il est le premier pays au monde à inventer un remède contre le virus chinois qui dévaste le monde en ce moment.
La timidité de l’élan solidaire de la communauté scientifique africaine contraste avec l’enthousiasme légitime de l’opinion publique africaine.
Cependant, la commande du remède malgache par des chefs
d’Etat africains met du baume au cœur…
La riposte contre le virus chinois, disons-le en effet, pour médicale que revêt sa mise en œuvre principale reste éminemment politique !
Pour autant, il est juste incompréhensible qu’on en soit à tester le produit malgache au moment où la prouesse malgache devait plutôt libérer les énergies en encourageant à aller plus loin dans la recherche des remèdes.
C’est-à-dire explorer, revisiter plutôt, les pharmacopées au niveau de chaque pays.
Ce n’est pas une tâche ardue au Sénégal, mon pays où la relative indigence du Formulaire National est plus une question subjective qu’objective…
Sans se tromper, on peut dire que toutes les plantes sénégalaises (arbres, arbustes et herbes) aussi bien les espèces introduites qu’endémiques, ont dans leur immense majorité fait l’objet d’études au niveau de la Faculté de Pharmacie de Dakar.
Ce ne peut pas y être une tâche ardue, non plus, parce que les experts peuvent compter sur l’existence de médicaments à base de plantes déjà élaborés. L’Hôpital Traditionnel de Keur Massar présente un terrain intéressant d’analyse à cet effet !
A l’entame de la pandémie, un ensemble de produits y a été identifié et mis à la disposition du public… L’Extrait P, antipaludique et antigrippal, sort du lot.
Ce médicament conçu par le Professeur Yvette Pares et son equipe, il y a plus de 20 ans, est un apport important dans la lutte contre le fléau que constitue le paludisme, première cause de mortalité et de morbidité dans notre pays, rappelons-le.
Il a été révélé que l’Extrait P se compose de plantes communes de notre pharmacopée, trés bien documentées par ailleurs.
Comme préventif et curatif, sa réputation a débordé les frontières sénégalaises.
Et des tests de toxicite au Burkina Faso ont établi sa parfaite inocuité .
Il est heureux, dans ce contexte d’entendre une haute autorité du Ministère de la Santé évoquer une possible collaboration avec les thérapeutes qui le désireraient…
Le seul hic, c’est qu’on semble oublier que nous sommes en guerre… nous sommes tous devenus des soldats qui sommes tenus de répondre à l’appel de la mère-patrie. Qu’on le désirerait ou pas…

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