Le Professeur émérite Omar Sankhare, 2eme africain
agrégé de grammaire (après Léopold Sedar Senghor) brillant helléniste vient
d’être victime de sa passion.
Nous ne lui ferons pas l’insulte de penser une seule
fois qu’il n’a pas pris la précaution d’user, voire abuser, des trois tamis que
son maitre à penser, Socrate, s’imposait à savoir la vérité, la bonté et
l’utilité.
Nous relevons pour notre part que ce n’est pas en relevant
des similitudes entre les récits de la mythologie grecque avec le Coran, qu’il
s’est attiré les foudres des marabouts, prêcheurs
et islamistes.
Le contraire aurait étonné d’ailleurs parce que le
professeur Sankaré aura été la dernière personne à remarquer ces troublantes ressemblances
qui relèvent strictement de l’Histoire humaine dont les origines sont plus
éloignées quand même que l’avènement du culte abrahamique !!!
Bien plus, elles sont la marque que “Non seulement
les Égyptiens, les Chaldéens, les Phéniciens, les Grecs et les Romains, mais
encore les hindous, les bouddhistes de la Chine et du Tibet, les Goths, les
Anglo-Saxons, les druides, les Mexicains et les Péruviens, les aborigènes
d’Australie et même les sauvages des îles du Pacifique, ont emprunté leurs
conceptions religieuses à la même source, au même centre. On relève partout une
similitude troublante dans les rites, les cérémonies, les coutumes et les
traditions, ainsi que dans les noms et les relations entre leurs dieux et leurs
déesses.” Cf. l’article
de notre ami Cheikh Omar Ndiaye sur la Passion de l’Histoire du 24
octobre 2010 sur ce blog.
La censure, réductrice par essence, ne se sera
focalisée que sur ses allégations sur l’antériorité pré-coranique de la sourate
de l’Ouverture et le rejet de l’illettrisme du saint prophète Mouhamed (PSL).
Excusable, au demeurant, au nom de la valeur
dogmatique charriée par ces postulats de la religion musulmane, il est tout à
fait navrant de remarquer que cette censure ferme la porte à une très belle
opportunité de débattre, sur la sémantique arabe et l’unité historique de l’Univers
régi de tout temps par le même et Seul Dieu, de confronter ces innombrables théologiens
islamistes sénégalais de diverses obédiences au grand bonheur des millions
d’adeptes sénégalais.
Le Professeur Sankhare s’est bien senti seul, en
effet, car on n’aura vu nulle part l’ombre de «ses » amis qui l’avaient
encouragé à pondre son livre. « Ses » amis auraient pu réorienter
le débat pour que l’on puisse disposer de cette Fatiha en hiéroglyphes.
Ce silence troublant de nos intellectuelles n’augure rien
de bon !
C’est une illustration parfaite de la décrépitude du système
éducatif quand les professeurs ne sont pas courageux. En particulier ceux du département
des langues classiques de la faculté des lettres de l’Université Cheikh
Anta Diop de Dakar, ses
collègues !
Nous demeurons convaincus qu’il faut mettre en place
les outils d’une théologie islamique sénégalaise, comme cela s’est fait par le
christianisme, pour préserver les jeunes de l’influence pernicieuse
particulièrement dévastatrice de l’islamisme intégriste. Cela n’a rien de
blasphématoire.
Harouna Diallo
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