jeudi 6 mars 2014

EDUCATION CHAVIREE


Le mois passé, à Sédhiou, un élève a été arrêté brièvement pour menaces et propos injurieux contre un de ses professeurs. 

Avant hier, à Saint louis, c’est l’élève Sowdatou Sow qui poignarde son professeur de mathématiques. Il écopera de deux mois avec sursis, à la grande désolation des syndicats du corps enseignant.

Hier, c’est l’élève Khardiatou Ka, à Kaffrine, qui gifle son professeur de Maths. Comme sanction, elle est renvoyée chez elle pendant 72 heures !

Ces faits divers intervenant quasi simultanément, à des endroits opposés de notre pays, ayant le même cadre à savoir l’école publique, concernant les mêmes protagonistes sont absolument regrettables.


Ils dénotent la fâcheuse prégnance de notre fameux masla qui autorise les pires compromissions. 

Ils laissent apparaître la faiblesse coupable de la justice…

Ils interpellent, enfin, chacun d’entre nous, élève ou parent d’élèves, enseignant ou parent d’enseignant et fondamentalement en tant que citoyens dont les impôts font fonctionner l’école.


Ils révèlent une banalisation de la violence chez les élèves… une violence qui quitte cette fois-ci son terrain de prédilection qui était jusque là la rue publique avec le saccage du bien public mais également privé pour s’enraciner dans les salles de classe.

Qu’est ce qui a bien pu se passer pour que les relations élèves-professeurs jadis empreints de respect et de distance se détériorent à ce point d’animosité et de confrontation verbale puis physique.

Pourquoi les enseignants ont ils perdu leur autorité naturelle ? Pourquoi les élèves bravent-ils si gaillardement l'autorité ? 

La faute est grandement partagée à mon avis car il s'agit bien d'un problème sociétal qui pose la question de la prise en charge des adolescents...

L'ecole étant une seconde famille, c’est la société toute entière qui est menacée pour que nul n’en ignore !

Amadou Lamine TOURE

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