L’émotion gagne les hautes sphères de
la République. Il y a vraiment de quoi s’alarmer car l’émotion est mauvaise
guide, son principal mérite, en fait, est de nous égarer….
Cette émotion déteint à un tel point
qu’une frénésie vagabonde s’est emparée de Maky Sall qui le pousse à déserter
pratiquement son pays...
Est ce pour fuir la réalité ? Ou
pour expérimenter un nouveau mode de gouvernement ?
A l’image, par exemple, de cette controverse puérile
nourrie par ses proches collaborateurs dont son porte parole, le porte parole
de son gouvernement, le chef du groupe parlementaire de son parti et l’avocat
de l’Etat sénégalais sur l’usage de la médiation pénale dans la traque aux
biens mal acquis ?
A défaut d’un bilan psychosomatique établi par
un praticien spécialisé, nous pouvons tout juste évoquer le choix hasardeux du
Chef de l’Etat de se rendre récemment en France pour solliciter un appui
budgétaire…
Le mauvais choix de la destination et
du moment est à la hauteur du refus ferme et poli des autorités françaises.
Comment comprendre que Maky Sall aille
mendier auprès de la France qui, malgré la crise économique, a pris sur ses
épaules toute la sécurité presque d’un continent, à la faveur de la guerre
antiterroriste qu’elle mène au Mali ?
On se gausse déjà qu’il soit le premier
président sénégalais à rentrer bredouille de la France…
Fardeau plaisant est à demi pesant, oui, mais
l’amitié doit également se nourrir de jugeote.
A la limite, on applaudit la position
française…d'ailleurs, par deux fois déjà en 2012 la France est venue à la rescousse du Senegal... pour le résultat que nous savons.... d’autant plus qu’aujourd'hui même l’effondrement d’un immeuble neuf a mis à nu la véritable indigence de nos
sapeurs pompiers qui ont du, tête baissée, laisser la place à leurs homologues
français pour sauver les victimes enfouies dans les décombres !
En ce moment, Maky est à plusieurs milliers de
lieues de là…notamment à l’Université de Harvard, Boston, USA, pour recevoir « une décoration, décernée par
l'Université de Harvard, en récompense de tout le travail qu'il a
accompli pour maintenir la démocratie et la transparence durant son
exercice... » !!!!
Alors que le débat sur la mendicité
infantile fait rage au pays, ayant ressurgi avec le violent incendie dans le
quartier de la Medina qui a causé la mort de 9 enfants qui apparaissent
aujourd'hui comme des martyrs…
…Qui allongent la liste de ceux là
morts bêtement à cause d’une carence de l’Etat, d’une incurie gouvernementale
et de l’indifférence générale.
Autant de questions qui interrogent sur
la finalité de nos Etats africains…
Peut on décemment promouvoir le développement d'un pays si on n'est pas assez résolu à l'entretien de l’existant ?
A quoi sert le budget faramineux de
notre Etat ? En a-t-on réellement besoin pour alimenter le seul secteur qui marche fort bien : le bavardage ?
Malick GUEYE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire