"Il y a
trois choses à ne pas chercher en vain : Un savant dont les actes correspondent
à son savoir, un homme d'action dont le coeur s'accorde avec ses actes et un
frère humain sans défauts." -
Le chef de l’Etat, Monsieur Maky Sall, vient
d’enfanter dans une indicible douleur du
premier gouvernement de son magistère qui s’annonce déjà chaotique.
Ce temps excessivement long mis dans la constitution
d’un gouvernement cache mal l’impréparation et l’improvisation manifestes du
Chef de l’Etat à assumer ses nouvelles charges de président de la République.
Pour la
première fois dans l’histoire politique du Sénégal, la fête nationale a été
célébrée sans la présence d’un gouvernement constitué !
Le Président a été littéralement obligé de nommer un
premier ministre par défaut après de laborieuses et infructueuses recherches,
le golden boy Abdoul Mbaye.
La presse nous révèle à propos de ce nouveau premier
ministre en qui de larges franges de l’opinion voyaient un modèle qu’il a une
affaire de très gros sous pendante devant la justice !
Grosso modo, le chef de l’Etat, Monsieur Maky Sall a
respecté ses promesses de constituer une équipe restreinte et de gérer avec ses
soutiens du 2ème tour.
La présence de
personnalités « has-been » au titre du quota des partis souteneurs au
2eme tour que les sénégalais ont pratiquées naguère et sanctionnées révèle bien
cette manie politicienne de contourner le suffrage des citoyens et de biaiser
ainsi leur expression.
La jeunesse, le seul gage de la rupture
attendue et souhaitée, est laissée en rade !
Comme quoi Bamba Dieye du FSD/BJ avait bien raison de
dire que Me Abdoulaye Wade malgré son grand âge était beaucoup plus moderne
dans la pensée politique que bon nombre de ses cadets.
Mais un fait attire le plus l’attention : c’est
l’absence des chefs des grands partis tels que l’AFP ou le PS et Rewmi dans une
moindre mesure.
Si pour les secrétaires généraux de l’AFP et du PS la
cause semblait entendue avec le verdict populaire du premier tour de la
présidentielle qui sonna le glas des ambitions de ces caciques de la génération du President L. S. Senghor, il
en est tout autrement de Idrissa Seck.
L’absence de Idrissa Seck qui est un pion central dans
la génération du President A. Wade qui s’installe aux commandes de la scène politique, ne
peut pas être tout simplement réduite à un
refus de régresser sur le plan protocolaire…
Le ressentiment à l’égard de Maky
doit il être si grand ?
Dès lors, cette bouderie commune des leaders qui ont bénéficié
des plus gros scores électoraux annonce un inévitable troisième tour de la
présidentielle avec les Législatives du mois de juillet prochain !
Aucun de ces chefs de parti n’est visiblement prêt,
donc, à faire le deuil de son ambition auquel les astreint l’élection de
Maky Sall.
Faut il faire rendre gorge à la bande des novices qui ont
chipé la présidence au nez et à la barbe de ces dinosaures ?
Oui, sans doute, il faut sauver le soldat Maky...
Jean Baptiste Ndione
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